Olivier Peyon : les maths pour se libérer
Le réalisateur de Comment j'ai détesté les maths raconte le long voyage qu'il a entrepris pour capter le pouls de1
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Certains en souffrent, d'autres s'en amusent : comment les mathématiques ont bouleversé notre monde, pour le meilleur... et parfois pour le pire.
Les maths vous ont toujours barbé, vous avez toujours pensé qu’être nul en maths était une fatalité, bref vous les avez toujours détestées ! On aurait pu se contenter d’en rire si elles n’avaient pris une telle place dans notre société : Apple, Google, Goldman Sachs ne sont plus qu’algorithmes et formules mathématiques. Comment les maths en sont-elles arrivées à souffrir d’une telle désaffection au moment même où elles dirigent le monde ? À travers un voyage aux quatre coins du monde avec les plus grands mathématiciens dont Cédric Villani (médaille Fields 2010), ce film nous raconte comment les mathématiques ont bouleversé notre monde, pour le meilleur... et parfois pour le pire.
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"Partant des lieux communs – la phobie des maths, la terreur qui fait retour à chaque nouvelle interro, les notes au-dessous de 7 qui devie
"Partant des lieux communs – la phobie des maths, la terreur qui fait retour à chaque nouvelle interro, les notes au-dessous de 7 qui deviennent une habitude, quand ce n'est pas une fierté… –, le réalisateur, dont on imagine sans mal qu'il a longtemps été lui-même traumatisé par la chose, a fait ce film pour penser contre lui-même. Comment cette discipline qui a fait cauchemarder des générations d'élèves, qui continue, dans la société, d'avoir une connotation si exigeante, peut-elle, au sein de la petite minorité qui a choisi d'y consacrer sa vie, susciter un engouement si absolu, si passionnel ? Pour répondre à cette question, Olivier Peyon (réalisateur en 2006 du film de fiction Les Petites Vacances) s'est rendu aux quatre coins de la planète à la rencontre de créatures étranges, déconnectées des contingences du monde réel, de vrais matheux, en somme, qui auraient aisément trouvé leur place dans un film des frères Coen ou de Tim Burton. (…)
Le mythe de l'austérité des maths, et des matheux infréquentables, se dissout très vite au profit d'une véritable poésie que le réalisateur révèle aussi bien dans l'esthétique des équations qui emplissent les tableaux noirs, que dans la gestuelle, les regards et les propos de ces personnages hors sol, dont l'intelligence phénoménale n'a d'équivalent que l'infinie modestie. (...) Exaltés par leur tableau noir et leurs craies, comme des gamins autour d'un jeu de construction, des scientifiques du monde entier mettent en équation tout ce qui leur passe par la tête, sans jamais se départir d'un sens du jeu très enfantin."
" Disons-le d’emblée : que le spectateur soit matheux ou allergique à la matière, il ne pourra être que passionné par ce film, radioscopie d
" Disons-le d’emblée : que le spectateur soit matheux ou allergique à la matière, il ne pourra être que passionné par ce film, radioscopie du poids des maths dans notre société. Ni documentaire sarcastique à la Michael Moore, ni objet contemplatif sur la pédagogie comme le fut Être et avoir de Nicolas Philibert, Comment j’ai détesté les maths a un ton bien à lui dans un genre assez casse-tête. Olivier Peyon est ainsi habile à montrer le décalage entre la passion communicative de mathématiciens de génie (de surcroît modestes et sympathiques) et la machine à broyer des maths, élitiste et (ir)rationnelle, qui fit (et fait encore) les beaux et mauvais jours du système éducatif.
Entre la volonté de valoriser l’abstraction et les velléités de donner du sens aux objets mathématiques, entre l’élitisme et la démocratisation, entre le respect envers la recherche fondamentale et les récentes dérives des mathématiciens financiers responsables de la crise des subprimes, le cinéaste pointe admirablement les contradictions et le statut constamment ambigu de la discipline.
« Si on enseignait l’esprit de liberté des maths aux enfants, tous les élèves deviendraient des rebelles ». Ces propos d’un chercheur, ami du cinéaste, illustrent l’objectif du film, qui analyse avec pertinence comment une science basée sur le doute et la remise en cause permanente a pu devenir une arme froide au service des pouvoirs de toute sorte. (…) Sur le plan formel, Comment j’ai détesté les maths propose un montage maîtrisé, combinant images d’archives, témoignages de spécialistes et plans insolites."
"Si Peyon ne traite pas les causes profondes de ces crises, il démontre comment, même si vous ne voulez pas vous occuper des mathématiques,
"Si Peyon ne traite pas les causes profondes de ces crises, il démontre comment, même si vous ne voulez pas vous occuper des mathématiques, ces dernières s’occupent de vous. Car la guerre, la finance, la technologie, les communications… tout cela fonctionne aujourd’hui avec beaucoup de maths. Le cinéaste a planté sa caméra dans ces lieux où se retrouvent les plus performants des matheux : Princeton, Berkeley, Stanford, le centre d’Oberwolfach en Allemagne ou l’Institut des hautes études scientifiques (IHES). Il nous montre comment l’appétit de liberté, la volonté de découvrir par soi-même le vrai du faux, la beauté des chiffres et des formules… bref, les motivations individuelles éminemment sympathiques des matheux se transforment en outils qui peuvent nous broyer ou nous aider à vivre. S’il n’en donne pas la solution, Peyon illustre puissamment la nécessité d’inventer des formes nouvelles de vie politique, adaptées à la puissance des technologies issues de la mathématisation du monde"
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