Nikos Nikolaidis : "Un critique m'a un jour demandé si les acteurs vomissaient réellement. Je ne lui ai jamais répondu..."
Disparu en 2007, à l'âge de 67 ans, après une dizaine de films, Nikos Nikolaidis reste pourtant, en France, jusqu'1
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Par une nuit de tempête, Singapore Sling tombe entre les mains de deux femmes démoniaques qui vont se livrer sur lui aux jeux cruels du plaisir.
Singapore Sling cherche Laura. Il est persuadé qu'elle est morte et qu'il est amoureux d'un cadavre mais refuse d'abandonner les recherches. Par une nuit de tempête, blessé, il parvient au seuil d'une maison. Il aperçoit deux femmes à demi-nues qui tentent d'enterrer le corps d'un homme. Le lendemain il pénètre dans la maison et tombe entre les mains de ces femmes qui vont se livrer sur lui aux jeux cruels du plaisir.
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"Singapore Sling est un objet totalement référencé, construit sur la mémoire d'une ancienne histoire. Le souvenir du film noir, le scénario
"Singapore Sling joue (...) les entremetteurs entre un cinéma aussi charnel que carnassier et un autre n'ayant que la jouissance de souven
" ... huis clos claustro pour le moins surprenant. D'un côté, la mère, croisement foutraque entre Bette Davis de Baby Jane (Aldrich, cinéast
" ... huis clos claustro pour le moins surprenant. D'un côté, la mère, croisement foutraque entre Bette Davis de Baby Jane (Aldrich, cinéaste préféré de Nikolaidis), l'Elizabeth Taylor de Virginia Woolf, et la version lesbienne et déjanté de Marisa Berenson dans Barry Lindon. De l'autre, la fille, prénommé Laura, Lolita perverse dépucelée par un père momifié et droguée au sexe. Comme son titre l'indique (pour ceux qui ne le savent pas, le Singapore Sling, dégusté par Bogart dans Casablanca, se compose de 4/10 de gin, 4/10 de guigolet 2/10 de jus de citron et de Perrier) cet ovni filmique, à la fois cru (évisération, nécrophilie, j'en passe et des bien meilleures) et terriblement raffiné, nous propose un voyage (ou une descente aux enfers, au choix) dans les fantasmes sexuels d'une mère et de sa fille.
Ambiance film noir (la photo noir et blanc est somptueuse), bourré de réminiscences du genre (Laura de Preminger évidement), voici un concentré époustouflant de l'abjection sous toutes ses formes. Cruellement beau, Singapore Sling pourrait bien être le Repulsion des années 90. "
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