Très vite il est remarqué par la qualité de ses articles, de ses essais (sur Werner Herzog en 1982, Philip K. Dick en 1993) et de ses romans (La Classe de neige, 1995). Puis il passe à la réalisation en adaptant lui même son livre La Moustache.Un thème domine son œuvre : la folie qui rôde, le moment où l’on ne sait plus ce qui est « normal » ou non... Ainsi son plus grand succès, L’Adversaire (1999) est né de sa correspondance avec le détenu Jean Claude Romand, « célèbre » pour avoir dupé son entourage pendant seize ans et, à la veille d’être démasqué, avoir tué sa femme, ses parents et ses deux enfants.Qu’il enquête sur le dernier prisonnier de la deuxième guerre mondiale, un vieil Hongrois amnésique retrouvé en Russie à Kotelnitch, qu’il relate certains épisodes de sa vie conjugale (Un roman russe), ou évoque des proches (D'autres vies que la mienne), le drame se glisse inévitablement dans l’autobiographie. Mais constamment son regard prend de la hauteur, sa quête intime devient passionnante, vibrante, bien plus étonnante que toutes les fictions. On peut songer à Dostoievski devant les ...
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Très vite il est remarqué par la qualité de ses articles, de ses essais (sur Werner Herzog en 1982, Philip K. Dick en 1993) et de ses romans (La Classe de neige, 1995). Puis il passe à la réalisation en adaptant lui même son livre La Moustache.Un thème domine son œuvre : la folie qui rôde, le moment où l’on ne sait plus ce qui est « normal » ou non... Ainsi son plus grand succès, L’Adversaire (1999) est né de sa correspondance avec le détenu Jean Claude Romand, « célèbre » pour avoir dupé son entourage pendant seize ans et, à la veille d’être démasqué, avoir tué sa femme, ses parents et ses deux enfants.Qu’il enquête sur le dernier prisonnier de la deuxième guerre mondiale, un vieil Hongrois amnésique retrouvé en Russie à Kotelnitch, qu’il relate certains épisodes de sa vie conjugale (Un roman russe), ou évoque des proches (D'autres vies que la mienne), le drame se glisse inévitablement dans l’autobiographie. Mais constamment son regard prend de la hauteur, sa quête intime devient passionnante, vibrante, bien plus étonnante que toutes les fictions. On peut songer à Dostoievski devant les préoccupations de cet écrivain élégant et fiévreux qui ne cesse de s’interroger sur le mal et qui a participé à une nouvelle traduction de la Bible en 2001.
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