Oliveira arrête le cinéma
Oliveira ou l'homme des records. Et d'abord, celui de la longévité, puisque, plus que centenaire, il a continué d'1
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Gebo vit avec sa femme, Doroteia, et leur belle-fille, Sofia, mais c’est l’absence de leur fils, João, qui occupe les esprits. Soudain, il réapparaît...
Malgré l’âge et la fatigue, Gebo poursuit son activité de comptable pour nourrir sa famille. Il vit avec sa femme, Doroteia, et leur belle-fille, Sofia, mais c’est l’absence de leur fils, João, qui occupe les esprits. Gebo semble cacher quelque chose à son sujet, en particulier à Doroteia, qui vit dans l’attente passionnée de leur enfant. De son côté, Sofia attend également le retour de son mari, tout en le redoutant. De manière soudaine, João réapparaît, tout bascule...
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" (...) L’incroyable force de ce film, où il se passe à vrai dire peu de chose sur le plan des événem
" (...) L’incroyable force de ce film, où il se passe à vrai dire peu de chose sur le plan des événements racontés, est que Manoel de Oliveira, à cent trois ans (l’âge qu’il avait quand il tourna ce film) est assez maître de ses moyens pour dire, sans un mot, par la seule façon dont il filme, lumière dont il baigne le plein air du premier plan sur le port, éclairages parcimonieux sur les décors de la maison du père, de quel côté il est : celui de la vie, celui du jeune homme qui s’échappe de la routine. Il faut dire qu’en cela il est servi (ou se sert) par des interprètes admirablement entrés dans son jeu, de l’accablement du corps rond d’épaules de Michael Lonsdale à l’effacement grisâtre de Claudia Cardinale, qu’on connut radieuse. Et ces passants, voisins, qui participent de ce jeu du faire semblant, Jeanne Moreau, malice de celle à qui on ne la fait pas, et Luis Miguel Cintra, patelin. Bref, la maîtrise sur tous les plans."
Emile Breton" A quelques plans près, tout se passe dans une pièce. Une pièce toute simple, meublée d'un vieux buff
" A quelques plans près, tout se passe dans une pièce. Une pièce toute simple, meublée d'un vieux buffet, d'une solide table en bois, de ses quatre chaises. Les personnages, éclairés à la bougie, sont filmés frontalement, en plan fixe. On se croirait dans une toile de Rembrandt (...)
Cinéaste moraliste, travaillé en profondeur par l'imaginaire populaire de son pays, Manoel de Oliveira est aussi un grand directeur d'acteurs. De tous ses films, Gebo est sans doute celui qui se joue le plus nettement sur ce terrain. Dans le dispositif scénique ascétique de la petite pièce, la rencontre de Michael Lonsdale, de Claudia Cardinale, et de Jeanne Moreau qui les rejoint à la moitié du film pour partager une tasse de thé, crée une tension inouïe.
Mais cette tension est immédiatement désamorcée par le rapport tendre et malicieux qu'Oliveira entretient avec eux. Si ces acteurs monstres qu'il fait dialoguer avec sa troupe portugaise (Leonor Silvera, Ricardo Trepa, Luis Miguel Cintra) font planer dans la pièce toute la mémoire du cinéma moderne, ils se montrent tels qu'ils sont devenus, d'autant plus rayonnants qu'ils sont fourbus et ridés.
Rongés par leurs problèmes de santé, par une inquiétude chronique, par la maniaquerie de la routine et de leurs petites habitudes, les personnages qu'ils interprètent apparaissent comme des porte-parole du vieux cinéaste portugais en plein exercice d'autodérision. Des vieillards sublimes, qui font partager leur joie d'être là, de continuer à faire du cinéma."
" (...) La sérénité paradoxale qui se dégage de l'ultime plan de Gebo et l'ombre, ponctuant pourtan
" (...) La sérénité paradoxale qui se dégage de l'ultime plan de Gebo et l'ombre, ponctuant pourtant le récit d'un échec tragique jamais masqué, vaut comme une superbe signature du cinéaste – affirmation de son regard limpide qui se fait critique, mais jamais juge ni bourreau, ne regarde pas ses personnages de haut, mais face à face, tels ses semblables. (...)
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