Après avoir obtenu son diplôme de Maîtrise, Hugo passe ses journées à reposer son cerveau en compagnie de Luisa, la femme de ménage, avec laquelle il joue au chat et à la souris. Pour éviter que sa raison ne s'assoupisse, Hugo exerce sa veine lyrique en composant avec son ami Manuel des chansons sur leur quartier.
Nuvem bon à rien et doux rêveur, vit au cœur du bidonville créole de Lisbonne. Dans ce quartier aux allures de cour des miracles où se mêlent vieux pêcheurs édentés et rappeurs, Nuvem passe pour le fou du village. Devant l'indifférence de la serveuse du bar dont il est amoureux et le dédain de ses pairs, Nuvem se tourne vers la quête d'un mystérieux poisson-lune.
Où Schéhérazade doute de pouvoir encore raconter des histoires qui plaisent au Roi. Son père, le Grand Vizir, lui donne rendez-vous dans la Grande Roue. Et Schéhérazade reprend : « Ô Roi bienheureux, quarante après la Révolution des Oeillets, dans les anciens bidonvilles de Lisbonne, il y avait une communauté d’hommes ensorcelés qui se dédiaient à apprendre à chanter à leurs oiseaux... ».
On raconte qu'une juge affligée pleurera au lieu de dire sa sentence quand viendra la nuit des trois clairs de lunes. Un assassin en fuite errera plus de quarante jours durant dans les terres intérieures et se télétransportera pour échapper aux gendarmes. Les habitants d’un immeuble de banlieue sauveront des perroquets et pisseront dans les ascenseurs, entourés de morts et de fantômes.
Fiction/documentaire où Schéhérazade raconte les inquiétudes qui s'abattent sur le pays : "Ô Roi bienheureux, on raconte que dans un triste pays où l'on rêve de baleines et de sirènes, le chômage se répand. La forêt brûle la nuit malgré la pluie et hommes et femmes trépignent d’impatience de se jeter à l'eau en plein hiver (...) …" Et le jour venant à paraître, Shéhérazade se tait.
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