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Une histroie d'amour contrarié ne meurt jamais.
1934. Fleur, prostitué dans un bordel fréquenté par la haute société, vit une histoire d'amour impossible avec un jeune maître. Mais leur amour interdit vite révélé les contraint à se suicider ensemble. 1987, Fleur apparaît à un couple de journalistes... sous la forme d'un spectre. Depuis cinquante ans, elle cherche son amant...
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" Le fantastique est vieux comme la Chine (...) Rouge confirme aujourd’hui cette tradition artistique en Asie avec une histoire où l’amour e
" Le fantastique est vieux comme la Chine (...) Rouge confirme aujourd’hui cette tradition artistique en Asie avec une histoire où l’amour est plus fort que la contrainte sociale et où la beauté possède un pouvoir magique. Cinquante ans après son suicide, une courtisane revient sur terre pour retrouver son bien-aimé. Le film est construit sur les deux époques.
Les scènes de maison close dans le Hong-Kong des années 30 sont d’une splendeur à couper le souffle. Ce fantastique-là ne suscite pas la peur. Il est seulement facteur de rêve, d'humour et d’émotion."
" Hongkong, 1934, une «maison de plaisirs» bruyante et bariolée où mafieux, hommes d'affaires, fils de famille vont se distraire. Un fils d
" Hongkong, 1934, une «maison de plaisirs» bruyante et bariolée où mafieux, hommes d'affaires, fils de famille vont se distraire. Un fils de famille au joli visage y rencontre une jeune et belle courtisane qui, les cheveux tirés sous une toque, le corps dissimulé dans une tunique masculine, chante une mélodie triste. Il en tombe éperdument amoureux. Sa mère convie Fleur, la courtisane, et lui joue la scène du père Duval dans la Dame aux camélias. Mais Fleur ne se sacrifie pas. Elle entraîne son amant, qui a également une jolie voix, dans un théâtre où il tient de petits rôles. Finalement, ils décident de se suicider. Et, en 1988, la voilà revenue, fantôme éternellement jeune, dans le Hongkong moderne, toujours bruyant, bariolé, trépidant. Elle parvient à convaincre un garçon rencontré dans un autobus de l’aider à retrouver son amant, sous quelque forme qu’il ait été réincarné (ils sont bouddhistes) .
Le cinéma de Hongkong s’est mis aux films de revenants - à la suite du succès d’Histoires de fantômes chinois, primé au Festival d’Avoriaz en 1987. Mais Rouge, primé au Festival des trois continents de Nantes, ne ressemble pas aux autres films. Malgré le romanesque échevelé du scénario, il est intimiste, met en parallèle le comportement d’un couple d’aujourd’hui et un romantisme mythique - symbole d’une belle époque à jamais perdue. Il se raconte par fragments, par série de retours en arrière, sur le rythme languide d’une rêverie d’opium -tout au moins dans les parties qui se passent en 1934. Il se cherche une écriture sophistiquée, à partir du jeu de la comédienne qui interprète Fleur, et qui minaude avec gravité, dans la manière des stars du muet.
Il y a bien du charme dans ce film assez ambitieux, en tout cas ambigu dans sa description de la bourgeoisie chinoise, et qui fait assister des coulisses à une représentation de théâtre traditionnel populaire, à un souper fin, à un tournage de film à effets spéciaux... Car l’amant de Fleur n’et pas mort avec elle. II a raté sa vie de comédien, est devenu un vieux figurant semi-clochard... Rouge est un beau mélo allégorique comme on n’ose plus en faire en Occident, et c’est dommage."
" Quoi de plus cinégénique que le visage d’une femme qui s’offre comme objet de désir ? Ce visage est celui de Fleur, courtisane des hauts-
" Quoi de plus cinégénique que le visage d’une femme qui s’offre comme objet de désir ? Ce visage est celui de Fleur, courtisane des hauts-quartiers de Hong-Kong. Il nous est livré sur un plateau en trois plans fixes énigmatiques avec fermeture au noir, juste à l’ouverture du film. On imagine bien Stanley Kwan, le metteur en scène de Rouge, rêver au visage de Anita Mui (chanteuse de rock devenue Fleur pour l’occasion) et construire cadre et décor comme un écrin pour cette perle. Sauf que pour une courtisane des années 30, cadre et décor représentent aussi la prison du destin. Le charme de Rouge tient précisément dans ce balancement irrésolu entre tragique et séduction (...)
Rouge est en un sens un film profondément paradoxal, déchiré entre la beauté des apparences (celle du fantôme justement) et le poids du réel. Fleur est un personnage des années 30, c’est-à-dire des studios, du théâtre, des conventions. Fleur c’est la fiction, celle du cinéma de genre, du mélodrame flamboyant, d’un rêve d’amour théâtral et sensuel. Fiction en quête de son ombre, de son propre spectre qui s’évanouit dans cette mise à l’épreuve du cinéma contemporain.
Très clairement, le goût de Stanley Kwan va vers l’apparat et la séduction, même jusqu’au fétichisme. Comment résister à ces séquences de déshabillage où l’étoffe ne renvoie qu’à l’étoffe, à ces apparitions/disparitions du fantôme, à ces morceaux d’opéra cantonais ? Par la fluidité du rythme et du récit, Kwan nous entraîne dans un processus de fascination semblable à un sommeil opiacé peuplé de visions subtilement oniriques. Mais il sait que cette beauté exhale un parfum mortel. Au réveil, les apparences sont fascinantes mais vides. L’objet de séduction est devenu inutile. Le spectateur ne peut plus croire.
C’est cette schizophrénie du cinéma contemporain qui est la matière de Rouge. Dualité qui concerne l’auteur aussi bien que le spectateur. Qu’un film comme celui-ci nous vienne de Hong-Kong n’est pas le fait du hasard. Ce cinéma de Hong-Kong est le seul, à l’exception hollywoodienne près, à avoir créé un véritable système de fascination. Codes, studios, décors, costumes, fictions ont contribué à produire un admirable trompe-l’œil où, justement, la séduction et les apparences régnent sans partage. Mais rattrapé, par le réel, c’est-à-dire l’Histoire (la Chine en l’occurrence), tout ce système devient inutile, dérisoire et même dangereux. Il produit une déception fondamentale. Il engendre des monstres. Fleur est victime des miroirs qui lui renvoient sa propre image. Son amant n’est plus qu’un minable figurant de cinéma réduit à pisser contre un mur.
Stanley Kwan est cruel mais comment lui en vouloir de nous mettre en face de notre désir et de sa contradiction ? Plus il nous fait miroiter la beauté, plus il attise nos regrets. C’est tout le tragique de Rouge."
oriane.s au sujet de
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