L'Etrange Festival 2016 - L'important, c'est d'aimer Zuławski
VIDEO | 2012, 12' | Le cinéaste, disparu l'année passée, est au coeur d'une copieuse rétrospective organisée par L1
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"L'Idiot" de Dostoievski librement revisité par Zulawski. L'innocence et la perversion, l'amour et la manipulation : un grand film furieux.
A sa sortie de l'asile psychiatrique, Léon rencontre Mickey, un truand hystérique, et Marie, sa maîtresse, qui cherche à venger sa mère... Soit "L'Idiot" de Dostoievski librement revisité par Zulawski. L'innocence et la perversion, l'amour et la manipulation : un grand film furieux et la première rencontre entre l'actrice de "La Boum" et le réalisateur de "L'Important, c'est d'aimer".
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" Ce qui nous retient, dans ce carnaval de gangstérismes dansés, ce serait plutôt la vitesse. Non pas que l’histoire elle-même progresse r
" Ce qui nous retient, dans ce carnaval de gangstérismes dansés, ce serait plutôt la vitesse. Non pas que l’histoire elle-même progresse réellement vite (...), mais la pure vitesse d’élocution, cette trop grande rapidité de diction (...), finit par produire une sorte d’hystérie musicale, un ballet de mots abstrait, auquel on peut se laisser aller.
Morbidesse béate, anéantissement crétin : ce n’est pas la pire façon, après tout, de passer une heure et demie au cinéma (d’autant que Zulawski est plutôt doué dans l’érotisation du visage de bébé boudeur de la Marceau). Au rayon des bonnes surprises, il faut aussi ajouter la performance de Roland Dubillard, comme toujours sobre dans la démesure. Voilà un des seuls acteurs français dont le jeu peut être qualifié de poétique.
Il y a aussi une jolie séquence, en tout début de prégénérique, dans laquelle les quatre gangsters-danseurs, d’abord déguisés en Donald et Mickey mais avec le masque sur le derrière de la tête, se retournent, se congratulent, rigolent, crient, s’apostrophent, tout en cambriolant la banque, qui renouvelle heureusement le syle West Side Story, en le rendant nettement plus rauque, criard, joyeux. Sinon L’Amour Braque tombe le plus souvent dans le style chanson filmée, ou plutôt « scénario qui avance comme une chanson », ce qui n’est pas un hasard puisque le co-scénariste n’est autre qu’Etienne Roda-Gill, auteur des tubes les plus fameux de Julien Clerc et de Mort Schuman. Du coup, on ne s’étonne plus que Karyo avance dans la fiction comme Mort Schuman dans « Il neige sur le Lac Majeur », ou que la Marceau swingue son rôle comme Catherine Lara (pour qui Roda-Gill écrit aussi) aux prises avec son violon bleu électrique.
Comment cela finira-t-il ? Huster aux yeux jaunes (il devient loup, vers la fin) clipera-t-il l’héroïne à son pote Karyo ? Vous le saurez en allant fredonner le refrain de cet Amour-Brocante, réservé aux amateurs d’overdose sonore, d’images flashy et de cinéma définitivement junk."
" AMOUR : élan physique ou sentimental qui porte un être humain vers un autre. Braquer : diriger un objet vers un point ; provoquer une réac
" AMOUR : élan physique ou sentimental qui porte un être humain vers un autre. Braquer : diriger un objet vers un point ; provoquer une réaction de rejet. »
...En utilisant les définitions du dictionnaire pour la publicité de son dernier film, Andrzej Zulawski est-il inconscient, ou joue-t-il jusqu'au bout la provocation ? En tout cas, sur un point au moins, il a raison : pour braquer, il braque. Mais c'est hélas son spectateur, qui, irrémédiablement, se braque (« Se braquer : avoir une réaction de refus ») et, sortant encore tout agité de tremblements quasi épileptiques de la projection, bien loin d'avoir « un élan physique ou sentimental » pour l'un ou l'autre des protagonistes du film, n'a qu'une conclusion : pas possible, ce Zulawski, il doit être complètement braque...
Imaginez, depuis les premières pages (un hold-up, dansant, gigotant, grimaçant,) jusqu'à la pietà finale, où Marie-Sophie Marceau, la malheureuse, regarde dans l'extase couler abondamment son sang sur sa robe de soie — sans doute se dit-elle qu'enfin elle va pouvoir arrêter de crier — un festival non-stop de contorsions frénétiques, de hurlements, de danse de Saint-Guy, de provocations nauséeuses, de nudités difformes (enfin, pas toujours), de banquets répugnants, de séances de transes grand-guignolesques... On est d'abord étonné, on veut bien s'accrocher, il y a, c'est vrai une maestria de la caméra qui, d'abord, surprend, étonne, séduit presque. Et puis (...) Trop, c'est trop ! (...)
Cette famille infâme, les quatre frères tout-puissants aux commandes de la banque et du pouvoir, dont les rejetons, dégénérés, loubards, semblent ne trouver d'issue que dans le vol, le viol, le meurtre ou la gymnastique sexuelle la plus violente, accumule tant de forfaits gratuits, cousins-cousines confondus en une même hargne incompréhensible et dans une même transe permanente — pas un seul dialogue normal — que l'attention se lasse, très vite (...) Tout juste, tout de même, a-t-on, trois ou quatre fois, la surprise de découvrir, filmés avec astuce, quelques coins de Paris insolite, cours privées, grilles bourgeoises, immeubles 1920. Là perce le talent d'un metteur en scène inspiré... mais, ici, complètement possédé par un parti pris, sans limites de démesure parfaitement systématique.
Le dernier choc est pour la fin. Tant pis, on vous le révèle : Cet Amour braque, tenez-vous bien, est une adaptation (« libre » de... L'Idiot, de Dostoïevsky. De quoi vous laisser complètement Ko."
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