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Dans un élan de folie, Duval, un homme sans histoire, étrangle une jeune femme. Un innocent est accusé et Duval se retrouve juré au procès de son propre crime.
Grégoire Duval, 42 ans, honorable pharmacien dans une ville de province a étranglé une jolie fille alors qu'il tentait de l'embrasser. La scène s'est passée sans témoins, au bord du lac. Le drame n'a duré que quelques secondes. Duval lui-même se demande s'il n'a pas rêvé. Mais l'enquête conduit vers l'amant de la jeune fille, bientôt inculpé de meurtre... Version restaurée en 2014.
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" Je vous laisse découvrir le dénouement - inattendu et étonnant - de ce remarquable film. Remarquable d'abord
" Je vous laisse découvrir le dénouement - inattendu et étonnant - de ce remarquable film. Remarquable d'abord par ses qualités de style. Certes le film ne doit rien aux prestiges habituels de la « nouvelle vague » et l'écriture de Georges Lautner est beaucoup plus sage que celle de ses confrères de la jeune génération. Mais en utilisant les gros plans, les angles rares, le réalisateur sait donner à ses images une exceptionnelle densité, et parfois même un réel pouvoir d’émotion, sans pour autant tomber dans une écriture artiste qui serait d’ailleurs déplacée à propos d’un tel sujet : remarquez, par exemple, telle promenade en forêt où le cinéaste n’hésite pas à filmer face au soleil le protagoniste longuement cadré en premier plan et telle scène du procès où une jeune femme explique, face à la caméra, pourquoi elle a aimé et aime encore l'inculpé."
Marcel Martin" Georges Lautner ne s'embarrasse guère de fioritures et de figures de style. Ce n'est pas l'élégance,
" Georges Lautner ne s'embarrasse guère de fioritures et de figures de style. Ce n'est pas l'élégance, l’effet gracieux, qu’il vise, mais l'efficacité. Pour accrocher, capter, puis retenir notre attention, il va droit au but. II use de moyens simples, parfois un peu gros, mais qui ont le mérite de faire mouche. En boxe, on dirait que Georges Lautner est un « battant » solide. Il lui arrive même d'avoir du punch."
Jean de Baroncelli" Le talent de Lautner tient plus de l'interprète que du compositeur : il lui faut une vraie partition pour donner sa mesur
" Le talent de Lautner tient plus de l'interprète que du compositeur : il lui faut une vraie partition pour donner sa mesure. Si le Septième Juré demeure sa plus grande réussite, c'est qu'il est porté d’un bout à l'autre par les dialogues d’un Pierre Laroche plus anarchiste que jamais, au soir de son existence.
Alternant répliques incisives et monologue amer, le texte stimule une mise en scène grave, au noir et blanc austère. L’ouverture est exemplaire, muette, mais rythmée par le mouvement de Vivaldi. Bernard Blier est magistral en homme lucide et déchiré. Pierre blanche que ce pavé jeté dans la mare provinciale."
" Adapté du roman de Francis Didelot, Le Septième juré est donc l’un des deux meilleurs Lautner, portant un
" Adapté du roman de Francis Didelot, Le Septième juré est donc l’un des deux meilleurs Lautner, portant une patte très personnelle, et parfois très en avance sur son temps, quelque part entre le spleen d’un Simenon et la satire au vitriol d’un Mocky. Son sens de l’image et du cadre impressionne et son noir et blanc mélancolique s’accorde à la dépression des esprits (...)
Plongeant dans une amoralité dérangeante, Le Septième Juré suit cet anti-héros qui, par son acte puis sa décision, envoie voler en éclats les conventions. Ce crime l’amène vers la prise de conscience d’une vie ratée, étriquée, emprisonnée. En ce renversement des valeurs dans lequel le criminel va s’imposer comme l’instigateur d’un procès dont l’ampleur dépasse celle d’un simple fait divers, l’assassin se fait outil expiatoire investi d’une mission : dévoiler la vérité, l’ordure sous la propreté, la rugosité sous le lisse.
La première séquence est d’ailleurs joliment symbolique, tout en trompe l’oeil : tandis que retentissent les notes tourmentées de Vivaldi, on suit un pécheur sur un lac où la brume persiste, avant que le soleil n’éblouisse le paysage, et le découvre de sa clarté trompeuse. Et à l’image de l’onde apaisée, la réalité – cette scène que nous jugeons anodine et sereine à la première vision – n’est qu’un leurre…
Tel un nouveau Meursault, le héros meurtrier – car trop ébloui par le soleil – de L’étranger de Camus, Grégoire Duval nous immerge dans ses paroles, commençant par la tentation de se disculper, allant même jusqu’à invoquer la légitime défense, comme s’il s’agissait de se défendre contre la beauté juvénile scandaleuse qui le renvoie à sa propre laideur, et à son état de marionnette du système. Il ne conçoit pas que son équilibre quotidien puisse être menacé par ce moment d’égarement.
Comme une sentence perpétuelle posée sur l’image, cette voix off, confession lancinante et implacable, symptomatique d’abord se fait autocritique puis accusatrice. On découvre un Grégoire étouffé tout le long de sa vie, dans ses sentiments et ses choix, ayant enfin trouvé l’occasion à travers son crime de hurler tout son désespoir et sa haine du milieu à la face du monde. Le Septième Juré est un film inconfortable dans son amoralité et son pessimisme tranchant, le paradoxe du crime révélateur conduisant à une expiation au message trop pessimiste pour être franchement rédemptrice.
Les cinglants dialogues de Pierre Laroche n’ont rien à envier à ceux d’Audiard. Bien au contraire, ils ne se contentent pas de saillies ironiques ou de joutes argotiques, mais dans une langue d’une beauté presque célinienne traduisent un désenchantement sur le monde et l’homme. Tous coupables, tous minables. Par petites touches, Lautner égratigne cette petite société tranquille, de gens parfaitement normaux, refermée sur ses préjugés et son autosatisfaction, qui s’éveille à la haine ordinaire lorsqu’un drame vient troubler le quotidien (...)
Le Septième Juré et sa satire acerbe de la bourgeoisie de province annonce clairement le cinéma de Chabrol (...) Gravitent autour de Grégoire une galerie de personnages ignobles – un Francis Blanche fascinant et ignoble procureur – ou bouleversants, tel ce vétérinaire désabusé et alcoolique qui semble avoir tout deviné. Tel un sage omniscient, il en dit à la fois trop et pas assez tout en utilisant son ironie comme déguisement du désespoir..."
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