Marilyne Canto : "Un drame gai, comme disait Renoir"
VIDEO | 2014, 10' | Son premier long-métrage, Le Sens de l'humour, observe avec délicatesse la maladresse et l'env1
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Tom a beau être marié et père de famille comblé, l'ennui vient parfois bercer sa vie. Il aimerait vivre plus intensément. C'est alors que débarque son ex...
Tom, un Espagnol, marié à Sylvie et père de famille comblé, s'ennuie pourtant dans sa vie. Il a le désir de vivre plus intensément sa vie. Les problèmes surviennent lorsque réapparaît son ex petite amie, qui lui demande de l'aide, lui annonçant qu'elle a eu une fille de lui il y a 9 ans.
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" A l'époque où la caméra se plaît à affoler le regard, où l'éloge de l'amour semble souvent désincarné, disons franchement que ce point de
" La vie, c'est aussi ce qui ne nous arrive pas, surtout chez Manuel Poirier, cinéaste des fictions qui musardent sans forcément chercher à
" La vie, c'est aussi ce qui ne nous arrive pas, surtout chez Manuel Poirier, cinéaste des fictions qui musardent sans forcément chercher à se nouer. Cette forme de récit était évidemment idéale pour les routards de Western, mais elle l'est aussi pour l'existence beaucoup plus routinière de Tom. Marié, trois enfants, un boulot dans une sorte de centre culturel en Bretagne, une maison dans un lotissement résidentiel... C'est le bonheur, ou l'étouffoir ? Un peu les deux, et de cet entre-deux mitigé, Manuel Poirier fait quelque chose de généreux.
Le retour des courses, un apéro sur la terrasse, les voisins sympas mais encombrants et inversement, toutes ces choses moyennes de la vie, il les montre sans démagogie comme les mieux partagées. Les moments ordinaires suffisent presque (...)
Manuel Poirier trouve vraiment ses personnages à travers leurs interprètes, et tout son film est d'abord une histoire de présences, toutes vives. Nina, qui parle peu, nous est d'emblée proche. Comme Tom et Sylvie, que l'on a le sentiment de connaître bien autrement qu'à travers leurs dialogues, assez minces et quotidiens. Ici, parler, c'est vite parler trop et en devenir comique, comme l'éducateur de Nina (Sacha Bourdo), ou « problématiser » sa vie vainement, comme la voisine, assez marrante aussi. La lourde histoire de Nina se raconte très bien sans lourd discours, à travers son acclimatation à la famille de son père.
C'est le pari de tout le film : aborder des sujets facilement écrasants sans perdre la grâce. La famille, la paternité, la quarantaine, les femmes... ou les enfants d'abord... Ça se discute. Ça circule surtout librement, comme une musique légère et entêtante. On sent une certaine allégresse, une joie de filmer qui pourrait faire croire à la joie de pouvoir vivre tout à la fois : père, mari, amant, ce n'est peut-être pas trop pour un seul Tom. Mais toutes les certitudes sont chahutées par les enfants, à qui Manuel Poirier a bien fait de laisser la part belle. Grâce à eux, son film garde toujours une modestie concrète. Le temps et l'amour, le devoir et le désir, la vie et le sens, oui. Mais quand est-ce qu'on mange des frites ? -"
"Manuel Poirier fait des films qui lui ressemblent. Soucieux d'amour et de tendresse humaine, il milite afin qu'on regarde et qu'on profite
"Manuel Poirier fait des films qui lui ressemblent. Soucieux d'amour et de tendresse humaine, il milite afin qu'on regarde et qu'on profite dès aujourd'hui des roses de la vie et ses histoires sont pleines d'une simple poésie. Il nous raconte la vie de gens sur des sentiers champêtres, comme dans nombre de ses films (A la campagne, Marion, Western). (...)
Les acteurs semblent faire partie d'une même famille, comme si dans le travail hors-champs ce genre d'unité était tout aussi vitale. La sincérité de ce film en devient alors encore plus touchante. Car les questions se posent décidément aussi bien devant que derrière la caméra. Le cinéma ne sert pas qu'à nous raconter une jolie histoire. Si on peut critiquer cette apologie du bonheur en famille, si on peut voir dans ces dîners entre voisins et entre copains quelque chose d'un peu trop exclusif pour être honnête, on peut au moins reconnaître au réalisateur l'envie de perturber son monde."
"Poirier garde en lui un fond d'obscurité où tout s'enchevêtre, l'élan de bonté et le recul méchant, l'esprit constructif et l'instinct dest
"Poirier garde en lui un fond d'obscurité où tout s'enchevêtre, l'élan de bonté et le recul méchant, l'esprit constructif et l'instinct destructeur, l'altruisme prosélyte et l'autisme-réflexe. Parce qu'ils reposent sur cette tension intérieure, ses films gardent, y compris dans leurs moments les plus ouvertement scout, une ambiguïté très singulière, un malaise souriant. C'est vrai plus que jamais dans les Femmes... ou les enfants d'abord..."
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