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Régis, enfant d'immigrés, noir, surdoué, est élevé par sa mère catholique. Entre délinquance, rap et islam, il va découvrir l'amour et trouver sa voie.
Adapté du livre autobiographique de Abd Al Malik, " Qu'Allah bénisse la France " raconte le parcours de Régis, enfant d'immigrés, noir, surdoué, élevé par sa mère catholique avec ses deux frères, dans une cité de Strasbourg. Entre délinquance, rap et islam, il va découvrir l'amour et trouver sa voie.
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" On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même. C'est ce que semble avoir pensé Abd Al Malik en adaptant au
" On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même. C'est ce que semble avoir pensé Abd Al Malik en adaptant au cinéma son roman autobiographique éponyme Qu’Allah bénisse la France (Albin Michel, 2004). Par son sujet, une chronique des jeunes des cités de banlieue, ici de Strasbourg, et son filmage en noir et blanc, on pense à La Haine (1995) de Mathieu Kassovitz. Mais le film est tout autre.
Issu d’une famille aisée divorcée, il se retrouve avec sa mère dans une cité de la banlieue de Strasbourg. Scolarisé, il se voit encouragé par ses professeurs à suivre hypokhâgne (Sup de Lettres après le Bac), en raison de ses goûts culturels et de son don pour l’écriture. Il n’en reste pas moins attaché à ses proches de la cité et ne cesse de participer à des larcins, comme par solidarité : colis "tombés" de camions, et trafic de drogue. Mais cela devient une camaraderie qui l’encombre de plus en plus, alors qu’il s’est engagé avec ses "potes" à créer un groupe de rap. Rémy/Abd Al Malik (Marc Zinga) est lié à eux par ce projet entravé par leur délinquance. Mais Rémy est motivé par ailleurs par la religion, sa conversion à l’Islam et à sa branche soufie, la plus ouverte, spirituelle, voire ésotérique.
" Abd Al Malik est avant tout rappeur et auteur. En 2004, il a publié son autobiographie qu’il adapte aujourd’hui s
" Abd Al Malik est avant tout rappeur et auteur. En 2004, il a publié son autobiographie qu’il adapte aujourd’hui sur grand écran : Qu’Allah bénisse la France. Titulaire de deux masters (philosophie et lettres classiques), de quatre victoires de la musique et chevalier des Arts et des Lettres, Abd Al Malik a-t-il réussi son passage derrière la caméra ?
Le film s’ouvre sur une voix off. Après quelques plans tournés caméra à l’épaule, on comprend que tout se passe au pied des tours de la cité du Neuhof, à Strasbourg. C’est là que vit Régis, le héros, qui deviendra Abd Al Malik après sa conversion à l’islam. Régis est lycéen. Il habite avec sa mère et son frère. Excellent élève, il a un rêve : devenir un grand rappeur. On le suit, en restant à sa hauteur, en observant un monde manichéen filmé en noir et blanc. Abd Al Malik dévoile avec beaucoup de recul et d’introspection tout ce qui a fait de lui l’homme qu’il est aujourd’hui. Ainsi, si l’islam l’a assagi, c’est la musique qui l’a sauvé : des drogues, de la violence, des petits trafics, de la prison… Cependant, Qu’Allah bénisse la France n’est pas un « 8 Mile » à la française. Si les références au cinéma de Mathieu Kassovitz (La Haine, 1995) et de Spike Lee (Do The Right Thing, 1989) sautent aux yeux, le jeune réalisateur a son style bien à lui. Ainsi, ses dialogues sont soignés, les personnages qui évoluent autour de son héros, vrais et touchants. Est-ce une photographie intemporelle des cités ? Non, mais il n’empêche que le film permettra sans doute de combattre certains fantasmes sur la banlieue, le rap et l’islam. Dans Qu’Allah bénisse la France, les hommes, les fils d’immigrés, les rappeurs, les musulmans ne sont pas juste un pourcentage dans une étude.
Néanmoins, on regrettera la présence beaucoup trop effacée des femmes. Dans tout le film, seule une professeure de lettres et son premier amour, Nawel (ndlr : la chanteuse Wallen) ont droit à la parole. On aurait aimé voir cette dernière prendre plus de place dans le film et la voir travailler avec celui qui deviendra son époux... Les spectateurs se contenteront d’entendre sa voix sur la bande-originale du film, composée entre autres avec le frère d’Abd Al Malik, Bilal, et le DJ Laurent Garnier. "
" Abd Al Malik raconte son cheminement d’adolescent, entre délinquance et études brillantes, jusqu’à
" Abd Al Malik raconte son cheminement d’adolescent, entre délinquance et études brillantes, jusqu’à sa conversion à l’islam soufi.
Le réalisateur de ce film est aussi l’un des artistes les plus brillants de la scène française, offrant depuis près d’une décennie des albums de slam engagés et poétiques. Après avoir écrit plusieurs ouvrages sur le thème de l’intégration, le voici qui s’expose comme cinéaste avec cette adaptation de son autobiographie publiée en 2004. Abd Al Malik en a conservé le titre qui n’a rien d’une provocation dans le climat actuel de défiance vis-à-vis des conversions à l’islam. Au contraire. L’auteur assume le message d’apaisement que délivre sa pratique du soufisme, tournée vers le vivre ensemble et la tolérance.
« J’avais envie de filmer quelque chose d’implacable : la chance », explique-t-il, non sans aplomb. Son long-métrage, tourné en noir et blanc, nous raconte ses années initiatiques. Adolescent d’origine congolaise, celui qui se prénomme encore Régis – incarné par Marc Zinga, dont le jeu dégage autant de douceur que de détermination – grandit dans la cité strasbourgeoise du Neuhof, entouré de sa mère, catholique, et de ses frères.
Régis mène alors une double vie. Petite frappe avec ses copains de cité, se livrant à des vols à la tire et au trafic de stupéfiants, il est aussi un lycéen brillant, bientôt admis en hypokhâgne. Pris dans cette lutte entre licite et illicite, le jeune homme trouve sa voie dans sa nouvelle religion qui lui apporte un cadre moral, mais aussi dans l’écriture et la musique, et dans l’amour – sa future épouse porte les traits lumineux de la comédienne Sabrina Ouazani.
Abd Al Malik, pour dérouler son cheminement, fait montre d’une belle maîtrise de la caméra, évitant les effets inutiles tout en gratifiant les blocs de sa cité, de sinistre réputation, de plans qui en font ressortir la beauté géométrique. Plus globalement, le néocinéaste donne le sentiment d’avoir bâti son film comme un conte de fée moderne où la violence reste délibérément hors-champ.
Son récit rempli de « loups » et de « fées » susceptibles d’entraîner le héros d’un côté ou de l’autre, commence par « Il était une fois », et s’achève par un mariage. Derrière la naïveté de façade, il véhicule une leçon, qu’une professeur de philosophie prodigue à son ancien élève sous la forme d’un précieux conseil : il faut chercher sa vie, la choisir. Et comprendre le pourquoi de ce choix. "
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