Pascale Ferran : collages, décollages
L'auteur de Lady Chatterley présente le mystérieux Bird People avec Anaïs Demoustier, Josh Charles, des avions et1
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L'histoire d'un château de sable, de celui qui le construit et de ceux qui l'observent sur une plage de Bretagne. Tous ont eu à vivre la perte d'un proche.
Une plage de Bretagne sous le soleil, un après-midi d'août. Sur la ligne de marée, un homme de quarante-cinq ans commence la construction d'un château de sable. Des différents endroits de la plage, trois personnes le regardent. Il est midi.Le premier s'appelle Jumbo. C'est un petit garçon, caché sous un pédalo. Le second est assis sur le banc du point de vue qui surplombe la plage. C'est un homme de trente ans et c'est aussi le frère cadet de l'homme qui construit le château. La troisième est allongée sur sa serviette de bain, un peu en retrait du château. C'est une femme d'une quarantaine d'années surnommée Zaza, et c'est la soeur des deux hommes. Le film va suivre, successivement, chacun des trois personnages tout au long de cet après-midi.
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"Pascale Ferran ne fait pas beaucoup de films. Trop exigeante, trop absolue, presque absente. Ce n'est pas pour rien qu'on pense à Salinger
"Pascale Ferran ne fait pas beaucoup de films. Trop exigeante, trop absolue, presque absente. Ce n'est pas pour rien qu'on pense à Salinger et à personne d'autre quand on voit Petits Arrangements avec les morts. Salinger, le beau parleur, l'enfant. Ferran, elle, fait des films de petite fille. Les films de petites filles, c'est presque aussi rare que les films de femmes. Les vrais films de femmes, pas les caricatures de films d'hommes, il doit y en avoir six ou sept, pas plus, depuis l'invention du cinéma. (...)
Ferran, ce n'est pas la même chose, mais c'est exactement pareil. Le sable et la mer de Maya Deren, le féminisme rugueux d'Yvonne Rainer, la sauvagerie de Jackie Raynal, la sensualité aquatique de la jeune Akerman, autant de qualificatifs qui collent à la peau de ces Petits Arrangements. La grande différence entre Ferran et les autres, c'est qu'elle ne joue pas dans ses films. Regarder deux fois, quand même. La diseuse de bonne aventure, au premier plan, ce ne serait pas elle, des fois ? La gamine au château de sable, ce n'est pas elle ? Trop tard, le château s'écroule, dévoré par les vagues. Qu'est-ce qu'on va faire, maintenant ? On va se baigner, on va tous se baigner. La gamine fait non de la tête. Si tu savais comme l'eau est froide, maman."
" Pourquoi un travelling est-il beau ? Question aussi insoluble que de se demander pourquoi une phrase est belle. A toutes les réponses que
" Pourquoi un travelling est-il beau ? Question aussi insoluble que de se demander pourquoi une phrase est belle. A toutes les réponses que l'on avancera, il manquera toujours quelque chose : un impondérable, un mystère. Et ce mystère, si l'on arrivait, par miracle, à le percer à jour, ne laisserait plus de cette beauté qui nous touchait qu'un masque sans vie, une écorce vide, une image morte. Pourtant, devant le plaisir « immédiat » qui nous envahit, dès le premier plan du film, devant cette certitude « immédiate » qu'on fait bien d'être là et que ce film est beau, on ne peut pas ne pas s'interroger : pourquoi ce travelling nous émeut-il autant ? (...)
Pascale Ferran étudie les réactions des vivants devant la disparition d'un proche. Et, comme dans La Sentinelle, elle s'acharne à découvrir un mystère. Mais pas le mystère d'une tête réduite, non : le mystère des vivants. Et pas avec un scalpel : avec une caméra discrète et distante. Pascale Ferran n'est pas comme ses personnages. Elle ne cède pas aux « petits arrangements ». Elle ne triche pas. Elle se tient à la distance exacte qui convient. Un peu comme Ozu. (...)
C'est aussi une réalisatrice respectueuse qui, durant tout le film, traque, cerne, apprivoise le mystère mais ne le perce jamais. Car elle sait bien qu'à l'instant même où elle le percerait, ce mystère, la vie s'échapperait. Et les personnages ne seraient plus que des masques sans vie, des écorces vides, des images mortes..."
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