La consultation se trouve à l'intérieur de l'hôpital Avicenne. C'est un ilôt qui semble abandonné au fond d'un couloir. Une grande pièce obscure et vétuste où atterrissent des hommes malades, marques dans leur chair, et pour qui la douleur dit les peines de l'exil. S'ils y reviennent encore, c'est qu'ils ne désespèrent pas de trouver ici le moyen de tenir debout, de résister au naufrage.
Des milliers d’hommes s’engouffrent chaque jour dans les entrailles du Cerro Rico, l’une des plus anciennes mines d’argent de Bolivie que les premiers esclaves indiens et africains appelaient «La Mangeuse d’hommes». En s’enfonçant dans les mines du diable, ces hommes abandonnent le décor majestueux des Andes pour le confinement et l’obscurité de la mine où tout rappelle la présence de la mort.
Dans un centre de rééducation, le cinéaste fait la rencontre de femmes et d'hommes amputés, qui sans relâche réapprennent à marcher ou à saisir. Un objet mécanique se substitue désormais à la partie manquante de leur corps. Ils sont devenus hybrides. Sélectionné au festival Cinéma du réel 2016
Cette symphonie urbaine miniature commandée par les Archives du Film de Chicago et mise en musique par le jazzman Phil Cohran entrelace des extraits de trente films différents, restituant le pouls de la métropole verticale. Sélectionné au festival Cinéma du réel 2016.
"J'ai suivi Bernard Legay une année durant, au rythme des saisons. Moi qui ne parviens plus à peindre, j'ai filmé ce peintre, ermite replié dans la solitude (...) Sa vie se partage entre l'atelier souterrain de sa maison perchée en haut d'une colline et les paysages qu'il arpente longuement..." Christophe Bisson # Mention spéciale de l'Institut français au Cinéma du Réel 2016
Beyrouth, Sarajevo, Bagdad… : les « hôtels de guerre » pour journalistes internationaux sont les prismes de notre représentation des conflits. Ces « bunkers » qui abritent la presse internationale prennent une importance stratégique, ne serait-ce que parce qu’observer la guerre implique de s’en protéger.
Juan Carlos et son ami Manuel étaient adolescents quand Catalina Villar les a filmés en 1997, à Medellin, la ville la plus violente du monde à l’époque. Juan Carlos le poète a été tué trois ans après. Depuis, ses parents analphabètes cherchent à obtenir réparation. 18 ans plus tard, la réalisatrice retrouve Manuel devenu le porte-parole de son quartier face à une ville métamorphosée trop vite.
À la périphérie de Bogota, les voix de jeunes gens assassinés par l’armée semblent résonner encore. Ces « âmes bénies » veillent sur leurs proches. Nicolás Rincón Gille procède ici avec le même alliage de rigueur et de sensibilité à l’oeuvre dans les précédents films de son projet au long cours, Campo hablado, qu’il a défini comme « quelque chose qui se construit au moment où on le dit ».
Sasha Litvintseva, exilée russe, relate en voix off un dialogue avec sa mère qui s’est tenu face à un luxueux simulacre architectural du Kremlin. « Je suis née l’année où l’Histoire était censée finir. Mais l’Histoire se répète. » Selectionné au Festival Cinéma du réel 2016
Scandé par l’exclamation « Terre ! Terre ! » et nourri par le "Manifeste anthropophage" d’Oswald de Andrade (1928), ce film est une évocation fiévreuse de l’histoire coloniale du sertão brésilien. Sélection officielle Cinéma du Réel 2016. [Film en version originale avec sous-titres anglais]
Des villages de Calabre sont actuellement considérés comme les endroits les plus pauvres d'Europe. Ces villages accueillent néanmoins de nouveaux arrivants que sont les migrants venus d’Afrique ou du Moyen-Orient. C'est la rencontre entre les anciens et les nouveaux habitants, qui se retrouvent souvent autour d'un café pour évoquer la situation de leur village et chercher des solutions.
"I Dance With God" décrit le quotidien de Kak-Ali Badri, un vieil homme aveugle qui habite dans la province du Kermanshah en Iran. En dépit de sa cécité, il pratique le métier de tailleur depuis des années et a cultivé un très beau verger près de sa maison. "I Dance With God" nous montre la force d'esprit et la joie de vivre de Kak-Ali. [Film en version originale avec sous-titres anglais]
A Bologne, au coeur de la bibliothèque de la prison, quelques détenus musulmans participent à un atelier et discutent entre eux du concept de la "dustur", de la Constitution. Ce voyage parmi les réflexions des prisonniers reflète les espoirs et les illusions de ceux qui croient en un monde plus juste. Prix des jeunes au Cinéma du Réel 2016
Un groupe de jeunes mathématiciens analyse les comportements de Canadiens lors d’une fête à Banff. Par les algorithmes et les formules mathématiques, ces chercheurs anticipent les relations, la formation des couples, et révèlent les différences de classes au sein de cette communauté.
Tourné entre 1995 et 2012, "Forgetting Vietnam" nous raconte à travers ses images l'évolution politique et culturelle du pays. Le film tend aussi à traduire les mutations d'un paysage pris entre la terre et l'eau, où résonnent les témoignages des habitants, des immigrants ou des vétérans de la guerre.
Lorsque le génocide arménien débuta en 1915, Nazareth avait 12 ans, Lousaper venait de naître. Le film trace les chemins d’exils de ces deux enfants, depuis leur village d'Arménie jusqu'à Beyrouth. Avec "Géographies", Chaghig Arzoumanian raconte le génocide arménien à travers l'histoire de ses parents. [Film en version originale avec sous-titres anglais]
"Long Story Short" se penche sur l'accroissement de la pauvreté et des inégalités aux Etats-Unis et met ce phénomène en lien avec le développement des nouvelles technologies. Le film utilise les moyens de communication contemporains pour donner la parole aux laissés-pour-compte de la société américaine contemporaine. Grand Prix du Cinéma du Réel 2016.
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