Philippe Faucon : " La caméra capte sur les visages ce qui vient de l’intérieur"
EN SALLES | Fatima, à partir du 7 octobre 2015 | Loin du conflit israelo palestinien, l'amitié improbable en1
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Dur ! Esther, juive et handicapée, et Halima, musulmane pratiquante, doivent cohabiter. Surprise : ensemble, elles redécouvrent les plaisir de la vie.
Comment retrouver le goût de vivre ? Par un chemin parfois totalement inattendu. Esther, clouée sur son fauteuil roulant, rend folles ses garde-malades par sa mauvaise humeur... jusqu'au jour où le hasard lui fait rencontrer Halima : mais Esther est juive et Halima musulmane pratiquante. L'une et l'autre, en s'opposant, puisent une énergie qui devient positive : le monde leur semble offert de nouveau et, ensemble, elles redécouvrent le plaisir. Manger, se baigner... Rien n'est plus anodin désormais.
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" Dans ses films, Philippe Faucon parvient souvent à faire ressortir, y compris au coeur des drames, une dimension solaire
" Dans ses films, Philippe Faucon parvient souvent à faire ressortir, y compris au coeur des drames, une dimension solaire. De plus, la modestie du propos (...) est corroborée par celle de la mise en scène. Philippe Faucon est sans doute le cinéaste français le plus sobre du moment. La limpidité de ses plans, de ses mouvements de caméra, de son montage, le jeu sans artifices, voire un peu brut, de ses comédiens non professionnels sont un bain de jouvence."
Vincent Ostria" On redoutait une démonstration, on se trouve plongé au coeur de la vie, qui ne se résume pas et ne se laisse pas
" Philippe Faucon a, dans ses divers films, cette qualité de pouvoir parler sans détour de l’immigration, du racis
" Philippe Faucon a, dans ses divers films, cette qualité de pouvoir parler sans détour de l’immigration, du racisme, de la guerre d’Algérie, avec des points de vue forts, intelligents, mais sans jamais élever la voix. Dans le contexte de notre France crispée, c’est assez admirable. Avec Dans la vie (...), Faucon pointe son scalpel et son microscope sur les relations entre Juifs et Arabes français (...)
Il y a chez Faucon comme une transparence didactique, une aisance à éditorialiser tout en faisant du cinéma, une capacité à transmettre du sens sans rien lâcher sur la stylisation. Chaque scène de Dans la vie dit quelque chose, porte un message, tout en restant une situation de fiction qui vaut pour elle-même et qui s’inscrit dans un récit. Bien que porteur d’un “vouloir-dire”, Philippe Faucon demeure indiscutablement un cinéaste, et on peut en énumérer les signes. La simplicité de cadrage, l’économie des mouvements de caméra, l’absence totale de frime et d’effet. La faculté d’aller toujours à l’essentiel, dans le détail et dans le tout. De dépouiller le récit, le montage, les plans, de tout ce qui est inutile, de toute surcharge. Le jeu des acteurs, à mi-chemin entre le naturalisme et la présence pure, le vérisme et le jeu “blanc” à la Robert Bresson. Un sens de l’altérité qui ne se limite pas aux barrières ethniques ou religieuses mais passe aussi par le handicap : les moments où Faucon filme tout le poids du corps inerte d’Esther (le poids de l’amer et de la mère), sorte de baleine humaine, sont parmi les plus forts et originaux du film. Il y a chez Philippe Faucon un sens de la ligne claire, de l’évidence et de l’épure (...)
Le cinéaste a également sa façon de refuser aussi bien la stigmatisation que l’angélisme, de se méfier des généralités ou du manichéisme à la Loach, de toujours injecter de la complexité, de la dialectique, de l’ouverture dans ses tableaux, de brosser toutes les nuances de gris plutôt que de la dichotomie noire et blanche.
Par exemple, si le mouvement du film tend à un rapprochement entre Esther et Halima, Faucon place aussi une scène de dispute entre les deux femmes où pleuvent les insultes et dérapages racistes. Si Faucon filme avec attention et respect les corps et visages arabes, les rituels religieux (belle photo de Laurent Fénart), il montre aussi sans prendre de gants leur antisémitisme plus ou moins latent. De même que sont incluses les tensions parcourant chaque communauté, (...) Sur un sujet potentiellement polémique, Dans la vie est un film simple et complexe, ambitieux et modeste, qui n’esquive aucune zone conflictuelle mais les fouille avec aménité, tact et courage. De ses paradoxes naît sa beauté.
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