Alejandro Jodorowsky : " L'art, c'est trouver le trésor intérieur !"
VIDEO | 2017, 24'| Avec Poesia sin Fin (2016), Alejandro Jodorowsky ajoute une nouvelle pierre à sa folle filmogra1
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" M'étant séparé de mon moi illusoire, j'ai cherché désespérément un sentier et un sens pour la vie. " Alejandro Jodorowsky
" M'étant séparé de mon moi illusoire, j'ai cherché désespérément un sentier et un sens pour la vie. " Cette phrase définit parfaitement le projet biographique d'Alejandro Jodorowsky : restituer l'incroyable aventure et quête que fut sa vie. Il brosse ici la fresque d'une existence qui exalte, au-delà de toute mesure, les potentialités de l'être dans le but de repousser les limites de l'imaginaire et de la raison, et d'éveiller le capital de transformation de vie qui se trouve en chacun de nous.
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" (...) Le moins que l’on puisse dire est que cet artiste hors norme nous revient en pleine forme, comme s'il avait voulu fa
" (...) Le moins que l’on puisse dire est que cet artiste hors norme nous revient en pleine forme, comme s'il avait voulu faire de La Danza de la realidad une œuvre-somme ou plus encore un testament cinématographique (comme le suggère d’ailleurs la superbe dernière scène du film). Cette autobiographie fantaisiste sonde non seulement le passé du cinéaste, mais pénètre également au plus profond de son univers poétique. Excessif par nature, son cinéma reste également largement influencé par un certain fantastique sud-américain, tout en s’inscrivant dans la veine surréaliste du mouvement Panique dont il fut un des fondateurs avec Roland Topor et Fernando Arrabal. Fidèle à l’esprit de ses œuvres précédentes, Jodorowsky divisera donc une fois de plus ses partisans les plus farouches et ceux qui ne supportent pas les provocations du bonhomme.
(...) Loin de céder à un quelconque naturalisme mélodramatique, le réalisateur opte pour l’intrusion de l’imaginaire dans le quotidien, transformant une banale scène en un délire surréaliste (...). Bigger than life par principe, le film aligne ainsi les morceaux de bravoure avec une étonnante constance, retrouvant par-là le foisonnement d’un Fellini ou d’un Kusturica.
Ceux qui ont toujours admiré les audaces un peu trash ne seront pas déçus puisque Jodorowsky a également convoqué un nombre impressionnant de freaks devant sa caméra comme aux plus belles heures de Santa Sangre. Il ose une scène de massacre d’un âne par une foule de déshérités affamés, avec quelques détails bien gore à la clé, et s’aventure une fois de plus dans le bis en proposant une séquence hallucinante où une femme obèse urine sur la figure de son mari pour le sauver d’une terrible maladie.
Toutefois, il serait trop simple de résumer La Danza de la realidad à une suite de scènes à faire puisque le réalisateur parvient tout de même à dire deux ou trois petites choses sur l’importance de l’éducation, mais aussi sur le devoir de chacun à embellir sa vie par le rêve. Furieusement poétique, résolument foutraque et bordélique, inégal par nature, le dernier né de Jodorowsky a décidément tout pour devenir un film culte. Le moindre plan de ce long-métrage contient en tout cas plus d’idées cinématographiques que tout ce que l’on a pu voir sur les écrans depuis ces derniers mois. Et ça aussi, ça fait du bien. "
" On avait oublié ses films provocateurs des années 1970. Et voilà qu'Alejandro Jodorowsky, 84 ans, revient a
" On avait oublié ses films provocateurs des années 1970. Et voilà qu'Alejandro Jodorowsky, 84 ans, revient avec ce film où il évoque son enfance. Le Fellini d'Amarcord, tel un dieu bienveillant, plane sur cette fresque. La mère, qui chante les mots, semble sortie d'une tragi-comédie cent pour cent chantée, comme les aimait Jacques Demy. Et c'est Luis Buñuel que rappellent les miséreux, les pestiférés qui agressent ceux-là mêmes qui veulent les aider. Le père du héros, en l'occurrence : un communiste pur et dur qui voudrait élever son fils comme son idole Staline dirige l'URSS. C'est la tragédie de ce tyranneau domestique, qui s'est mis en tête de débarrasser le Chili des années 1930 du tyran qui l'oppresse, que l'on va suivre.
Sur un rythme qui ne faiblit pas, le cinéaste mêle les styles et multiplie les personnages, superbes ou grotesques. L'émotion côtoie constamment le burlesque : on va d'un concours de chiens, organisé par une Eglise aux ordres des puissants, à d'ubuesques réunions politiques où voisinent des anarchistes pâles et faméliques et des travestis, outrageusement fardés, qui craignent pour leurs frères gays opprimés. Le film a une telle force qu'il emporte sur son passage tous les pièges et tous les dangers. Alejandro Jodorowsky réinvente ce que le cinéma devrait préserver à toute force : l'audace. "
" A 85 ans, Alejandro Jodorowsky jouit d’un statut singulier, sans grand équivalent dans le panorama ciné
" A 85 ans, Alejandro Jodorowsky jouit d’un statut singulier, sans grand équivalent dans le panorama cinéphilique actuel. Il fait ici sa Nathalie Sarraute, imbriquant dans sa narration des réflexions très semblables à celles qui enclenchaient l’Enfance de la romancière, elle-même alors octogénaire : « Alors, tu vas vraiment faire ça ? […] Tu veux évoquer tes souvenirs… Il n’y a pas à tortiller, c’est bien ça.». Jodo est donc retourné dans sa ville natale, Tocopilla au Chili, et il y a tourné, dérivant sur ses souvenirs, accolant des faits (un père autoritaire, communiste tendance stal) à des détails filmiques. Entre autres, la mère (hystérique) qui ne parle pas mais chante en permanence des arias de cantatrice. Jodorowsky s’amuse, il installe une bande de manchots et de culs-de-jatte antisémites dans une ruelle crade, dépose un clochard céleste sur un ponton. Des sardines descendent du ciel, un cirque itinérant se parfume d’angoisse. Mais dans cet ensemble de saynètes mémorielles et felliniennes (Amarcord est dans le coin), il pose toujours, avec malice, la question de l’autorité. Celle du père, évidemment, mais aussi de l’engagement politique qui vire au martyre. Et il s’amuse de celle du cinéma, ce continent dont il a toujours emprunté les chemins de traverse. Comme lorsqu’il vagabondait vers la bande dessinée, travaillant avec Moebius.
Avec la Danza de la Realidad (« la danse de la réalité »), il délaisse l’ésotérisme, lorgne vers le comic strip, et surtout vers la ligne claire, en refusant toute esthétisation outrancière de l’image, laissant le burlesque surgir de lui-même. Comme si, au fond, le cinéma et ses effets étaient secondaires et que seule comptait l’action, quasi théâtrale, quelle qu’elle soit : branlette collective entre garçons, drame familial ou révolution. "
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