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Hong Kong, dans les années soixante. Un jeune play boy indolent séduit deux femmes pour mieux les abandonner et part à la recherche de sa vraie famille.
Yuddy collectionne les conquêtes et n’en peut vite plus de ces jeunes femmes qui, à peine séduites, imaginent déjà la vie à deux, le mariage, la monogamie. Pas son truc. Exit Su, trop fleur bleue, le voilà désormais qui fréquente Leung, un peu plus affranchie – elle danse dans des night-clubs. Du coup, Su attend en bas de l’appartement de son ancien amant, inconsolable, quand surgit, prêt à la secourir, le policier de proximité qui fait sa ronde dans le Hong-Kong des années 60.
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"Par moments, des fulgurances nous réveillent (...). Par moments, la mélancolie des personnages (...) nous étrein
"Par moments, des fulgurances nous réveillent (...). Par moments, la mélancolie des personnages (...) nous étreint. (...)
Le cinéaste, à l’évidence, est cinéphile (il se réfère notamment à Godard) et virtuose d'un montage à la fois désinvolte et habile, alternant audacieusement réalisme et rêveries dans des couleurs vertes et bleues souvent superbes."
"A rebours du cinéma local voué aux tempos épileptiques, Wong Kar-Wai crée une durée poisseuse, au
"A rebours du cinéma local voué aux tempos épileptiques, Wong Kar-Wai crée une durée poisseuse, au bord de l'hypnose, scandée par des horloges déréglées et que brisent par accès de fulgurantes paniques (...) faisant penser au Coppola de Rumble Fish. (...)
Car le glamour chlorotique de Nos années sauvages n’accouche pas seulement d’une néobluette mélancolique, il plonge ses racines dans une forte indécision identitaire. Via Yuddi et ses girls, Wong révèle la faille des insulaires de Hong-Kong, tiraillés entre la Chine (...), l'Europe (...) et l'Amérique (...). Le chaos des références renvoie au désarroi du pays et Nos années sauvages, apparemment si léger, peut se comprendre comme une épopée nationale cryptée."
"Les trois quarts du film ne racontent presque rien, sa force et son charme sont entièrement dans la manière dont Wong K
"Les trois quarts du film ne racontent presque rien, sa force et son charme sont entièrement dans la manière dont Wong Kar-Wai filme les instants de séduction et les éclats de violence, les approches et les esquives de ce ballet indolent et insolent. (...)
Et, bien que peu explicite pour un public occidental, l'utilisation paradoxale des plus grandes stars du cinéma commercial de Hong-Kong conforte la similitude avec ces séries B où, en demi-teinte, les plus grandes vedettes de Hollywood donnèrent quelques-unes de leurs meilleures prestations. Puis, sur un pur coup de force dramatique, Wong Kar-Wai envoie promener tous les partis pris du film, pour un épilogue «exotique» (aux Philippines) où le cinéaste démontre une efficacité et une élégance imparables, en même temps qu'il se donne les gants de résoudre une situation, dont il s'était abstenu de présenter les données. (...)
Une virtuosité dépensée avec fougue, aux limites d'une inconscience qui n'est pas la moindre qualité de ce film étonnamment généreux sous des airs désinvoltes."
"Par sa réverbération d’aquarium, le film met donc le spectateur au vert ; il le berce d’une torpeur v&eacut
"Par sa réverbération d’aquarium, le film met donc le spectateur au vert ; il le berce d’une torpeur végétale, presque haschischine. La bande-son, avec son doux bruissement de pluies tropicales, ajoute à cette sensation physique de poussée chlorophyllienne, de photosynthèse. (...)
Admirateur de Godard et de Carax, cet éternel déraciné cultive la dislocation douce : dislocation du souvenir, du récit, dislocation d’une ville - Hong-Kong - suspendue à l’échéance postcoloniale de 1997. (...) Dislocation d’un genre : Nos années sauvages ressemble à un film d’action alangui, amorti, ralenti. Wong Kar-Wai est le John Woo des états d’âme. Ses mouvements d’appareil aussi furtifs que compliqués, ses subtils jeux de miroirs frisent par endroits la coquetterie - une coquetterie que, contrairement à un Carax, le Chinois ne craint pas de thématiser à travers son héros, le trop bien peigné Yuddy."
"Le choc de Nos années sauvages n’est que le plus récent symptôme superbe, le symptôme d&rs
"Le choc de Nos années sauvages n’est que le plus récent symptôme superbe, le symptôme d’un phénomène qui s’amplifie depuis quelques années maintenant : la Chine est décidément en première ligne sur la carte mondiale du cinéma.(...) Particulièrement intéressant est le cas de Hong-Kong où Woo, Kar-wai et consorts réinventent la notion originelle et impure du concept d’auteur : des cinéastes qui réussissent des films personnels au sein même d’un système industriel fonctionnant sur une logique strictement commerciale. De ce point de vue, ils sont les véritables successeurs des Hawks, Hitchcock, Ford et autres Walsh. (...) Corrélatif de l’immensité de ce champ de cinéma, l’exotisme, l’éloignement, le mystère bref, cette bonne vieille altérité. Un peu à l’instar du cinéma portugais, le cinéma chinois est surtout pour nous une terre vierge à défricher, une page blanche à noircir, un fichier à remplir dans le disque dur de nos mémoires, un sédiment neuf à déposer dans notre inconscient. Même si un Scorsese, un Ferrara, un Pialat peuvent toujours nous faire beaucoup d’effet, on semble presque tout connaître des cinémas français et américains qui dominent nos écrans publics et intimes ; leurs personnages, leurs figures, leur langue, leurs codes et même leurs variations, leurs dynamitages, leurs déconstructions nous semblent souvent tellement familiers qu’on a envie d’ouvrir grand la fenêtre vers le large. Et quand on hume un Ripstein, un Monteiro ou a fortiori un Wong Kar-wai, on respire un autre air, on palpe un rapport différent à la fiction, au temps, au cinéma, on vibre sur de nouveaux visages, des décors inédits, des langues qui ont moins labouré nos oreilles. C’est une aventure vieille comme le cinéma : on se retrouve ainsi dans le même état ou presque que nos ancêtres soudainement arrosés par le cinéma américain à la Libération, on vit sans doute à un degré moindre l’expérience de nos parents découvrant Mizoguchi et le cinéma japonais dans les années 50… Périodiquement, il nous faut quitter l’autoroute du confort pour aller flâner sur des artères moins fréquentées. Un jour sonnera l’heure pour le western indien, le mélodrame kurde ou le polar cybernétique auvergnat. En attendant ces futurs grands moments d’extase culturelle et géographique, la promenade vicinale du moment, c’est le cinéma chinois."
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