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Les Misérables - Ladj Ly

Films de banlieue

 

Les Misérables, de Ladj Ly (2019)

Cité de Montfermeil dans le 93. Première journée de service pour Stéphane, nouvelle recrue de la Brigade Anti-Criminalité, qui découvre ses collègues et les tensions du terrain. Alors qu’un affrontement entre jeunes et policiers dégénère, un drone surgit au-dessus des étages : quelqu’un les observe, et détient des images qui pourraient bien les incriminer…

Pour son premier long-métrage, Ladj Ly redessine le portrait des banlieues françaises, vingt-cinq ans après La Haine, et pousse un « cri d’alarme » aux politiques dans une œuvre forte qui oscille entre violence brute et humanité. Le trio mémorable – Alexis Manenti, Damien Bonnard et Djebril Didier Zonga – et le charme déconcertant des plus jeunes acteurs captivent tout en évitant l’écueil des lieux communs par un jeu nuancé et quasi-instinctif. Plans rapprochés, regards intenses, abondance et tournoiements : les images très rythmées – majoritairement cadrées à l’épaule – défilent sous les yeux d’un spectateur enrôlé, secoué même, aux premières loges des brutalités de la rue. Proche des gens, proche des corps, la caméra à quelque chose de très voyeur tant elle perfore l’intimité de ses sujets.

S’il évoque avec émotion le cercle vicieux d’une violence qui s’auto alimente entre forces de l’ordre et jeunes des cités, Ladj Ly refuse la prise de parti manichéenne des « méchants flics » face aux « gentils banlieusards » à travers un thriller humaniste, en posant le constat d’une bavure policière, qui sans être excusable ne fait écho qu’à une démission gouvernementale inchangée depuis deux décennies. Ce qui frappe, c’est la mise en place de microsystèmes parallèles internes à la banlieue, faits de petits arrangements, compromis et rapports de force, dont les personnages subissent la justice relative. Les images choquent, indignent et malmènent au cœur d’un récit au suspense haletant, qui semble se contenir malgré tout dans une touchante indulgence.  Pas d’innocents ni de bourreaux, mais des êtres faillibles et prisonniers d’un quotidien qui les dépasse.

Grand Prix du Jury à Cannes 2019, Les Misérables fait l’effet d’une bombe à retardement : le réalisateur transcende le genre avec cette fresque magistrale – entre fiction et documentaire – presque cathartique, où les lois de la morale ne cessent d’être questionnées.

 

La Haine, de Mathieu Kassovitz (1994)

« C'est l'histoire d'une société qui tombe... » C'est l'histoire de Vince, Saïd et Hubert. Trois amis qui traînent leur ennui dans une cité qui s'est embrasée la veille, après le tabassage d'un jeune en garde à vue. Le temps d'une journée et d'une virée nocturne mémorable dans Paris, La Haine aborde les états d'âmes d'une jeunesse prise dans un étau. Absence d'avenir, bavures policières, mépris des médias et des autorités, le deuxième film de Mathieu Kassovitz concentre tous les ingrédients d'un cocktail explosif à la recette inchangée depuis des années.

Prix de la mise en scène à Cannes, en 1995, le film a durablement marqué les esprits, autant pour son traitement frontal de la banlieue que pour son intense noir et blanc, ses dialogues ciselés et son humour. Pour sa galerie de personnages, aussi, à l'image de ce petit vieux qui interrompt une énième embrouille du trio pour raconter, avec son fort accent de l'est, l'histoire de son camarade de déportation, mort de froid après s'être éloigné du train qui les emmenait au goulag pour se soulager. Un moment d'apesanteur absurde où deux mondes s'entrechoquent et où le film s'échappe. « Jusqu'ici, tout va bien », jusqu'à l'irréparable. Le film référence sur les banlieues, d'une actualité malheureusement intacte, dans lequel seuls les survêtements et le verlan ont pris pris un coup de vieux.

 

Divines, de Houda Benyamina (2016)

Dans un ghetto des bords du périphérique, Dounia rêve de pouvoir et d’argent facile. Avec l’appui de sa meilleure amie Maimouna, la jeune fille tente de se vendre auprès de Rebecca, une dealeuse respectée de son quartier. 

Dans son premier long-métrage – Caméra d’Or à Cannes 2016 –, Houda Benyamina dépeint avec beaucoup d’émotion une rude routine ponctuée d’un désir d’évasion, de gloire et de rédemption, et touche une précarité bien plus marquée que celle sévit dans les simples banlieues populaires. Un duo d’actrices bluffant, portée par la candeur naturelle de la touchante et talentueuse Oulaya Amamra, qui clame la colère de son personnage face aux injustices et aux violences morales qui délitent son environnement. L’adrénaline et l’indéfectible amitié comme seules échappatoires sont ici le reflet d’une jeunesse désenchantée et abîmée par la démission des parents, dont la colère vient estomper les barrières de la légalité. Par la finesse du message politique, rejetant les idéologies religieuses et capitalistes comme « ascenseurs sociaux », et le puissant souffle d’émancipation féminine qui vibre au travers de répliques justes et cinglantes, la réalisatrice pousse un cri de rage comme une ode à la liberté.  Et si l’impitoyable engrenage du commerce illicite menace tragiquement le destin des deux jeunes filles, quelle jolie trêve que les rencontres de Djigui et Dounia, bercées par les plans délicieux de leur romance discrète, pleins de méfiance et de grâce, pour juste danser, oublier, vivre. Bouleversant.

 

Chouf, de Karim Dridi (2015)

Chouf, « regarder » en arabe, est le surnom donné aux gamins employés par les trafiquants de drogues pour épier les allers et venues sur les terrains de vente. Chouf, présenté à Cannes en 2016, est aussi le dernier volet de la trilogie marseillaise de Karim Dridi, après Bye-Bye et Khamsa. Le film suit le retour de Sofiane, brillant étudiant de 24 ans, dans son quartier pour les vacances. Lorsque son frère, trafiquant, est assassiné, Sofiane abandonne ses études et intègre le réseau pour se venger.

Le film est l'aboutissement d'un travail de deux ans durant lesquels les acteurs, pour la plupart amateurs, ont peaufiné leur rôle au cours d'ateliers de jeu mis en place par Karim Dridi, tout en apportant leur patte au scénario. Il en résulte une authenticité et une intensité qui donne son souffle au film.

Dépeignant sans fards la réalité du trafic de drogue, Chouf est à la fois précis quant à ce qu'il décrit et ambitieux dans sa narration. La figure de Sofiane évoque tout autant le déterminisme social qui mine l'avenir des jeunes issus des cités que le fatum des personnages des grandes fresques criminelles. À mesure que Sofiane s'enfonce dans le réseau de la cité, la violence contamine le film pour devenir inévitable. La scène dans laquelle le jeune étudiant doit punir son ami vendeur en lui tirant une balle dans la jambe, sous la pression des deux chefs du réseau, est à ce titre glaçante. Alors qu'il pensait pouvoir appliquer sagement les concepts marketing enseignés dans son école de commerce, Sofiane franchit brutalement le point de non-retour et perd toute innocence.

 

Dheepan, de Jacques Audiard (2015)

Pour fuir la guerre au Sri-Lanka, un ancien rebelle, une jeune femme et une fille se font passer pour une véritable famille. Arrivés en France, ils trouvent un logement dans une cité de la banlieue parisienne, dans laquelle Dheepan, le père de cette famille factice, est employé comme gardien d'immeuble. Très vite, leur désir d'oublier le passé se heurte à une violence omniprésente, conséquence de la mainmise de trafiquants de drogue sur le quartier.

Chez Audiard, la rencontre entre des personnages à des années-lumière les uns des autres prend souvent la forme d'une collision. Ils s'affrontent, à défaut de se comprendre. Dans Dheepan, de multiples barrières – de langue, de culture – se dressent entre les personnages, jusque dans cette famille de façade dont les membres ne se connaissent pas. Avec une sublime acuité, Audiard saisit ces instants de vertiges où les êtres, par un geste, un regard ou une parole, finissent pourtant par s'entendre et font naître le frêle espoir d'une fraternité, voire d'un amour.

Cependant, la douceur qui jaillit de cette intimité progressive est constamment balayée par la violence qui règne au dehors. Palme d'or à Cannes, en 2015, le film jette en effet un regard sombre, pour ne pas dire désespéré, sur la banlieue, à travers les yeux de Dheepan. Un nouveau conflit, dont le théâtre se trouve à quelques encablures de Paris, succède à celui qu'il n'a que trop bien connu. Dans cette guerre de position, Dheepan tente de reconquérir l'espace. Une scène symbolise la force de sa démarche : en plein milieu de la cité, il trace une ligne fragile et décrète une zone de cessez-le-feu. Un geste aussi résolu que dérisoire... et mémorable.

 

De bruit et de fureur, de Jean-Claude Brisseau (1988)

Bruno, 14 ans, revient vivre à Bagnolet chez une mère absente, avec son serein « Superman » comme unique compagnon. Livré à lui-même et au poids de son échec scolaire, le garçon trouve une compagnie auprès de son camarade rebelle Jean-Roger, qui malmène élèves et professeurs en toute impunité. 

L’un des premiers portraits d’une enfance désœuvrée, abandonnée à la rue, où règnent désordre, inertie et tyrannie du plus fort, là où le collectif fait fi de toutes les limites. Dans ce dédale de grisaille aux tours hérissées vers le ciel, appuyés par une mise en scène sans artifices et contemplative, l’école est un défouloir, la bande et la délinquance un refuge. Le point fort du film, ce sont les sentiments mitigés que suscite Jean Roger, entre empathie profonde et hostilité, quant à la misère affective dont il est – tout comme le protagoniste – une victime influençable. Au sein d’un foyer bruyant en déliquescence, avec pour modèle un père violent, largué, sectaire et ivre d’une amère résignation, qui ne projette sur ses propres enfants que des perspectives d’échec sans transgression, peut-on fonctionner autrement que par l’imitation, en quête de quelque forme de reconnaissance ? Si le petit Bruno, porté par quelques visions oniriques d’une figure maternelle disparue, est encore capable de compassion et de curiosité envers ce monde qu’il ignore, le manque d’humanité des autres gamins – notamment la bande de Mina – a quelque chose de glaçant. « Ils ne sont rien de plus que des enfants malheureux » … Une telle perversion trouve-t-elle sa légitimité dans ces quelques mots d’un livre de classe, que Bruno nous énonce avec tendresse ? Que de douleur et de rêves gâchés dans les yeux de l’enfant lorsqu’il admire les étoiles, du haut des toits. Dans un final bouleversant, prisonnier d’un déterminisme inéluctable, le réalisateur frappe à coup de flammes et de crimes sur cette cité en perdition, dont personne ne sortira indemne. 

 

Ma 6-T va crack-er, de Jean-François Richet (1997)

Entre tours de quartiers et conflits de bandes, Arco et ses amis tournent en rond face au constat de leur inactivité quotidienne. Lorsqu’un violent affrontement dégénère, l’intervention de la police fait une victime, laissant exploser la colère des jeunes.

Grâce à un montage rythmé et une récurrence des travellings circulaires, Jean-François Richet, après son Etat des lieux (1995) maintient une certaine proximité entre protagonistes et spectateurs, créant une synergie entre images et interludes musicaux, dont l’esprit « rap à texte » donne à l’ensemble une cohérence réjouissante. Dépeignant une réalité dont les perspectives d’avenir limitées minent le moral et les espoirs, autour de personnages marqués d’une identité physique et linguistique forte, le réalisateur expose avec simplicité le recul qu’ont ces jeunes quant à leur mode de vie déconstruit. Dans plusieurs scènes, leurs échanges questionnent les intrusions policières, la nécessité de réagir aux provocations, les raisons de leur occupation hasardeuse des espaces et des rues... Si les apparences et les émeutes dévastatrices peuvent laisser penser que la violence et la répression sont leurs seuls moyens d’action, se cachent derrière ces élans incendiaires un ennui et une douleur dont la légitimité des conséquences reste difficile à jauger. Engagée, incisive et philosophique, Ma 6-T n’a rien d’une ode à la brutalité, mais appuie sa dimension politique, qui prône la défense des droits populaires, en cas de violation gouvernementale.

 

La cité rose, de Julien Abraham (2013)

Jolie chronique d’une cité de Seine Saint Denis au sein de laquelle trois histoires se rejoignent. Celle de « Mitraillette », 12 ans, et de ses amours enfantines, mais aussi celle de son cousin Isma, guetteur pour les dealers du coin, et de son grand frère Djibril, étudiant en droit, qui tente de fuir sa condition d’origine. 

Un récit multigenre fait de flashbacks colorés, qui oscille entre humour et tragédie, instants de rêve et de désillusion, avec en arrière-plan quelques réflexions très justes sur la reproduction sociale. La scène d’ouverture, où Mitraillette est allongé sur une civière, entouré d’ambulanciers, vient mettre en lumière la question de l’influence des aînés, dont les mauvais choix et comportements font parfois des plus jeunes et candides générations – partagées entre imitation et admiration – les victimes collatérales. Des yeux de l’enfant narrateur, qui perçoit son quartier comme un grand terrain de jeu dont les rires et les copains sont les seuls garants, naît une innocence bienvenue qui diffère du discours habituellement pessimiste, très souvent porté par les protagonistes du genre. S’il ne renouvelle pas le film de banlieue, Julien Abraham surprend par la fraîcheur et la grande douceur de son approche, qui vient contrebalancer la rudesse d’un milieu où se confondent conflits, violences, trafics et rapports de force.

 

Shéhérazade, de Jean-Bernard Marlin (2018)

À sa sortie de prison, Zach se heurte à l’indifférence maternelle et au soutien précaire et bien-pensant des assistantes sociales dont il n’a que faire. En errant dans les quartiers populaires de Marseille, il rencontre la malicieuse Shéhérazade, jeune prostituée à laquelle il offre sa protection. 

Une série de péripéties galvanisantes bercée d’une fable romantique où Dylan Robert et Kenza Fortas – repérés lors d’un casting sauvage local – crèvent l’écran, l’un par son insolente et attachante désinvolture, l’autre par sa présence aussi mordante que vulnérable. Le ravissant jeu de couleurs, ombres et lumières, magnifie l’esthétique de la vie nocturne : ses secrets, ses dangers, toutes ses rencontres officieuses prennent des allures oniriques exaltantes et clandestines. Au cours de longues scènes éprouvantes, où Zach découvre les rouages et les vices des rapports tarifés aux côtés de Shéhérazade, les réticences et le mépris du jeune homme pour ce qu’il appelle les « péchés du corps » s’estompent, dans le même temps qu’elles laissent place à l’estime et l’affection qu’elle semble mériter. Lorsque tous deux s’endorment blottis l’un contre l’autre dans leur petite piaule, leur carapace d’adulte s’efface pour laisser place à leurs visages d’adolescents laissés pour compte, privés d’amour.  Loi du silence, délation prescrite, menace d’un nouvel enfermement : c’est un nouveau personnage qui va faire fi des codes du quartier pour rendre à celle qu’il aime un semblant de dignité. Un coup juste pour Jean-Bernard Marlin qui transcende la violence d’un milieu sans scrupules pour ne laisser qu’une bouffée d’espoir.

 

L’esquive, de Abdellatif Kechiche (2005)

Depuis l’incarcération de son père, Abdelkrim – dit Krimo –, 15 ans, traîne son ennui dans les rues de sa cité HLM avec sa bande de copains. Très vite, le jeune garçon s’éprend d’une de ses camarades de classe, l’espiègle et farouche Lydia, en pleine répétition du Jeu de l’Amour et du Hasard dont elle interprète le personnage principal en cours de théâtre.

Toute la subtilité de l’écriture de Kechiche réside ici dans l’affrontement cocasse de deux langages aux antipodes :  le français bienséant du 19e siècle et le parler populaire de ces jeunes banlieusards, qui provoque une série de joutes verbales jouissives et métaphorise l’idéal de la pièce de Marivaux. Par son discours des plus authentiques et son regard magnétique, Sara Forestier mène la danse, insolente, impétueuse et malgré tout très délicate sous ses airs angéliques. Les insultes fusent, les évènements se confondent, les amours adolescentes prennent le dessus et les amis s’en mêlent. La cité elle-même devient le théâtre de leurs instants de vie, où Kechiche les mène, le temps d’un film et avec beaucoup de poésie, à se projeter dans l’Autre par le jeu. Si les constats d’une fracture sociale se dessinent en filigrane (pression sociale, absence des pères, agressivité policière, lacunes culturelles), la parole omniprésente, aussi jubilatoire soit-elle, en vient à couvrir la voix intérieure de chacun, et tout particulièrement celle de Krimo, qui peine à s’affirmer et demeure très secret. C’est dans cette scène extraordinaire où la professeure – Carole Franck, très touchante – tente d’arracher avec rage le jeune homme à son mutisme et à sa maladresse indélébile lorsqu’il se met en scène. « Amuse-toi, fais semblant, tu dois parler, agir, te déplacer comme un bourgeois ! » lui dit-elle, pointant le doigt sur les gouffres de l’éducation républicaine et la société des apparences, et métaphorisant – par l’exemple du texte – la difficulté de déguiser son être, mu par la fatalité des origines sociales et des prisons identitaires.

Bande de filles, de Céline Sciamma (2014)

L’histoire de la rencontre bouleversante entre Marieme, qui vit sa jeunesse comme une succession de contraintes et d’interdits, et un groupe de trois jeunes filles pétillantes et indociles qui n’ont que faire des valeurs patriarcales que le quartier leur impose.  

La grande sensibilité de Céline Sciamma se met au service d’une œuvre à la fois aérienne et politisée, dédiée à l’émancipation féminine face au contrôle et aux pressions sociales exercées par les hommes dans les cités populaires. Préserver sa vertu, rester discrète, obéir aux aînés, assurer la tenue du foyer … Beaucoup trop lourd pour la jeune fille, qui malgré son amour pour ses sœurs, peine à se construire en tant que femme, alors qu’elle endosse déjà presque un rôle de mère et subit la brutalité d’un grand frère ultra-protecteur. Grâce au talent d’un quatuor énergique et spontané, elle exprime sans retenue toute la complexité d’une amitié polissonne et salvatrice, au sein de laquelle les faiblesses et souffrances de chacune trouvent leur place, sans jamais être partagées. Jouant sur l’ascenseur émotionnel, la réalisatrice ponctue ses ressorts dramatiques de parenthèses enchantées, qui le temps d’un instant, laissent la brutalité du quotidien s’envoler. Sur l’air de Diamonds, le rire comme arme et la danse comme exutoire sont les muses d’une photographie envoûtante (Crystel Fournier à l’image), venant cristalliser leurs élans d’allégresse par de longs plans séquences hypnotiques. Mais si l’impertinent et charismatiques trio a su réveiller en elle la délicatesse d’une féminité pas encore éclose, les lois de la réputation subsistent. Entre combats inattendus, argent facile et quête de respect, c’est en adoptant l’apparence et l’attitude d’un garçon que Marieme croit asseoir son indépendance, et se complaît pendant un temps dans l’illégalité, endormie par les promesses d’un dealer crapuleux. Beaucoup de questions, peu de réponses : un bel hommage au film d’apprentissage et à la quête identitaire, qui mêle détresse et combativité. Consciente de son bonheur illusoire et de cette profonde mélancolie qui l’habite, peut-être la jeune fille sait-elle désormais – tout du moins - ce qu’elle ne veut pas être.

 

 

Marie Labalette

 

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