Les Pays-Bas se tournent vers la Sierra Leone ce mardi
Tous les premiers mardis du mois, le Reflet Médicis et l'Ambassade des Pays-Bas mettent le cinéma néerlandais à l'1
Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
De 1993 à 1996, Raymond Depardon a parcouru l'Afrique. Seul avec sa caméra, il s'interroge sur sa responsabilité d'homme d'image à parler de la douleur...
Raymond Depardon évoque l'Afrique de tous les jours, chaleureuse, généreuse, unique, déchirée, pudique. Sous forme de journal intime, seul, un micro sur la caméra, il confronte ses a priori en parcourant, de juillet 1993 à juillet 1996, les lieux fragiles du continent africain. Et s'interroge sur sa responsabilité d'homme d'image à parler de la douleur.
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
"Après plus de trente ans de métier, Depardon retrouve ce continent qu’il aime, nanti de moyens qui lui permettent
"Après plus de trente ans de métier, Depardon retrouve ce continent qu’il aime, nanti de moyens qui lui permettent de voyager comme il aime, c’est-à-dire dans l’improvisation, avec du temps devant lui, en se laissant entraîner, sans savoir à l’avance ce qu’il va filmer ni quelles seront ses rencontres.[...] Ce qu’il y a de passionnant dans le travail de Raymond Depardon, il le résume lui-même dans cette phrase aussi rassurante qu’inquiétante : "L’homme d’images est habité par le doute et rien ne vient le rassurer." "
Olivier Nicklaus"On est bouleversé par cette maîtrise absolue de la forme: ne pas dire lorsque c'est indicible; ne pas filmer lorsque
"On est bouleversé par cette maîtrise absolue de la forme: ne pas dire lorsque c'est indicible; ne pas filmer lorsque c'est infilmable. Ou alors filmer ce que l'on ne peut pas dire. Valeur morale du plan.
Comment qualifier ce journal de bord qui n'appartient qu'à lui? Il descend aussi bien de l'Afrique fantôme de Michel Leiris que d'oeuvres cinématographiques majeures. Quand Depardon filme ce jeune Noir d'un township de Johannesburg, qui semble tenir un mur comme pourrait le faire un jeune beur des quartiers nord de Marseille, et quand soudain, au fond du plan, un personnage gravit un sentier, sur une colline, on songe à l'Iranien Abbas Kiarostami. Lorsque Depardon filme les lieux nus, les lieux d'enfermement, c'est la gravité, l'intensité de Shoah de Claude Lanzmann qui saute à la figure. Lorsqu'il dit à propos de Soweto: «Maintenant tout est violence. Rien n'est violence. Puisque tout est injuste depuis si longtemps», c'est une phrase d'Alain Cavalier, le réalisateur de Thérèse, qui rapplique: «Ce siècle terriblement insoluble et violent...» Bref, Comment ça va avec la douleur? fonctionne comme une écrasante chambre d'échos. C'est le regard de crise d'un «homme d'image habité par le doute», Depardon l'avoue lui-même, une chanson grave, d'amour et de mort, d'un reporter photographe qui a baroudé longtemps en Afrique et qui écrit ici, sur pellicule, l'impuissance des grilles journalistiques, ethniques, géopolitiques à «dire l'Afrique». Et enfin, surtout, que le silence vaut souvent mieux que le tumulte pour sentir une réalité. «S'il n'existe pas vraiment de mémoire de la douleur, si la douleur est étrangère à la pensée, elle reste toujours entre silence et cri.» On n'a pas trop de deux yeux pour regarder le film de Depardon."
"Loin de tout misérabilisme, Depardon livre à la fois son plaidoyer politique pour l'Afrique et le témoignage
"Loin de tout misérabilisme, Depardon livre à la fois son plaidoyer politique pour l'Afrique et le témoignage de son éthique. Ici, la morale du regard dicte chaque plan tourné, commande chaque plan écarté, notamment à l'hôpital de Kigali, où les malades du sida reposent à deux par lit. Il faut voir et revoir ce film lucide jusqu'à l'insoutenable, dont l'écho ne cesse, longtemps après, de résonner."
Sophie Grassin"Le film de Raymond Depardon est, si l'on veut, une collection de [...] moments de vérité brute, traversés par
"Le film de Raymond Depardon est, si l'on veut, une collection de [...] moments de vérité brute, traversés par des silhouettes à peine entrevues, des foules anonymes ou personne. Des morceaux de réalité éparpillés, ramassés au fil d'un long périple à travers une dizaine de pays africains et rassemblés dans un carnet de voyage de près de trois heures. Des images très personnelles, où tous les drames d'un continent à la dérive sont inscrits, mais sans certitudes assénées."
Jean-Claude LoiseauNos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE