Joseph Morder, du super 8 au téléphone portable
VIDEO | 2012, 9' | Joseph Morder aime décidément brouiller les pistes... et les formats vidéos ! Après le super 8,1
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Diariste depuis toujours à travers le cinéma Joseph Morder continue son journal intime... avec la caméra de son téléphone portable. Un nouveau langage ?
A la demande du Festival Pocket Films, des cinéastes sont solicités à tourner avec la caméra... de leur téléphone portable. Diariste depuis toujours à travers le cinéma, du Super-8 au numérique, voilà ainsi Joseph Morder qui poursuit son "recensement" en images d'une drôle de façon expérimentale. Sur fond de campagne présidentielle, s'inscrit alors le récit d'une nouvelle rencontre amoureuse qui s'ajoute aux pages du journal intime du cinéaste. Est-ce la découverte d'un nouveau langage ?
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" « Filmer est ma passion, peut-être ma vie : c'est pour cela sans doute que je la filme aussi. (...) Ce qui fait tenir ce projet, c'est le
" « Filmer est ma passion, peut-être ma vie : c'est pour cela sans doute que je la filme aussi. (...) Ce qui fait tenir ce projet, c'est le désir : si un jour je n'éprouve plus de plaisir de filmer, j'arrêterai. » Vieille liaison donc pour Jospeh Morder et, de ce premier super-huit au 16 et au 35 millimètres puis à la vidéo, il essaya toutes les façons possibles de tenir son journal de vie, posté devant une caméra. Aussi, quand le Forum des images proposa à des cinéastes de tourner un film avec un téléphone portable, il ne pouvait que sauter sur l'occasion. (...)
Il en est résulté un objet des plus curieux, tendre et joyeuse déambulation entre politique et rencontre d'un possible amour : Je voudrais partager le printemps avec quelqu'un, premier « film au téléphone » à sortir en salles. (...) il a des moments de grâce : son ombre qu'il filme sur un pavé mouillé, gris soutenu sur gris pâle : Nosferatu ; ou encore un affolement de gestes, la caméra dansant en tous sens, quand arrive le garçon qu'il attendait. Le temps de ce printemps-là, fin février, début mai 2007 où il tourna, il vécut aussi, avec le 1er mai et l'élection présidentielle, un déménagement. Et c'est un instant pathétique que celui où, pour la dernière fois, visage déformé par l'objectif tenu à bout de bras, il se filme dans l'appartement où vécurent ses parents. Il entre bien des choses dans une si petite boîte : mais celles-là seules que sait y mettre un regard de cinéaste."
" Dans le petit monde médiatique du cinéma expérimental, Joseph Morder tient une place de choix. Son journal filmé constitue une œuvre mar
" Dans le petit monde médiatique du cinéma expérimental, Joseph Morder tient une place de choix. Son journal filmé constitue une œuvre marquante. La vie dans ce qu'elle a de plus quotidien, la politique, l'amour, les opportunités offertes par les nouvelles technologies... : le tout est réuni de façon joyeuse, souvent mélancolique, parfois colérique, dans ce récit généreux qu'il serait dommage de réduire à un gadget."
Didier Roth-Bettoni"L'appétit limité de la caméra lilliputienne (...), les innombrables réglages qu'elle nécessite, sa batterie capricieuse semblent s'accommo
"L'appétit limité de la caméra lilliputienne (...), les innombrables réglages qu'elle nécessite, sa batterie capricieuse semblent s'accommoder à merveille de la modestie du projet de Morder, autant que son émerveillement de filmeur redevenu novice."
Elisabeth Lequeret" Où Joseph Morder raconte son printemps 2007, une rencontre amoureuse sur fond de campagne électorale. Morder se fait filmeur-diariste-p
" Où Joseph Morder raconte son printemps 2007, une rencontre amoureuse sur fond de campagne électorale. Morder se fait filmeur-diariste-promeneur tour à tour émouvant, amusant, mélancolique, romantique, politique. Dans ce film tourné au téléphone portable, la rencontre se double de la découverte d’un nouvel outil, de sa maniabilité, de ses imperfections fécondes. Pour faire se rejoindre Douglas Sirk et la technologie miniaturisée dernier cri, il n’y a que Morder.
J'aimerais partager... prouve que l'on peut faire du cinéma intéressant quelle que soit la technique à disposition, pourvu que l'on ait un regard sur le monde, quelque chose à raconter, une sensibilité et une pensée à faire partager.
Morder raconte aussi que la différence pour lui entre une caméra super-huit et un téléphone, c’est que la caméra reste un objet assez gros et lourd pour être impossible à transporter partout dans sa poche, l’empêchant ainsi de céder à sa pulsion de tout filmer en permanence. La caméra-téléphone lui a été prêtée temporairement et il s’en réjouit, sinon il filmerait constamment. “Cavalier est capable de ne pas filmer, même s’il a une caméra à disposition. Moi, j’en suis incapable. Si j’ai une caméra sous la main, je ne peux pas résister."
Quand on lui demande d’où lui vient ce compulsif et permanent désir de filmer qui le tenaille depuis plus de quarante ans, il hasarde une hypothèse : “ ça vient peut-être de la Shoah. Je n’ai aucune image de mes grands-parents ou de ma mère jeune, les nazis ont tout détruit. Tout le monde a des photos de famille, c’est banal. Pas moi."
De ces images manquantes vient peut-être un irrépressible désir de compenser. Morder explique qu’il a aimé cette expérience parce qu’elle l’emmenait dans un territoire vierge, parce qu’il ne savait pas exactement ce qu’il faisait en tournant ce film, et parce que l’image du portable était imparfaite, pixellisée, assez lente pour régler les bons contrastes de lumière : “L’image du portable est comme un stade adolescent, entre deux âges, pas encore parfaitement formé, quand on a l’impression d’échapper à son corps, ou que son corps échappe".
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