James Thiérée : " ... Un animal, au bord d’un basculement"
Célèbre pour ses spectacles éblouissants qui sont autant de performances physiques, l'acteur trouve avec Jacques D1
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Quand Fred, occidental aisé, rencontre Raja, celle-ci lui plaît immédiatement. Mais Raja sent qu'il la laissera vite tomber, et en abandon, elle s'y connaît.
Raja est orpheline. Elle a connu le pire. Et elle ne croit pas que la vie puisse soudainement devenir meilleure. Quitte à survivre, elle voudrait travailler "honnêtement". Lui, c'est Fred. Un occidental, un type qui, sentimentalement, ne vaut plus grand chose. Quand il la rencontre à repiquer du gazon dans son jardin, elle lui plaît immédiatement. Il veut juste la séduire. Raja sent qu'il veut seulement s'amuser avec elle, qu'il la laissera vite tomber, et en abandon, elle s'y connaît. Pourtant cet homme-là, elle aimerait pouvoir croire en lui...
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" Très vite, on plonge dans une de ces passions obsessionnelles que Jacques Doillon a si souvent imaginées, dans une suite de films semblab
" Très vite, on plonge dans une de ces passions obsessionnelles que Jacques Doillon a si souvent imaginées, dans une suite de films semblables et rigoureusement différents : La Fille de 15 ans, Comédie !, Ponette, Carrément à l'Ouest. Une fois encore, Doillon peint les contretemps du sentiment, la rencontre de deux êtres devenant, peu à peu, les jouets d'un malentendu. Avec cet étonnant mélange d'artifice et de vérité dont il est passé maître. Et cette mise en scène si précise mais si fluide, qui semble tisser entre les personnages des liens qu'ils sont les seuls à ne pas voir et qui les enserrent progressivement, les enchaînent fatalement, l'un à l'autre.
On dit souvent d'amants englués chacun dans sa propre passion qu'ils ne parlent pas la même langue. C'est exactement le cas ici, mais au sens propre du terme, ce qui rend les rapports entre les deux héros presque drôles. Et totalement effrayants. Lui ne parle pas l'arabe. Et parce qu'elle ne comprend que quelques mots de français « argent », « cadeau » Frédéric va faire semblant de croire que Raja ne s'intéresse qu'à ces mots-là. Il la voit telle qu'il s'attend à la voir : vénale. Alors qu'elle a entrepris un périple qui la mènera tout près de l'amour, tout près de ce Français trop vieux qui ne lui plaisait pas.
Le principal obstacle entre eux, c'est la peur qu'ils éprouvent l'un de l'autre. Mais c'est aussi le fric le flouze, comme on dit là-bas qui fausse tout. L'argent n'est pas seulement le nerf de la guerre, il est aussi l'ennemi de la passion. Dans le Maroc de Raja, où tout se monnaie, il devient même une arme fatale. Lorsque Frédéric donne de l'argent à Raja et qu'elle l'accepte, il est déçu, puisqu'elle se comporte exactement comme il le redoutait. Mais elle, parvenue à la vérité du sentiment, ne peut que se sentir humiliée d'être replongée, par celui qui pourrait la sauver, dans son univers fait de mensonges et de compromissions (...)
Avec une obstination terrifiante, Doillon contemple l'échec d'un amour. Dans la fausse quiétude d'un huis clos ensoleillé, il filme des corps et des sentiments qui se cachent, se cherchent, s'épanouissent, par instants lors de brèves scènes sensuelles et pudiques , puis se heurtent, se blessent, se séparent pour mieux recommencer, l'instant d'après, un nouveau cycle infernal.
D'où ce film méticuleusement obstiné à traquer sans cesse un geste, un regard, un mot. A ressasser en monomaniaque absolu le rituel obsédant de la passion. Ce qu'il filme, presque avec effroi, c'est un homme apeuré qui triche avec la vie et ne le sait pas. Un pays où les gens trichent, eux aussi, mais qui le savent et ne peuvent faire autrement (...)
Comme toutes les femmes et les enfants des films de Doillon, Raja survit. Tant bien que mal, plutôt mal que bien, elle résiste à tout. Aux hommes de son pays qui l'oppressent, l'amenuisent, la réduisent. Et à cet étranger qui prétend la sauver, mais n'arrive qu'à l'aimer comme il peut. Pas très bien. Mal."
"Filmée très simplement avec un refus ascétique de l'orientalisme, une histoire d'amour cruelle qui saisit le triste moment que traverse la
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