Joseph Morder, dans tous les sens
VIDEO | 2012, 7' | Romamor... Lisez le titre comme vous le voulez ; Joseph Morder a construit son film comme on se1
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Mark, cinéaste, envoie depuis Berlin une lettre filmée à Sandra, peintre qui vit à Paris, sur leur voyage à Rome. Sandra est gênée par son obsession de l'image.
Mark, cinéaste, envoie depuis Berlin une lettre filmée à Sandra, peintre qui vit à Paris. Dans ce film, Mark évoque sa rencontre avec Sandra, derrière l’objectif d’une caméra, il montre son voyage à Berlin ; il leur raconte leur voyage à Rome, tous deux à la recherche de leurs origines juives. Sandra est de plus en plus gênée par le filmage obsédant de Mark : elle aimerait vivre leur histoire d’amour, leur exil, sans le regard de la caméra... Le film a été soutenu par l'ACID lors de sa sortie en salle.
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"Le propos de Morder n'est pas tant d'affirmer sa petite personne, mais de découvrir, d'élargir le champ du Cinéma. Sa démarche ne diffère g
"Le propos de Morder n'est pas tant d'affirmer sa petite personne, mais de découvrir, d'élargir le champ du Cinéma. Sa démarche ne diffère guère, au fond, de celle de Williamson, de Porter, de Griffith et des autres pionniers."
Retrouvez le texte complet sur le site de l'ACID.
L'ACID est une association née en 1992 de la volonté de cinéastes de s'emparer des enjeux liés à la diffusion des films, à leurs inégalités d'exposition et d'accès aux programmateurs et spectateurs. Ils ont très tôt affirmé leur souhait d'aller échanger avec les publics et revendiqué l'inscription du cinéma indépendant dans l'action culturelle de proximité.
" Morder reprend le dispositif qui lui est propre. Avec son ton et sa forme de ciné-journal intime. Un homme à la caméra, Marc Spiegelmann (
" Morder reprend le dispositif qui lui est propre. Avec son ton et sa forme de ciné-journal intime. Un homme à la caméra, Marc Spiegelmann (Morder, d'abord en voix off puis, pour de courtes séquences, en chair et en os), commente les images qu'il a prises. Il se fait chroniqueur de sa brève histoire d'amour avec la belle Sandra (…)
Une des réussites du film de Morder tient dans la capacité qu'il a de déplacer notre point de vue. Nous faisant d'abord complice heureux du manège de Marc, de son approche de Sandra, avant de nous fixer un temps dans la neutralité du voyeur avant finalement, de sympathie en empathie, de nous faire comprendre pourquoi Sandra, la cible exaspérée, va rompre.
Pour donner à cette histoire toute sa dimension poétique (amour et nostalgie), il fallait que Sandra, objet de la flamme de Marc, s'impose. Françoise Michaud (…) impeccable, mêle avec justesse, autorité et élégance, présence et beauté. Pas de problème donc pour comprendre pourquoi le pretit frère cinémaniaque au coeur tendre de Dziga Vertov s'amourache de l'inconnue, un jour, près de la fontaine Saint-Sulpice. Pas difficile non plus de compatir à la boulimie ciné-enregistreuse qui le saisit et vire presqu'au cannibalisme.
Le détour de Marc vers Berlin — ville dont sa famille est originaire — , au moment de la mise en miette du Mur par les Berlinois et leurs visiteurs, mêle l'intime et l'historique et ajoute encore au romanesque. Un romanesque que souligne la beauté de certains plans comme ceux de la balade entre les tombes juives, dans un bois berlinois. Beauté des cadrages de Morder et du travail sur les couleurs et les lumières, opéré après coup, au gonflage (du Super 8 au 16mm) par Cora Arama (…)
Il est temps de rendre hommage à ce sentimental pudique, maître dans l'art de l'autodérision. Et pour consoler cet ex-président à vie de l'Académie des Morlocks (les Morlocks sont des extraterrestres chers à Francis Blanche et l'académie compte dans ses rangs Jean-Pierre Mocky, Luc Moullet, Gérard Courant, Dominique Noguez et d'autres allumés), renversé il y a peu par un putsch…"
" Tous les films de Morder sont imprégnés de cette existence vécue et rêvée, racontent des fragments de sa vie, directement ou par touches
" Tous les films de Morder sont imprégnés de cette existence vécue et rêvée, racontent des fragments de sa vie, directement ou par touches de fiction (…)
Quand il se définit comme un cinéaste hollywoodien, Morder est sérieux comme les Straub. Il est profondément marqué par les films américains que sa mère l'emmenait voir enfant, , et notamment par les mélodrames de Douglas Sirk ou Vincente Minnelli. On retrouve dans ses films de multiples traces des couleurs, du romanesque , du fétichisme de certains objets ou vêtements de ce cinéma en Technicolor. Les personnages de Morder sont souvent un croisement de sa propre mère et de stars hollywoodiennes à la Ingrid Bergman (…)
L'hollywoodisme de Morder est balancé par l'esprit Nouvelle Vague, autre film morderien, le compagnonnage avec Luc Moullet ou Alain Cavalier indiquant un cinéma parfois quasi autarcique, fabriqué avec peu d'argent mais tous les moyens (35MM, 16, Super 8, vidéo, fiction, journal filmé, carnet de voyages, etc.)
Autre piste (…) le cinéaste filme (…) tel un flâneur attentif, un promeneur rêveur, toujours en déplacement, là et ailleurs, qui transforme Paris en cité tropicale ou Le Havre en quartier juif universel par le simple pouvoir suggestif d'une couleur, d'un néon, d'une musique ou d'une voix off.
La Shoah hante tout son travail, mais de façon pudique, légère (…) Cette béance originelle constitue peut-être le principal moteur de la pulsion scopique du cinéaste, de sa douceur et de sa puissance songeuse."
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