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Pierre Creton, cinéaste et ouvrier agricole, nous livre trois histoires fantaisistes, ancrées dans la ville de Vattetot-sur-Mer, où il vit et travaille...
L’arrivée de Toto le marcassin chez Madeleine, le voyage de Vincent en Inde et ses démêlés avec les singes, ou les rêves de Joseph provoqués par la machine à pression continue. Trois histoires que va partager Pierre et qui convoquent d’une manière ou d’une autre notre rapport à l’animal, à cet autre prochain... Pierre Creton, cinéaste et ouvrier agricole, nous livre trois histoires fantaisistes, ancrées dans la ville de Vattetot-sur-Mer, où il vit et travaille. Le film a reçu deux prix au FID de Marseille, en 2017.
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"C’est une histoire simple, et c’est un film savant. D’où sa richesse, le plaisir qui ne s’épuise pas avec la première vision. Savant parce
"C’est une histoire simple, et c’est un film savant. D’où sa richesse, le plaisir qui ne s’épuise pas avec la première vision. Savant parce qu’il y a parfois deux images qui se juxtaposent à l’écran (split screen est le terme convenu) : Toto s’ébrouant dans la neige, un chasseur sur l’autre moitié de l’écran. Ou, beauté passant sans s’attarder, un buisson de roses blanches d’un côté de l’écran et, de l’autre, le chignon blanc de Madeleine, de dos, fleur perdue dans la verdure d’épais feuillages. Savant, aussi, le décalage qu’introduit dans le film le double usage de la parole : il y a les dialogues entre participants, et encore sont-ils reconstitués, puisque des acteurs (Françoise Lebrun, Rufus, Stévenin et d’autres) leur ont prêté leur voix, et la voix off qui apporte un point de vue supplémentaire, comme venue d’ailleurs, de celui qui en sait un peu plus.
Et puis, il y a les rêves, parfois révélés (mais il y a bien d’autres formes) par le split screen : Madeleine endormie dans son fauteuil et, dans le jardin, Toto, massif adulte, rôdant près de sa fenêtre. Et ces deux images très évidemment séparées en deviennent une seule, celle de la tristesse de la vieille dame qui a perdu son compagnon de jeux. Bref, la richesse même de l’écriture cinématographique. C’est l’essence même de cet art de savoir « parler » au spectateur en images et en sons. Mais, et c’est pour cela que Va, Toto ! est un film comme on aimerait en voir beaucoup, si ces moyens sont mis au service du récit, le cinéaste Pierre Creton, qui est aussi l’un des habitants du village et l’un des personnages de ce récit, les a filmés avec une égale attention. Un égal respect. Humains ou animaux, ils sont ces habitants de Vattetot, le village où vit et travaille Creton, qui tenait à nous les faire connaître."
"Primé lors de la dernière édition du FID, où sa simplicité l’avait distingué de l’échauffourée de propositions dérivées du docu à quoi ress
"Primé lors de la dernière édition du FID, où sa simplicité l’avait distingué de l’échauffourée de propositions dérivées du docu à quoi ressemble l’événement phocéen, Va, Toto ! appartient à ces petits miracles découverts entre festivaliers dont on craint un peu qu’ils soient victimes, à l’heure d’une sortie salles, de leur confidentialité. Il va de soi qu’un faible score n’enlèverait rien à la richesse du film de Pierre Creton (cinéaste, déjà auteur d’une vingtaine de films, exerçant en parallèle le métier d’ouvrier agricole – dans lequel il puise l’essentiel de son inspiration), mais il serait dommage de le confiner à son circuit naturel – l’« art et essai » – sans préciser qu’il a l’étoffe d’une autre catégorie, qui se moque complètement des statuts : celle des bons films de cinéma. Car sous ses dehors de documentaire modestement testimonial, croisant trois récits reliés par l’amour que portent des hommes à leurs bêtes, Va, Toto ! raffine ses matières pauvres en un beau simulacre de portrait aléatoire : à la fois autobiographique et fantasmé, rêveur et profondément enraciné dans sa campagne (celle, humide et argileuse, du Pays de Caux en Normandie), le film fusionne mille histoires en une et flirte en limpidité avec les fables sacrées, dont chaque relecture provoque une nouvelle surprise. Son ampleur sous-jacente en fait ainsi une véritable Arche de Noé, tant par la diversité de ses protagonistes (un sanglier, des singes, des chats), que ce qu’il raconte des désirs ensevelis."
Adrien Dénouette"Les histoires de Va, Toto ! sont empruntées à la vie, aux lieux mêmes où elles ont lieu. Le film leur imprime ce léger déplacement qui les
"Les histoires de Va, Toto ! sont empruntées à la vie, aux lieux mêmes où elles ont lieu. Le film leur imprime ce léger déplacement qui les livre à l’emprise bienveillante, désirante du récit. Celui des voix, qui dédoublent chaque figure pour lui laisser le loisir de se raconter. Celui des personnages, qui passent d’une histoire à l’autre, deux par deux (de Toto et Madeleine à Madeleine et Pierre, à Pierre et Vincent, à Vincent et les singes, etc.), chaque rencontre donnant lieu à un nouvel emplacement, composant un territoire qui n’a pas de centre (surtout pas la place de l’auteur, ce Pierre qui apparaît parmi les autres je, comme eux dédoublé, multiple). Si le mouvement du réel à son ombre, de la vie au récit, est forcément celui d’un dépouillement, qui vide pour dessiner un espace d’accueil à la fiction, un abri, il s’accompagne d’un deuxième mouvement inverse qui remplit, fait foisonner les plans et les choses, les sature de sensualité et de clarté : ce retour permanent à la figure réelle, qui échappe toujours au récit, et qui procure dans Va, Toto ! un grand plaisir. De la lumière à l’ombre et retour, vers le cinéma."
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