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Entre réalité et fiction, différentes personnes tentent de définir leur sexualité et leurs rapports à elle.
Entre réalité et fiction, "Touch Me Not" suit le parcours émotionnel de Laura, Tómas et Christian qui cherchent à apprivoiser leur intimité et leur sexualité. Si cette soif d’intimité – toucher et être touché, au sens propre comme au sens figuré – les attire autant qu’elle les effraie, leur désir de se libérer de vieux schémas est plus fort. Espace de réflexion et de transformation, "Touch Me Not" s’attache à comprendre comment vivre l’intimité de manière totalement inattendue et comment aimer l’autre sans se perdre soi-même. Ours d'or du festival de Berlin 2018.
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"C’est une femme dont on prononce à peine le prénom. Elle a la cinquantaine passée, elle est belle. Elle pa
"C’est une femme dont on prononce à peine le prénom. Elle a la cinquantaine passée, elle est belle. Elle passe ses journées dans un centre hospitalier où elle assiste un homme, handicapé et inerte, qu’on imagine être son mari ou son père. Elle arpente les murs blancs, filmés comme une œuvre contemporaine de peinture, où des adultes handicapés, essayent de se reconstruire voire de se construire tout court. Elle assiste notamment à un groupe de sophrologie où elle observe un homme chauve, aux yeux sublimes, qui découvre, lors d’un exercice de relaxation mentale, le corps défait d’un patient.
Le décor planté de cette expérience cinématographique, on comprend très vite qu’il est à la fois le théâtre d’une introspection douloureuse de la part de la réalisatrice et protagoniste centrale à l’intérieur de leur propre territoire sexuel, et d’un documentaire qui essaye de montrer le combat que chacun mène, en situation de handicap ou pas, contre ses inhibitions et complexes. Le sujet est osé. Si la réalisatrice se met à distance de ce récit en engageant un dialogue entre les acteurs et la caméra, elle plonge son regard singulier dans les bas-fonds de la sexualité masochiste, en devenant elle-même le jouet de cette quête de la sexualité. Car Touch Me Not constitue une véritable quête intime et spirituelle pour les personnages principaux qui la composent, à savoir cet homme énigmatique, qu’on présume infirmier, qui rentre dans l’intimité sexuelle et affective de son patient, handicapé au regard lumineux qui contraste avec les déchirures du corps, et cette femme qui n’assume pas sa propre nudité.
Il faut saluer d’emblée le travail merveilleux de la photographie. La blancheur inonde souvent l’écran. Le cadrage évoque des œuvres picturales de Mondrian ou des peintres cubistes du début du vingtième siècle. La musique, énigmatique, réflective, quasi intellectuelle, accentue le travail minutieux exercé sur la lumière et l’image. En ce sens, Adina Pintilie échappe au risque de la vulgarité et du voyeurisme en offrant au spectateur un projet de cinéma à la limite de l’iconographie. On se demande même pendant tout le film, si finalement, plus qu’un écran de cinéma, le film n’a pas vocation avant tout à trôner dans une exposition expérimentale de musée contemporain. C’est peu dire de la qualité esthétique et visuelle de cet essai."
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"Le très audacieux Ours d’or du dernier festival de Berlin constitue un bon test pour évaluer son ouverture d’esprit, ou celle de ses proches, en matière de sexualité(s). Pendant plus de deux heures, on assiste à une sorte de thérapie de groupe et à une multitude d’expériences intimes entre adultes consentants, de confessions, d’actes sexuels non simulés, impliquant des acteurs professionnels ou non, dont les corps peu harmonieux sont aux antipodes des conventions dictées par notre monde des images. Le but recherché n’est pas de choquer, mais de questionner les limites de chacun, ses tabous, ses blocages, qu’ils trouvent leur origine dans l’éducation qu’on a reçue ou dans la société où l’on vit.
Ainsi Christian, lourdement handicapé par une atrophie musculaire qui l’empêche de bouger ses membres, semble, paradoxalement, le protagoniste le plus épanoui sexuellement (son sexe, non atrophié, fonctionne parfaitement) dans l’étonnant couple qu’il forme avec sa compagne. En tout cas bien davantage que Laura, quinquagénaire bloquée par un traumatisme non identifié et qui fait venir chez elle des prostitués pour tenter d’accepter de se faire toucher à nouveau.
A la frontière entre fiction, documentaire et arts visuels, ce Sexe, mensonge et vidéo roumain dérange aussi, dans le bon sens du terme, par sa mise en scène élaborée. La jeune réalisatrice ne se contente pas d’observer ses cobayes plus ou moins malmenés par leur psyché. Elle a mis au point un système de plaques de verre sur la caméra qui lui permet de se filmer en train de tourner, d’apparaître à l’image, de temps en temps, et d’évoquer ses doutes. Comme un miroir tendu entre elle et son sujet. Pour enrichir la réflexion."
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