Les Vies d'Adèle
VIDEO | 2014, 8'| Découverte dans Les Diables de Christophe Ruggia en 2001, Adèle Haenel est vite devenue indispen1
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Die beiden Schwestern Suzanne und Maria halten zusammen wie Pech und Schwefel. Trotz des frühen Todes ihrer Mutter haben die beiden (...)
Die beiden Schwestern Suzanne und Maria halten zusammen wie Pech und Schwefel. Trotz des frühen Todes ihrer Mutter haben die beiden jungen Frauen eine glückliche Kindheit verbracht. Nicolas, ihr manchmal etwas tapsiger, aber sehr liebevoller Vater, schmeißt den Haushalt, so gut er kann, bis zu dem Tag, an dem Suzanne ihre Schwangerschaft verkündet. Mit dem kleinen Charlie vergrößert sich die Familie und lebt weiterhin einträchtig zusammen, bis Suzanne eines Tages Julien kennenlernt, einen halbseidenen jungen Kerl, und sich unsterblich in ihn verliebt. Es dauert nicht lange, bis sie mit ihm davonläuft und alles hinter sich lässt...
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De toutes les jeunes filles insurgées qui hantent le cinéma, qui, bon an mal an, accomplissent leur mue capricieuse sous l&rs
De toutes les jeunes filles insurgées qui hantent le cinéma, qui, bon an mal an, accomplissent leur mue capricieuse sous l’œil de la caméra, celle-ci représente l’hommage le plus direct à l’héroïne de Pialat – la Suzanne d’A nos amours (...) scénarios d’errance, heurtés et rêveurs, des histoires d’entêtement, de cristallisation, qui ne vont pas sans une certaine force d’inertie – cette lame de fond dépressionnaire si propre à la jeunesse.
Ainsi s’avançait le premier film de Katell Quillévéré, sur cette crête incertaine du désir et de l’extrême passivité, avant que l’héroïne d’Un poison violent ne démêle son destin entre pulsion charnelle et foi christique – ligne de partage que le film avait la grande intelligence de gommer.
Après ce premier long métrage ultraprometteur, qui a valu à la réalisatrice un accueil critique emballé et un large auditoire en salle, voici venir Suzanne, jeune femme à la blondeur diaphane, mutine et maladive, une petite chose nerveuse, fragile, une flamme vive, une bombe, un tank.
A l’instar de l’héroïne qui l’a précédée, Suzanne n’est pas seule mais insérée dans un contexte familial (...) Si Suzanne rallie le camp des femmes de malfrats, embarquée dans une cavale intermittente (on pense à Florence Rey ou à Nadine Vaujour), le film, lui, évite soigneusement cette piste.
De manière surprenante et risquée, Suzanne adopte un montage ellipsé, structure qui lui permet de couvrir une vingtaine d’années de la vie de l’héroïne et de ses proches, s’attachant au parcours affectif plutôt qu’à la fugue criminelle judicieusement maintenue en hors-champ. Ce timing-là, tout sauf arbitraire, est la trace d’un rapport subjectif au temps : émancipée des passages obligés d’une vie, la narration installe une fièvre qui n’appartient qu’à elle, une tension invisible, selon une logique de choix suicidaires et de désir aveugle, de liberté et de soumission.
Jonglant avec les états extrêmes – mère tendre et complexe, amante on fire, détenue de prison exsangue, au seuil de la folie –, Sara Forestier prouve qu’elle est l’actrice la plus viscérale et frondeuse de sa génération.
Dopée au poison de l’amour (une foule de scènes de chaos amoureux dans une chambre d’hôtel, au coin d’une rue, un bus), Suzanne jouit en outre d’un regard posé sur elle sans morale. Un regard droit, doué d’une grande rigueur et cependant poreux aux sorcières psychiques de l’existence. Ravivant les couleurs du mélo sur trois générations, en une saga familiale sombre et follement attachante.
Suzanne, comme le standard de Leonard Cohen. Et le titre longtemps envisagé par Maurice Pialat pour A nos amours. A mi-chemin entre
Suzanne, comme le standard de Leonard Cohen. Et le titre longtemps envisagé par Maurice Pialat pour A nos amours. A mi-chemin entre le lyrisme de la chanson et le naturel du film, Suzanne est aussi, désormais, le récit fulgurant d'une jeunesse sur un fil, de l'enfance à la trentaine (...)
L'intensité du deuxième long métrage de Katell Quillévéré (après Un poison violent) tient beaucoup à tout ce qu'il élude. Sur le quart de siècle couvert par l'histoire, des périodes de plusieurs années sont laissées en blanc, et des événements cruciaux, escamotés. Les cavales, la violence et les délits ne sont pas filmés. Leurs conséquences sur les visages et sur les sentiments, oui.
Après chaque ellipse, on découvre une nouvelle donne, on retrouve Suzanne confrontée un peu plus à son destin, assumant des choix incompréhensibles pour son entourage. Sara Forestier illumine ce personnage de grande amoureuse souvent interdite devant la brutalité de la vie, de chambre d'hôtel en cellule de prison. On ne l'avait pas vue aussi émouvante depuis L'Esquive, d'Abdellatif Kechiche, son premier film.
Autre belle idée, la présence fantomatique, tenace, de Suzanne quand elle disparaît des radars : Katell Quillévéré filme les proches désarmés, incomplets, dévastés par le manque (...) Adèle Haenel, douce et forte, superbe, est l'autre pilier du film. Cette façon qu'a la cinéaste de s'attacher à ceux qui restent devient un point de vue lumineux sur la famille : c'est la trajectoire d'une seule qui rythme et façonne l'existence des autres. Suzanne vit. Les siens ne font que réagir et s'adapter tant bien que mal.
(...) Le film va jusqu'au bout de son élan romanesque, passant et repassant par le cimetière où se trouve depuis le début la mère de Suzanne. Et laisse les survivants de l'odyssée familiale sonnés et incrédules, après l'orage, devant leur capacité intacte à s'aimer. Comme dans un célèbre roman de Maupassant, « la vie, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit ».
Un certain sens de l’ellipse évocatrice. Cette façon de ne jamais s’attarder est une vraie politesse pour le spec
Un certain sens de l’ellipse évocatrice. Cette façon de ne jamais s’attarder est une vraie politesse pour le spectateur, qu’on suppose aussi curieux et rêveur que le film. C’est aussi le tact d’une cinéaste qui touche où ça fait mal, sans jamais en faire la publicité (...)
Suzanne est le portrait d’une fille folle. Folle de vie et bientôt dingue d’amour pour Julien, un beau gosse de hasard (le prégnant Paul Hamy), qui va l’entraîner sur les chemins embourbés du banditisme (cambriolage, trafic de drogue). Parce qu’il vaut mieux vivre en quatrième vitesse qu’au point mort dans la peau flapie d’une secrétaire, qui plus est dans l’entreprise de transport qui emploie son père. Mais surtout, comme pour son gamin, parce que Suzanne en a envie.
Suzanne est une amoureuse sans raison, comme il y a des crimes sans motif. Et l’on chercherait en vain dans ce film des explications apaisantes à son «inqualifiable» conduite. Mauvaise fille, vilaine mère, putain de sœur. A tous ces titres, désirable. L’obsession du personnage primordial n’empêche pas que les seconds rôles deviennent premiers à tout bout de plan : la frangine flouée, le père vieux garçon, l’amant terrible, le fiston distant. Ils sont tous comme les anticorps d’un virus incendiaire. Que nous dit Suzanne ? Qu’il vaut mieux brûler que s’éteindre.
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