Yossi Aviram: " ... En quête d’une harmonie perdue "
Avec son premier film La Dune, Yossi Aviram a révélé une autre facette de Niels Arestrup qui se retrouve une nouve1
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Hanoch est retrouvé inconscient sur une plage des Landes, personne ne parvient à savoir qui il est. Ruben Vardi, un vieil inspecteur, décide de mener l'enquête.
Hanoch est seul sur une plage déserte d’un petit village des Landes. Au loin, Israël, son pays, qu’il a quitté pour une raison mystérieuse. Quelques jours plus tard, une jeune femme le retrouve inconscient sur le rivage. Personne ne parvient à savoir qui il est. L’inspecteur Ruben Vardi est sur le point de prendre sa retraite : pas question de se charger de cette affaire. Mais des faits étranges le décident à changer d’avis…
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" S’il ne fallait qu’une seule raison d’aller voir la Dune, le premier film de l’Israélien Yossi Aviram, ce serait l’étonnant couple que for
" S’il ne fallait qu’une seule raison d’aller voir la Dune, le premier film de l’Israélien Yossi Aviram, ce serait l’étonnant couple que forment Niels Arestrup et Guy Marchand. Les deux hommes ont assez de bouteille et de talent pour transformer l’improbable en évidence, sans surjouer, ni minimiser l’affaire. L’image de ces deux vieux homos à l’orée de la retraite, qu’accompagne un chien lourd et fatigué, n’est semble-t-il pas née par hasard dans l’imaginaire de Yossi Aviram qui, il y a quelques années, signait un documentaire (Deux Vieux Garçons) narrant l’histoire de son oncle et de son compagnon en couple depuis trente-cinq ans à Paris.
Mais ce serait dommage de réduire l’étonnant charme de ce film à ce duo d’acteurs. Ce serait oublier le silence, qui en est le héros principal. Un silence percé des bruits de la nature - le pépiement d’un oiseau au petit matin ou le grondement du tonnerre avant la pluie - ou chargé des sentiments complexes que moulinent les différents personnages : la honte, la quête, la souffrance, la solitude, l’entre-deux.
L’intrigue tient en quelques lignes. Un homme, que l’on voit d’abord évoluer en Israël, son pays, est retrouvé un matin inconscient sur une plage déserte d’un village des Landes. A son réveil, il se mure dans le silence. Il attend quelque chose ou quelqu’un. A Paris, l’inspecteur Ruben Verdi, vieux briscard dépressif de la section des disparus, décide pour une raison inexpliquée de descendre dans les Landes à la rencontre de l’inconnu. Yossi Aviram s’est, dit-il, largement inspiré de l’histoire de celui qu’on avait appelé «le pianiste», cet homme retrouvé il y a quelques années sur une plage en Angleterre, muet mais génial dès qu’il s’asseyait devant un piano.
Dans la Dune, le piano est remplacé par les échecs, et l’inconnu est interprété par le magnifique Lior Ashkenazi, acteur fétiche du réalisateur israélien Eytan Fox (The Bubble, Tu marcheras sur l’eau…) qui réalise cette prouesse de séduire une femme (Emma de Caunes, tout en douceur et pétillance) sans prononcer le moindre mot."
" A quoi reconnaît-on un bon cinéaste qui réalise son premier film ? Peut-être au fait qu’il filme aussi bien les personnages secondaires qu
" A quoi reconnaît-on un bon cinéaste qui réalise son premier film ? Peut-être au fait qu’il filme aussi bien les personnages secondaires que les principaux. La preuve avec Amalric dans le rôle d’un écrivain-personnage houellebecquien, qui n’a qu’une scène, excellente. La Dune est un polar simenonien sans meurtre (autre que symbolique), une enquête filiale dans laquelle un quadra israélien, Hanoch, abandonné par son père quand il avait 2 ans, vient rechercher son géniteur en France, de Paris à la côte landaise.
Bouleversé par la rencontre à sens unique avec ce père qui ne le reconnaît pas (dans tous les sens du terme), Hanoch en devient aphasique. Ce mutisme réel et symbolique est par ailleurs un choix de mise en scène fondamental dans un film dont la trame centrale procède essentiellement par non-dits, silences, regards et gestes suggestifs, informations différées, points de suspension à compléter par le spectateur.
Yossi Aviram se montre prodigue en bonnes idées de cinéma : les dunes du désert israélien qui font écho à celles du rivage aquitain, le père qui est enquêteur professionnel alors que c’est le fils qui est en quête, le jeu d’échecs ou une boîte d’allumettes qui font avancer le récit comme dans les films noirs américains… Même le choix (teinté d’autobiographie familiale) de faire de Niels Arestrup et Guy Marchand un couple de vieux amants n’est pas si banal si on considère que la loi du père et une certaine idée de la virilité sont centraux dans la psyché israélienne."
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