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Gaby ne veut jamais être seule. Un soir que Vincent la délaisse, elle se tourne vers un expert en solitude, Nicolas, quitte à le détourner de son cher chemin.
Gaby, on ne devrait pas la laisser seule la nuit. Or, c'est justement ce que fait Vincent, son petit ami, pour mettre son amour à l'épreuve. Elle a pourtant du mal à contrarier sa nature. Mais cette histoire abrite un autre personnage : Nicolas, gardien du château, et c'est vers cet expert en solitude, que Gaby choisit de se tourner - quitte à le détourner de son cher chemin.
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" Comportant désormais sept films (tous formats confondus) en dix ans, l’œuvre de Sophie Letourneur apparaît comme l’une des plus expérimen
" Comportant désormais sept films (tous formats confondus) en dix ans, l’œuvre de Sophie Letourneur apparaît comme l’une des plus expérimentales et passionnantes qui soient dans le cinéma français contemporain. S’ils racontent toujours peu ou prou la même histoire (des jeunes filles bruyantes à la recherche de la bonne tonalité, de la bonne vibration), ses films ont systématiquement remis en jeu les acquis des précédents, préférant à la cristallisation du style la recherche d’une émotion cristalline – c’est-à-dire d’une régularité, même éphémère, au milieu du chaos.
Dans ce nouveau long métrage, cette quête prend la forme d’une étrange histoire d’amour entre l’héroïne letourneurienne type (brouillonne, un peu sale et vaguement grossière, adorable à force de vouloir être antipathique, interprétée par Lolita Chammah), et un ermite à postiche (Benjamin Biolay, grand burlesque paresseux) vivant à l’orée d’un château abandonné. Gaby Baby Doll sera ainsi l’histoire de deux solitudes, l’une subie, l’autre volontaire, qui doivent apprendre à se synchroniser, jouer la même note.
Tout est toujours question de musicalité chez Letourneur. Avec son système répétitif, son resserrement sur quelques motifs clés (la nourriture, la nature), sa douceur, qu’accentue la musique au piano de Jeong Yong-jin, compositeur attitré d’Hong Sangsoo, et son appel à l’imaginaire pour combler les trous, Gaby Baby Doll serait idéalement une comptine, ou une berceuse. On se prend même à penser à Hayao Miyazaki et ses films les plus simples, les plus enfantins : Mon voisin Totoro ou Ponyo sur la falaise.
L’aspect habituellement revêche, “à prendre ou à laisser”, des films de Sophie Letourneur demeure, mais compose ici avec une nouvelle quiétude, qui laisse entrevoir un avenir radieux pour la plus asiatique des jeunes cinéastes françaises. "
" On se sent tout de suite ailleurs, dans une fable, une comptine. Pourtant les personnages sont prosaïques, bien d'aujourd'hui (...) Comme
" On se sent tout de suite ailleurs, dans une fable, une comptine. Pourtant les personnages sont prosaïques, bien d'aujourd'hui (...)
Comme son héroïne, le film a tout pour énerver, d'abord, mais sa désinvolture un peu crâneuse révèle peu à peu une construction savante, narrative et visuelle. Au contact de l'ermite, Gaby apprend les vertus de la marche et de la répétition. Tous les jours, le duo désaccordé, en bisbille incessante, refait la même balade à travers champs et bosquets. Les variantes menues, saugrenues, de la lumière, du paysage et de l'humeur décrivent un apprentissage, une guérison progressive. S'esquisse aussi une réflexion sur la solitude et les raisons valables d'en sortir. La thérapie, discrètement burlesque, subtilement grotesque, est, en filigrane, celle de la jeune cinéaste. Révélée par des films bavards au possible (La Vie au ranch, Les Coquillettes...), Sophie Letourneur se met au régime sec. Manifestement éblouie par les contes épurés du Coréen Hong Sang-soo, elle lui emprunte son compositeur et son minimalisme. Les deux lui vont bien.
Ce genre de fantaisie fêlée, sur un fil, requiert toute une science de l'intonation de la part des acteurs. Benjamin Biolay effectue un sans-faute dans son jogging crasseux, à la fois ironique et vulnérable dans le rôle de l'ours. Quant à la poupée, Lolita Chammah lui invente un aplomb angoissé et une absence de coquetterie assez rares. Même si elle tourne régulièrement depuis l'enfance, ce film d'initiation ressemble à son véritable acte de naissance d'actrice. "
" La beauté de "Gaby Baby Doll" est précisément de donner à la nonchalance un peu abrutie des personnages la clé de l’enchantement. "
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