Georg Ovashvili : " Je m’intéresse aux conflits qui divisent les hommes entre eux..."
VIDEO | 2016, 14' | Pour son deuxième long-métrage, cinq ans après L'Autre rive (2009), le réalisateur géorg1
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Sur le fleuve Inguri, frontière naturelle entre la Géorgie et l’Abkhazie, des bandes de terres fertiles se créent et disparaissent au gré des saisons.
Sur le fleuve Inguri, frontière naturelle entre la Géorgie et l’Abkhazie, des bandes de terres fertiles se créent et disparaissent au gré des saisons. Un vieil Abkaze et sa petite fille cultivent du maïs sur une de ces îles éphémères. Le lien intense qui les lie à la nature est perturbé par les rondes des garde-frontières.
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" (...) L'essentiel est ailleurs : dans le quotidien des deux paysans confrontés à la nature, à la fois pourv
" (...) L'essentiel est ailleurs : dans le quotidien des deux paysans confrontés à la nature, à la fois pourvoyeuse et destructrice. Construire une cabane, retourner la terre, planter des graines, récolter : les choses les plus anodines deviennent ici remarquables. Tout y est contraste : le grand-père et sa petite-fille ; leur silence quasi permanent, la menace de la guerre qui plane sur eux, le bruit de la nature ; les plans larges qui noient les personnages dans le décor ou qui au contraire s'arrêtent sur les visages.
Le temps s'égrène, les saisons passent, et le film se conclut d'une façon des plus poétiques. Cette ode à la nature, tournée en 35 mm, fascine par son rythme volontairement lent, son économie de dialogues, son esthétisme. Pas étonnant que ce long métrage ait remporté des prix et se soit distingué dans plusieurs festivals comme à Athènes, Split (Croatie) ou Oslo. "
" Un vieil homme arrive en barque sur un îlot au milieu d’un fleuve. Il s’agenouille, hume la terre, la goûte.
" Un vieil homme arrive en barque sur un îlot au milieu d’un fleuve. Il s’agenouille, hume la terre, la goûte. Pendant quelques secondes, on pense à un documentaire. Mais “la mariée est trop belle” (c’est du 35 mm, ultime luxe cinématographique).
Peu à peu, le vieux édifie une cabane sur l’îlot avec l’aide de sa petite-fille à la grâce balthusienne, puis il plante du maïs. Le tout avec une grande économie de paroles et un filmage fluide. S’ensuit une micro-intrigue un peu bateau sur un soldat blessé. Car ça se passe pendant la guerre entre l’Abkhazie et la Géorgie, qui a déchiré une partie de la région au début des années 90.
La semi-réussite du film repose sur la mise en scène, qui n’en fait jamais trop, joue sur la répétition de séquences identiques et se sert de la durée comme principal matériau, grâce auquel le film acquiert une certaine densité. On ne va pas parler de pureté, mais plutôt d’une décantation du réel, qui rend la fiction proche, familière, voire lumineuse. "
" Chaque printemps, le fleuve qui sert de frontière naturelle entre la Géorgie et l'Abkhazie change de visage. L'
" Chaque printemps, le fleuve qui sert de frontière naturelle entre la Géorgie et l'Abkhazie change de visage. L'eau baisse, laissant apparaître des bandes de terre fertile, que les habitants de la région se dépêchent de cultiver, avant que l'hiver revienne. Un vieil homme et sa petite-fille s'installent sur un de ces îlots pour cultiver du maïs. Des gardes-frontières font des rondes en bateau. Au loin, résonne le bruit des armes. Imperturbables, mutiques, le paysan et la jeune fille travaillent la terre...
Après L'Autre Rive (2009), son road movie méditatif, George Ovashvili filme des gestes simples de labeur — construire une cabane, semer, récolter — dans un décor à la fois minimaliste (l'île) et ample (le fleuve). Les images sont splendides et le message finalement plus doux qu'amer : face à la nature qui donne et reprend (scène poignante quand l'eau engloutit tout), comme face à la guerre, l'homme est tout petit, mais l'espoir renaît à chaque saison. "
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