Le cinéaste raconte comment sa mère refusa un jour de parler sa langue allemande et comment ce "tabou" pesa sur sa famille... jusqu'à devenir un film, cet Amnesia, présenté en sélection officielle du festival de Cannes 2015, hors compétition. "C'est un film de non-dits, explique-t-il, construit sur le moindre détail, à la façon d'un puzzle qui se reconstitue." A l'inverse des films chocs qui ont fait sa réputation, Amnesia est en effet un film de lumière sur la mer, de solitudes dans les collines d'Ibiza, de sensualité sur les détails d'une vie en pleine nature. De quoi éloigner à jamais les crimes anciens... que le personnage principal (Marthe Keller) s'applique pourtant, jour après jour, à ne jamais oublier.