Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
Cinq candidats à un poste prestigieux sont envoyés à travers le désert marocain pour une destination inconnue où une ultime épreuve doit les départager...
Cinq candidats sont en compétition pour un poste prestigieux au Maroc, proposé par une multinationale. Le PDG du groupe les envoie dans un lieu tenu secret afin de les confronter à une ultime épreuve qui les départagera. Mais le bus qui les conduit à travers le désert vers une destination inconnue a un grave accident. Serait-ce le début de l'épreuve finale ? En compétition officielle au Festival de Gerardmer 2011.
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
Admettons la terrible réalité : le film de genre français est quelque chose de (presque) maudit. On ne joue décidément pas dans la même cou
Admettons la terrible réalité : le film de genre français est quelque chose de (presque) maudit. On ne joue décidément pas dans la même cour que les asiatiques, ou les américains lorsqu’il s’agit de foutre la trouille… Heureusement deux ou trois exceptions viennent démentir le propos, mais elles restent encore à l’état d’exception. Du coup pour un jeune cinéaste, aussi talentueux soit-il, difficile de trouver des fonds en France. Le parcours du combattant, Talal Selhami l’a franchi en traversant la Méditerranée pour récolter quelques devises marocaines et réaliser l’ambitieux Mirages. Grand bien lui en a pris.
Car dans la démarche, c’est un visage singulier du Maroc qui sort grand vainqueur du récit. Mirages est, tel qu’on nous l’a présenté, « un film de genre sans en être ». A la fois social, satirique, horrifique, claustro, le film mêle habilement les genres et surprend par une intensité crescendo, intelligemment maintenue jusqu’au final. Défi utopique à première vue, pourtant adoubé par Dario Argento himself, au festival de Gerardmer.
La caméra dynamique du jeune Talal Selhami, dont il s’agit du premier long métrage, brasse autant ses nombreuses références de cinéphile pur et dur, qu’il ausculte le climat actuel au Maroc : famille, travail, place de la femme. Le piège du survival creux au sein du désert marocain est évité largement, ce que l’on aurait pu craindre dans la mouvance geek du moment : enchère gore, violence gratuite.
Même si certains plans vous mettront plutôt mal à l’aise ici, le récit de Mirages prend son temps en creusant ses personnages, leurs relations, leurs passés, sans jamais être démonstratif… Mêlant habilement rêves, cauchemars, hallucinations et vieux démons, les cinq malheureux égarés livrent une interprétation physique, habitée pour certains. Bref beaucoup de bonnes idées de mise en scène disséminées dans un scénario habile, qui ne souffre que de petites baisses de rythmes ça et là ou d’une introduction hésitante… Faute avouée et à moitié pardonnée, tant l’œuvre est généreuse et sincère. Un cinéaste dont le talent éclabousse le premier film imparfait et prometteur.
Premier film du réalisateur marocain Talal Selhami qui après son court métrage Sinistra est approché par un autre réalisateur marocain Nabil
Premier film du réalisateur marocain Talal Selhami qui après son court métrage Sinistra est approché par un autre réalisateur marocain Nabil Ayouch qui a dans sa besace le scénario de Mirages et qui aimerait bien lui confier la réalisation.
Le cinéma marocain étant, pour grande partie, confiné à ces frontières, au mieux au Maghreb, peu d’œuvres parviennent jusque chez nous et cela vaut aussi pour le cinéma fantastique inexistant malgré une culture propice au genre. En cela Mirages constitue une curiosité, voire une première. Prenant pour prétexte un entretient d’embauche d’un genre nouveau qui décidera qui sera le plus à même de diriger la nouvelle filiale d’une grande firme récemment implantée au Maroc, le réalisateur embarque nos 5 protagonistes dans une camionnette direction l’inconnu. Après une embardée et une fois sortis de la carcasse de la fourgonnette censée les mener à destination, les candidats découvrent qu’ils sont en plein milieu du désert et que le chauffeur a disparu. S’agit-il d’un test d’embauche ou du hasard ? Cette question passera vite au second plan, tant tout le propos du film réside dans la façon dont les protagonistes vont gérer la situation, leurs peurs, leurs angoisses symbolisées par des mirages qui trouvent écho dans le vécu de chacun réveillant les traumatismes qui les habitent.
Voyage initiatique et introspectif de groupe, Mirages est un film qui met en avant les tourments des personnages principaux dans une mise en scène maîtrisée mais non sans défaut à mes yeux. En effet, la caméra ne cesse de trembler à chaque cadrage et l’utilisation plus ou moins heureux du zoom peuvent être agaçant à la longue malgré ça on nous gratifie de quelques scènes absolument sublimes, qui font références à des classiques du genre et qui font de ce film, un métrage de très bonne facture pour un premier essai.
Marquant peut être les prémices du cinéma fantastique marocain, Mirages est une très bonne surprise, film sans autres prétentions que celui de distraire, il propose tout de même une bonne réflexion sur qui nous sommes et sur les traumatismes qui nous détermine en tant qu’homme. Tout le monde a des traumatismes, des angoisses et ceux-ci peuvent à tout moment ressurgir pour dévoiler une personnalité qu’on essayait jusque là de dissimuler. Ce propos s’incarne parfaitement avec le personnage de Jamal, jeune fils à papa, névrosé et drogué qui cherche la considération de son père qui n’aura jamais été présent pour lui et dont on nous fait comprendre qu’il le traite comme un moins que rien, comme un parasite et dont tous les actes seront par la suite dictés par la seule volonté d’obtenir l’admiration de son paternel.
Premier essai concluant donc. Film intelligent et esthétique, malgré quelques petits défaut de jeunesse et quelques longueurs, parfois brute et violent mais toujours juste, Mirages marque les débuts d’un réalisateur prometteur qu’il faudra suivre.
Nos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PROMO : 3 MOIS POUR 1€ AVEC LE CODE BEAUXJOURS24*
* puis 6,99€ par mois, annulable à tout moment
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE