Merzak Allouache : "Le terrorisme est un étau"
VIDEO | 2010, 6' | Le réalisateur algérien revient sur Bab el Oued City, tourné en 1993 et écrit au moment de la m1
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N'en pouvant plus du haut parleur tonitruant qui diffuse le prêche de l'imam dans sa rue, Boualem le jette à la mer ! Autant mettre le feu aux poudres...
A Bab El-Oued, quartier populaire d'Alger, au lendemain des émeutes sanglantes d'Octobre 1988, Boualem, jeune ouvrier mitron, travaille dur la nuit et dort le jour. Un après-midi, il commet un acte "insensé" : n'en pouvant plus du haut parleur tonitruant qui, comme un peu partout à Alger, diffusait le prêche de l'imam, il l'a décroché et jeté à la mer ! Autant mettre le feu aux poudres... Une comédie politique présentée en sélection officielle du Festival de Cannes 1994 dans la section Un Certain regard et qui y a obtenu le Prix de la critique internationale. Egalement Prix du meilleur film 2ème Biennale des Cinémas arabes à Paris en 1994.
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" Bab el-Oued City (...) brosse, à travers le portrait d'un jeune type, celui de toute l'Algérie en crise. Le film a été tourné au printemps
" Bab el-Oued City (...) brosse, à travers le portrait d'un jeune type, celui de toute l'Algérie en crise. Le film a été tourné au printemps 93, alors qu'Alger vivait une nouvelle fois le couvre-feu. Des images volées, arrachées à une population inquiète... (...) cinéma-vérité lié à l'actualité brûlante d'aujourd'hui, possède le pouvoir d'émotion des histoires contées en état d'urgence. On se sent impuissant, choqué et, aussi, admiratif devant le cran de Merzak Allouache."
Juliette Michaud" Le cinéaste d''Omar Gatlato s''était fixé un but : revenir, dix-sept ans après ce premier film - qui reste son meilleur -, dans le même qu
" Le cinéaste d''Omar Gatlato s''était fixé un but : revenir, dix-sept
ans après ce premier film - qui reste son meilleur -, dans le même quartier
populaire. Les événements d''octobre 1988 (fin du parti unique, émeutes,
mouvements des femmes, manifestations contre la torture) lui avaient inspiré
trois documentaires. Il y montait au créneau, franc-tireur d'un cinéma local
décomposé. Le voici qui redevient conteur. Mais dans quel pétrin ! Quand il
décide de tourner Bab El-Oued City,
au printemps 1993, ça tiraille dans la Casbah.
Le film est bouclé en sept semaines. Et l'équipe
(franco-algérienne, pour tout arranger) ne reste jamais deux jours au même
endroit. D'où ce côté « monte-en-l'air », cambriolé ; d'où le
peu de fioritures d'une caméra souvent prise à l'épaule.
A deux pas des vrais drames qui pouvaient surgir à ce moment-là, l'histoire de
Boualem l'arracheur de haut-parleur n''hésite pas à prendre les détours du
quotidien. Du pittoresque. Ou même de l''humour : un pied-noir promène sa
vieille tante aveugle en lui faisant croire que la ville est restée comme
avant.
Et c''est en s'attachant à des personnages de chair, aux tensions qui
les habitent, les éloignent ou les rapprochent que Merzak Allouache réalise un
film « politique ». Alors que les infos nous habituent aux conflits de groupes, de sigles
et d''idées, le cinéaste est là pour nous parler des individus. Pas simples à
cataloguer
"
" Un film éminemment courageux, nécessaire (...) mais aussi un film qui donne de grandes émotions. Nous porterons longtemps en nous le visag
" Un film éminemment courageux, nécessaire (...) mais aussi un film qui
donne de grandes émotions. Nous porterons longtemps en nous le visage
baigné de larmes de Lamia, cette jeune femme brisée qui cherche l'oubli
dans l'alcool -sacrilège suprême !-, le sort cruel de Yamina, bien
aimée de Boualem, interdite même de soleil, la sirène de Zéralda, qui va
emmener le jeune homme de l'autre côté de la Méditerranée, Alger belle
encore malgré les dégradations...
Des propos graves. Pourtant c'est un film tonique, pétillant d'humour !
Les Algériens savent rire d'eux-mêmes jusque dans les moments durs
(...) On sent que la tendresse de Merzak Allouache est demeurée intacte depuis Omar Gatlato."
" C'est ce sentiment de proximité rare qui fait tout le prix du film. On se moque bien que l'économie du récit soit imparfaite puisque l'acc
" C'est ce sentiment de proximité rare qui fait tout le prix du film. On se moque bien que l'économie du récit soit imparfaite puisque l'accumulatiion de scènes annexes et anecdotiques -comment les islamistes font de la retape à la sortie des mosquées et les femmes du trafic de romans à l'eau de rose pour échapper à leur ennui- donne au spectateur le sentiment satisfaisant de pénétrer un peu plus, donc de comprendre un peu mieux, l'état d'une société en crise."
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