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Des hommes viennent dénicher leur bonheur dans les vestiges d’une casse automobile; le monde se monte, et se démonte à chaque rencontre.
Des hommes viennent du monde entier dénicher leur bonheur d’entre tous les vestiges d’une casse automobile, au sud de Paris. Mécaniciens virtuoses et amateurs se croisent et échangent leurs points de vue. A travers cet océan d’épaves à ciel ouvert, le monde se monte, et se démonte à chaque rencontre.
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" De nombreux documentaires insistent sur l’environnement dans lequel ils se déroulent mais n’en tirent souvent aucune vision scénographique
" De nombreux documentaires insistent sur l’environnement dans lequel ils se déroulent mais n’en tirent souvent aucune vision scénographique. Tout au plus cela sert-il de prétexte à un défilé arbitraire de personnages. Dans les allées de cette "Casse", les portraits ont autant de valeur que le décor. Non seulement Nadège Trebal filme bien la « ferraille », mais elle sait également filer intelligemment la métaphore attendue, celle qui transcende ces hommes brisés par la vie, à réparer, en kit, de seconde main, etc"
Hendy Bicaise" Ces glaneurs venus d'Afrique Noire, du Maghreb ou de Serbie se racontent en dialoguant sous le regard empathique mais jamais inquisiteur d
" Ces glaneurs venus d'Afrique Noire, du Maghreb ou de Serbie se racontent en dialoguant sous le regard empathique mais jamais inquisiteur de la cinéaste qui filme ce lieu de désintégration avec une élégance rare. Et la casse qui donne son titre à ce film politique poétique devient celle sociale d'êtres humains en lutte ou usés. Beau et fort."
Thierry Chèze" Elégamment, la réalisatrice se fraie un chemin dans ce chaos de métal, filme les hommes dans, sous et sur les machines, enregistre des réc
" Elégamment, la réalisatrice se fraie un chemin dans ce chaos de métal, filme les hommes dans, sous et sur les machines, enregistre des récits de précarité et d'épopées migratoires. Il lui suffit parfois d'un plan sur un visage pour dire la dureté d'une existence condamnée à la survie."
Mathilde Blottière" Première surprise d'un documentaire qui semblait ressortir de la banalité : son étonnante ambition formelle. Nadège Trebal ne verse pas da
" Première surprise d'un documentaire qui semblait ressortir de la banalité : son étonnante ambition formelle. Nadège Trebal ne verse pas dans le vérisme ambiant ; au contraire, elle confère grandeur et souffle à ce paysage métallique par de somptueux travellings, venant à l'occasion caresser ses personnages.
Ainsi approchés par un regard désirant, ces humbles récupérateurs, pour la plupart issus de la classe ouvrière et de l'immigration, s'en trouvent glorifiés, presque érotisés, et leur besogne sous les carcasses apparaît comme une façon de faire l'amour, de fusionner avec la machine.
Circonscrire un film à un lieu délimité pouvait faire craindre une énième déclinaison de la « méthode Wiseman ». Mais la réalisatrice ne vise pas tant, à la façon du documentariste américain, à « éplucher » le fonctionnement de la casse, qu'à s'y perdre, sans sujet préconçu.
Un sujet finit par advenir, et ce n'est pas celui auquel on s'attendait. Le travail provoque chez ces hommes filmés diverses réactions : certains se taisent, s'abîment en eux-mêmes et le film ne cherche pas à gommer ce silence. Chez d'autres, l'absorption à la tâche libère la parole, facilite la confidence et c'est tout un sentiment d'exil lié à l'immigration qui s'épanche à travers elle.
Ici, deux collègues badinent sur leur arrivée en France, puis, lors d'un passage éblouissant, l'un se lance dans le récit épique de sa traversée de l'Atlantique sur une pirogue de fortune ; là, un homme âgé évoque son départ de Tunisie, parmi la main-d'oeuvre qu'importait le bâtiment français pour casser les piquets de grève ; un Malien parle de l'émigration comme d'un « voyage à travers les siècles ».
Ce qui s'annonçait comme un film sur l'envers de nos sociétés de consommation ouvre alors son théâtre de pièces détachées à une relation intime, inquiète ou douloureuse, du déracinement.
En connectant deux champs apparemment disjoints, Nadège Trebal leur ouvre une caisse de résonance inédite, doublement métaphorique, loin de la componction usuelle des films sur l'immigration. Elle livre un beau film sur l'arrachement qui gît aujourd'hui au cœur de notre conception du travail."
" Entre l’observation des gestes ou de la pièce et l’évocation bien plus large d’une histoire de la désindustrialisation. Les épaves de tôle
" Entre l’observation des gestes ou de la pièce et l’évocation bien plus large d’une histoire de la désindustrialisation. Les épaves de tôle abandonnées racontent quelque chose de la façon dont la société consumériste méprise les objets qu’elle utilise. Car cette casse n’est ni plus ni moins qu’un supermarché du rebut, de la seconde main, où certains mécanos amènent leurs enfants comme ils leur feraient passer le samedi après-midi au centre commercial. Parallèlement, c’est assez logiquement une histoire de l’immigration, étroitement liée à l’essor de l’industrie automobile, qui se dessine aussi au fil des témoignages dans lesquels des hommes racontent dans quelles conditions matérielles ils sont venus en France depuis la Tunisie, le Burkina Faso ou le Mali. Une profonde nostalgie se dégage de ce que ces mécaniciens démantèlent les véhicules qu’ils se sont échinés, une génération plus tôt à assembler. Ali, le Tunisien, résume avec malice à quel point le rapport à la mécanique s’est dévoyé d’une génération à l’autre en disant que ses filles cassent les voitures et que lui les répare. À sa façon, il dit ce qu’esquisse le film : à quel point le peu de considération des gestes de la mécanique par notre société amène à ce que la transmission de la beauté de ces gestes se perde, à mesure que la mécanique elle même quitte les habitacles pour être remplacée par l’électronique, façon d’imposer à l’automobile une obsolescence programmée."
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