José Campusano : "Je suis fatigué des films tièdes et manipulatoires"
José Campusano parle comme il filme et filme comme il vit ; avec hargne et passion. "Fatigué de la fraude et de la1
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Le jeune Roberto s'amourache de Raúl, la cinquantaine, qui l'invite à vivre chez lui. Mais les absences répétées de Raúl compliquent leur relation...
Roberto vit avec sa mère et sa sœur dans la banlieue de Buenos Aires. En flânant autour de la maison de famille, il rencontre Raúl, la cinquantaine, qui l’invite bientôt chez lui. Ils entament une relation d’une rare intensité et Roberto s’installe chez Raúl. Mais les absences répétées de ce dernier mènent Roberto à aller voir ailleurs. Incapable de lui pardonner, Raúl devient agressif.
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" (...) Vil Romance n'est pas un manifeste, mais avant tout un film passionnant, malgré une baisse de rythme dans sa dernière partie, qui ve
" (...) Vil Romance n'est pas un manifeste, mais avant tout un film passionnant, malgré une baisse de rythme dans sa dernière partie, qui veut avant tout raconter une histoire. Et rien que pour cela, il fait office d'oeuvre sensible et importante qui vaut bien plus que beaucoup d'autres, qui s'empêtrent dans des poses militantes."
Thomas Roland" Une version fruste de Gouttes d'eau sur pierres brûlantes, la pièce de Fassbinder, portée à l'écran, il y a quelques années, par François
" Une version fruste de Gouttes d'eau sur pierres brûlantes, la pièce de Fassbinder, portée à l'écran, il y a quelques années, par François Ozon ? Il y a un peu de ça (...) c'est précisément un père de substitution que trouve Roberto auprès de ce type sexuellement brutal et secrètement violent. Il faut dire que sa vraie famille n'est pas triste non plus : à commencer par sa mère et sa soeur, qui partouzent ensemble...
C'est cette invraisemblable affection, reposant sur un sadomasochisme plus ou moins tendre, que le réalisateur parvient à rendre sensible. Il vient du documentaire, ça se sent : il filme donc longuement, en détail, ces marginaux dans une Argentine sans repères, où l'on baise et où l'on tue comme on respire. La morale, c'est un truc de riches, un luxe. Hormis Roberto, le seul qui éprouve des sentiments, les personnages n'obéissent qu'à leurs instincts. Et ça fait mal.
Par moments, le réalisateur se complaît dans une noirceur excessive. En revanche, il transforme habilement son quasi-reportage en conte burlesque, en farce noire (...) Dans cette lutte tragi-comique entre sa vraie et sa fausse famille, Roberto finit par perdre quelques illusions mais gagne un toit. Ce qui, pour le réalisateur, constitue une avancée sociale, aussi minuscule soit-elle. Le reste, c'est moins grave : ça se remplace..."
" Ce drôle de film qui nous arrive d'Argentine vaut surtout pour ses deux personnages principaux, Roberto et Raùl, deux marginaux dont le
" Ce drôle de film qui nous arrive d'Argentine vaut surtout pour ses deux personnages principaux, Roberto et Raùl, deux marginaux dont le réalisateur, José Celestino Campusano, fait ici un portrait complexe, nuancé, et formidablement incarné par leurs acteurs, Nehuen Zapata et Oscar Génova (...)
Porteuse d'une société rongée par le machisme et la violence, leur relation évolue selon la dialectique du maître et de l'esclave, la dépendance matérielle se conjuguant avec une réelle affection mutuelle. La tension monte progressivement, avec un suspense entretenu par la liberté que l'auteur donne à ses deux personnages.
Inégal, le film sombre par moments, malheureusement, dans la complaisance sordide, notamment dans les scènes où interviennent la mère et de la sœur de Roberto..."
" A l’encontre des fictions homos souvent lisses, le cinéaste préfère replacer son histoire dans une perspective sociale plutôt que psycho
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