Un studio de légende : Shaw brothers
Shaw Brothers, un nom mythique et indissociable de l'histoire du cinéma de Hong Kong. Le symbole d'une réuss1
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Craignant que cinq de ses élèves, membres du Clan Poison, utilisent leurs talents à des fins maléfiques, le vieux maître charge le jeune Yang de les localiser.
Ils sont cinq membres du Clan Poison. Cinq combattants redoutables portant des masques destinés à garder leurs identités secrètes : Mille-pattes, Serpent, Scorpion, Lézard, Crapaud. Leur vieux maître mourant, craignant que l'un d'entre eux utilise ses talents à des fins maléfiques, a chargé son nouvel élève, le jeune Yang, de les localiser. Menant l'enquête dans une petite ville, ce dernier fait rapidement la rencontre de plusieurs hommes dont les techniques évoquent furieusement l'entraînement du Clan Poison... Source avouée de Tarantino pour "Kill Bill", un classique du film populaire chinois.
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"... premier d’une série de films mettant en valeur des artistes martiaux originaires de Taiwan : Lu Feng, Chiang Sheng,
"... premier d’une série de films mettant en valeur des artistes martiaux originaires de Taiwan : Lu Feng, Chiang Sheng, Sun Chien, Lo Meng et à leur tête l’acteur chorégraphe Philip Kwok. Ils vont apporter du sang neuf aux films d’action de la Shaw Brothers grâce à leur technique originale de combat s’inspirant du monde animal et à leurs impressionnants talents d’acrobate. Chang Cheh va les prendre sous son aile et entamer un cycle de films dédiés aux prouesses athlétiques des cinq Venoms.
Cependant, dans ce premier opus, les scènes d’action sont relativement peu abondantes. C’est là que réside la deuxième originalité de cette œuvre de transition pour Chang Cheh. 5 Venins mortels se présente d’abord comme un véritable thriller, un film qui laisse tout son temps à l’enquête menée par son personnage principal de se dérouler. Les scènes dialoguées sont nombreuses et le scénario permet aux personnages d’acquérir une certaine épaisseur qui fortifie judicieusement leur nature légendaire. L’humour, de son côté, n’est pas totalement exclu du paysage grâce au jeune yang dont la malice et la jeunesse d’esprit apportent un contrepoint à la sauvagerie régulièrement exprimée par les hommes qu’il est amené à rencontrer dans son périple.
Yang est le personnage auquel s’identifie facilement le spectateur ; le film est plus ou moins tourné de son point de vue avant que Chang Cheh nous révèle les différents niveaux de la narration (avec les effets de surprise successifs quant à la révélation des identités masquées) et confronte les buts avoués (ou inavoués) poursuivis par ses personnages. Un deuxième point de vue nous est donné par l’officier de police dont on devine assez vite la psychologie et les motivations. Les amateurs de films d’action échevelés seront peut-être un peu déçus, mais la maîtrise cinématographique de Chang Cheh et son esthétisme barbare sont bel et bien présents dans les scènes phares de cette œuvre sans prétention.
En effet, la faculté qu’a Chang de filmer les corps et leur dynamique dans l’espace donne sa pleine mesure dans les quelques rares scènes d’action, et en particulier dans la séquence finale d’anthologie qui voit s’affronter la plupart des membres du clan Venom. La présentation des cinq personnages au début du film, sous la forme de flash-back, va bien au-delà de la simple description de leurs aptitudes personnelles. Les guerriers acquièrent dès le départ une dimension mythologique, enrichie par la composante animale de leur personnalité, due à une mise en scène qui serait peut-être aujourd’hui taxée de "kitsch" par certains commentateurs, mais qui réussirait plutôt à restituer de façon séduisante un bel équilibre entre surnaturel et bestialité.
Tout au long de ce film qui, fait rare à la Shaw Brothers plutôt habituée à rentrer dans le vif du sujet, débute par une longue introduction, les prouesses fantastiques des comédiens acrobates gagnent en brutalité grâce au style reconnaissable de Chang Cheh. L’agilité le dispute à la férocité, le spectacle à la barbarie. La rencontre entre les artistes martiaux taiwanais et le cinéaste de Hong Kong est explosive, tirant partie des exploits athlétiques des premiers et de la violence intrinsèque du style du second (...)
le spectacle tant esthétique (la photographie est léchée) que martial est au rendez-vous."
" Revenu au sein de la Shaw Brothers, après la faillite de sa Chang’s Film Company, Chang Cheh tourne, entre 1977 et 1982
" Revenu au sein de la Shaw Brothers, après la faillite de sa Chang’s Film Company, Chang Cheh tourne, entre 1977 et 1982, une vingtaine de films avec une nouvelle génération d’acteurs, authentiques champions d’arts martiaux, venus de Taïwan et surnommés les "Cinq Venins" (Chiang Seng, Philip Kwok, Lu Feng, Sun Chien et - seul originaire de Hong Kong - Lo Meng). Cinq Venins mortels est le film fondateur de cette série et réunit les cinq acteurs / acrobates, que rejoint pour l’occasion Wei Pai.
Fondé sur un casting neuf (seul l’inamovible Ku Feng est encore de la partie), Cinq Venins mortels est à bien d’autres égards différents de ses prédécesseurs et l’aventure des disciples du clan Poison au pays des faux-semblants, construite comme une vicieuse partie d’échecs, constitue une heureuse nouvelle vague dans l’œuvre du réalisateur.
D’abord, le kung fu déployé ici est plus spectaculaire, plus varié techniquement qu’à l’habitude et il est plus que jamais un kung fu de cinéma, aux gestes démesurément amples et déployés par rapport aux mouvements authentiques, plus resserrés. Ensuite, le film est entièrement urbain, renfermé, loin des échappées bucoliques de ses grands frères, ce qui ajoute à la noirceur insensée de l’intrigue, qui patauge dans un monde de corruption et de trahison généralisées, la plupart des héros "venoms" s’avérant de tristes crapules ayant appris les nobles arts pour assouvir leur bas instincts.
Cela fait figure d’exception, quand on sait que les écoles de kung fu représentées dans les films du même nom ont normalement vocation à faire régner la justice. Chang Cheh dérape encore plus avant en appuyant sur les effets gore de son film et les scènes de tortures moyenâgeuses qui n’ont rien à envier au carmin profond de Mario Bava. Cinq Venins mortels se referme dès lors sur un constat de désillusion, d’infinies tristesse et solitude, comme un point paroxystique au profond pessimisme du réalisateur.
Cinq Venins mortels est certainement le film de la Shaw Brothers qui a eu le plus de résonance dans le monde occidental. Aux États-Unis, il est explicitement cité par Tarantino dans Kill Bill, dont les personnages portent tous des surnoms qui font écho aux lézard, crapaud, scorpion, scolopendre et serpent - tous censément venimeux - du film de Chang Cheh. À titre plus anecdotique, la série des Tortues Ninjas emprunte sa trame à celui-ci."
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