Marilyne Canto : "Un drame gai, comme disait Renoir"
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Grève des cheminots de 1995. Toute une nuit de lutte et de résistance, politique et intime. Le film, avec ses héros, cherche un sens au mot "humanité".
Novembre 1995. La France est paralysée par la grève des transports. Serge, Claire, Jean-Paul et plusieurs autres employés de la SNCF se mobilisent contre le plan Juppé. Alors qu'ils rejoignent leur base en dehors de Paris, ils rencontrent Nadia. Elle porte un enfant dans les bras et cherche le père qui l'a quittée au moment de la naissance. Comprenant son désarroi, les grévistes l'enjoignent a se joindre a eux. Le film a été soutenu par l'ACID lors de sa sortie en salle.
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"Nadia est un film tendre, frais et intègre, un film qui rapproche et laisse passer un rai de lumière dans un monde voilé." Retrouvez
"Nadia est un film tendre, frais et intègre, un film qui rapproche et laisse passer un rai de lumière dans un monde voilé."
Retrouvez le texte complet sur le site de l'ACID.
L'ACID est une association née en 1992 de la volonté de cinéastes de s'emparer des enjeux liés à la diffusion des films, à leurs inégalités d'exposition et d'accès aux programmateurs et spectateurs. Ils ont très tôt affirmé leur souhait d'aller échanger avec les publics et revendiqué l'inscription du cinéma indépendant dans l'action culturelle de proximité.
" La piste explorée par ce film funambule est à la fois naïve et évidente. C'est celle des corps qui se rapprochent pour lutter contre le f
" La piste explorée par ce film funambule est à la fois naïve et évidente. C'est celle des corps qui se rapprochent pour lutter contre le froid. Celle des aveux suscités par l'obscurité et la fatigue. Celle du désir et des sentiments, à l'oeuvre presque à l'insu des consciences, en filigrane dans les engueulades. En toute logique, Nadia devrait planter là ces « hippopotames » qui ne l'épaulent sans doute que par principe ou par pitié. Mais elle reste, aimantée par on ne sait quoi ou qui, acharnée à mettre sous le nez des grévistes sa rage, son dénuement, comme les couches sales de son bébé. Aidée par ses comédiens, tous formidables, Dominique Cabrera semble alors procéder à une double expérience chimique. D'une part, le temps se dilate et l'espace se brouille. De haltes dans les dépôts SNCF en panne d'essence sur l'autoroute, en passant par une visite à l'hypermarché ou à la pharmacie de garde, on ne sait plus quelle heure il est, si la nuit commence ou finit déjà, ni à quelle distance de Paris la camionnette se trouve.
D'autre part, Nadia agit comme un révélateur sur le petit clan des grévistes, poussant ses interlocuteurs à se dévoiler au-delà des réflexes très codés du militantisme. Chacun est donc amené à passer du « nous » au « je », d'un discours de façade à une expression plus intime et relative. Eprouvée par les coups de griffe de Nadia, Claire la guichetière quitte le navire (la camionnette) et sympathise à son corps défendant avec un non-gréviste (Olivier Gourmet, excellent), un ennemi « de droite », donc, mais dont elle réalise qu'il est son semblable, un homme qu'elle pourrait aimer. Leur conversation franche et mélancolique est l'un des temps forts du film (...)
Partie d'un événement collectif, Dominique Cabrera parvient ainsi à faire apercevoir des trajectoires individuelles, irréductibles aux brassards et aux slogans. Son (beau) premier long métrage, L'Autre Côté de la mer, consacré à la question algérienne, enregistrait déjà avec tact ce mouvement du général au particulier. Mais ici le combat doit reprendre, continuer. Décembre 1995, c'est aujourd'hui, c'est demain, suggèrent les ultimes séquences, qui marquent le retour au groupe, à l'action et tentent de communiquer un espoir. Etrangement, face à ces militants à nouveau soudés au soleil, Dominique Cabrera ne retrouve pas tout à fait la même justesse qu'auparavant. Les secrets qu'elle a débusqués en chemin se diluent dans la foule. Son film politique à elle s'est joué à trois ou quatre, plus un bébé, quand la ville dormait..."
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