Une voix masculine décrit avec une précision impitoyable le parcours physique et mental d’un homme se retrouvant à la rue. Derrière la dureté des mots, on devine l’empathie de celui qui est déjà passé par là. À l’image, les rues de Paris, les passants, les bancs, les recoins sombres où l’on pourrait peut-être s’abriter, le temps d’une nuit.
Un homme sans attaches, rescapé d'un long périple, collecte des images ivres, morceaux épars d'une identité atomisée comme les territoires qu'il parcourt. Il s'épuise dans l'étrangeté de signes, de lieux, de langues insondables. Il n'y a pas de dieu ou d'indulgence dans ses nuits, mais l'acceptation qu'il n'y a que la chair.
Les amours contrariées de Jean Cocteau et Raymond Radiguet, au début des années 20. La mort de Radiguet qui fait sombrer Cocteau dans l'opium. Un récit sous l'emprise de la drogue. Une narration dans l'esprit de Cocteau. Le tout est une comédie musicale.
Dans "Cruising" de Wiliam Friedkin, Al Pacino campait un flic enquêtant dans le milieu gay SM de New-York. Des scènes entières, jugées trop crues, en ont été retirées au montage. James Franco et Travis Mathews décident de retourner les scènes manquantes en studio. Le tournage se transforme alors en "work in progress" où se réfléchissent en miroir le cinéma et le sexe.
Un film épistolaire. Les monologues de quatre personnages distincts s'entremêlent à travers des lettres et des textes intimes. Confidences en voix-off, pendant que défilent des images d'archives tournées en super 8 couleur et 16 millimètres noir et blanc. Présenté au Festival de Venise 2013, un court-métrage splendide de l'auteur de "Tabou" et "Ce cher mois d'août".
Au Mexique, Juan et sa jeune famille ont quitté la ville pour s'installer à la campagne. Là, ils profitent et souffrent d'un monde qui voit la vie différemment. Juan se demande si ces mondes sont complémentaires, ou bien s'ils affrontent inconsciemment pour s'éliminer entre eux.
Dans un studio de mixage, le cinéaste montre à une amie les images tournées dans l'appartement d'un amant perdu. C'était à Paris, station Jaurès et par la fenêtre, il pouvait voir ces clandestins, sans-papiers en transit, qui dormaient dans la rue... Au fil des images commentées, le relevé quotidien se fait réinvention des notions épuisées que sont l’amour et la politique...
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