Bence Fliegauf : "Des meurtres obscurs..."
Le cinéaste rappelle la situation critique, en Hongrie, lorsqu'eurent lieu des traques où l'on chassait les Roms t1
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Hongrie, 2012. Suite à la traque répétée des tsiganes par une milice, Mira décide de partir au Canada avec sa famille. Mais la fuite s'annonce difficile...
Hongrie, 2012. Des familles entières de la communauté tsigane sont littéralement traquées et assassinées par des milices, la nuit. Mira décide alors de partir vivre au Canada avec sa fille et son jeune fils. En attendant, ils font tout pour ne pas se faire remarquer. Mais où qu'ils aillent, ils se trouvent face à la menace, au danger... Un puissant plaidoyer où la réalité sociale se confond avec les codes d'un film d'horreur; Ours d'Argent-Grand Prix du jury et Prix Amnesty International au festival de Berlin 2012
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" Entre 2008 et 2009, cinquante-cinq Roms furent assassinés en Hongrie. Just the Wind évoque ces crimes racistes par touc
" Entre 2008 et 2009, cinquante-cinq Roms furent assassinés en Hongrie. Just the Wind évoque ces crimes racistes par touches impressionnistes. Tendu par la menace d’un déchaînement de violence, le film se concentre sur le quotidien d’une famille de Tsiganes. Pour ces êtres traqués, une simple balade dans les bois peut prendre des airs de parenthèse bucolique, d’odyssée anxiogène ou de voyage initiatique à la Mark Twain. Bence Fliegauf fait cohabiter dans son film peur et émerveillement éphémère avec une délicatesse tragique."
Eric Vernay" Dès les premières minutes, la peur est palpable, et la caméra colle aux personnages pour nous la faire ressentir
" Dès les premières minutes, la peur est palpable, et la caméra colle aux personnages pour nous la faire ressentir... La Hongrie rurale d'aujourd'hui n'est pas belle à voir. Des familles de Tsiganes ont été assassinées, exécutées, les unes après les autres, enfants compris, par des milices. Le film raconte un jour dans la vie d'une famille qui craint à son tour d'y passer. Brimades et humiliations racistes, dialogues glaçants : à la manière d'un conte terrifiant, où seule la nature reste hospitalière, le cinéaste (qui s'est inspiré de faits réels) filme la dérive fasciste d'un pays qui prend une minorité comme bouc émissaire. Il filme la haine à l'état brut..."
Guillemette Odicino" Un vent de violence souffle sur la Hongrie. Au cours de l'année 2008-2009, de nombreux Roms ont ét&eacut
" Un vent de violence souffle sur la Hongrie. Au cours de l'année 2008-2009, de nombreux Roms ont été abattus. Des attaques au cocktail Molotov ont décimé des familles entières. Certaines de ces agressions n'ont même pas été mentionnées dans les journaux. À partir de ces événements, le cinéaste filme le calvaire sur vingt-quatre heures de deux enfants et de leur mère à la manière de Elephant de Gus Van Sant.
Dès l'aube, la caméra suit Rio, sa mère Mari et sa soeur Anna, alors qu'ils courent à la mort. Comme si elle les traquait. Cette ultime journée est l'occasion de montrer la lutte incessante pour la survie de certains Roms. À mille lieues du folklore traditionnel, de la chaleur d'un Tony Gatlif ou des délires éthylico-felliniens d'Emir Kusturica, Fliegauf dépasse la chronique ethnique et lorgne vers le conte horrifique.
Charrié par le vent dans une Hongrie rongée parle racisme et la misère, le mal s'est répandu parmi les hommes. Les voisins hagards déambulent comme des zombies assoiffés de mauvais alcool. Le petit Rio est suivi par ses propres amis qui cherchent un traître parmi eux. Il doit échapper à des policiers qui laissent en paix les tueurs de Roms et leur trouvent des excuses abjectes (...) Où qu'ils aillent, les trois héros traversent un territoire malfaisant.
Telle une présence démoniaque, la caméra, aérienne, scrute chacun de leurs pas. Le mal a contaminé le paysage si bien que la violence est palpable dans chaque plan. Dans des abris sordides, grouillant de carcasses animales, ou dans des paysages bucoliques, la menace ne s'estompe jamais. Elle s'est insinuée dans l'air que respire cette famille.
Un long travelling suit Rio en plan rapproché, qui passe devant un groupe tzigane, à la lisière d'une forêt : en flou, derrière lui, les hommes ne sont plus que des ombres hostiles. Les bois indistincts semblent dissimuler des assassins qui s'y seraient tapis pour le pister en toute discrétion. Chaque son recèle sa menace : le chant d'un oiseau ou d'une femme, une voix étouffée ou le vent qui balaie les arbres.
Au-delà de la force d'un plaidoyer récompensé du prix Amnesty International, il y a du film d'horreur, dans cette manière de susciter le malaise en suivant des morts en sursis. Le cinéaste invente un dispositif anxiogène, souvent intenable, pour placer les spectateurs dans le piège qui s'est refermé sur les Roms de Hongrie. « Ce n'est que le vent ! », croit juste de rassurer Anna. Oui, mais ce vent-là n'augure rien de bon."
" Jamais manichéen dans son approche, il ne cherche pas à désigner les coupables mais à restituer une atmo
" Jamais manichéen dans son approche, il ne cherche pas à désigner les coupables mais à restituer une atmosphère, un climat d'oppression psychologique induit par un racisme quasi-institutionnalisé. L'auteur nous plonge dans un court moment de la vie de ses personnages, une famille rom aussi intégrée que peuvent l'être, nous dit le film, des Roms en Hongrie : la mère travaille dans les champs, les enfants vont à l'école, et le père, fraîchement émigré au Canada en attendant qu'ils les rejoignent, leur parle régulièrement par Skype.
Aussi désireux soient-ils de mener leur vie librement, ils ne peuvent se soustraire à la tension mortifère que ces agressions font peser sur eux, comme une menace aveugle, irrationnelle et continue. L'hostilité qui gronde entre les Hongrois blancs et les Roms passe par les gestes, les attitudes, et par une loi du silence qui lie les individus malgré eux au destin d'un clan dont ils n'ont pas choisi de faire partie. Baigné dans une lumière chaude qui magnifie ses personnages, le film se déploie jusqu'à son dénouement comme une tragédie impressionniste..."
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