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Pourquoi l'homme ressent-il donc le besoin de travailler ? Peintres, menuisiers, ouvriers... quel dialogue entre leurs gestes répétitifs et les objets ?
Des travailleurs, leurs machines, leurs tâches. La répétition de gestes quotidiens, la routine de la pause, de l'heure du déjeuner, de ces heures travaillées. Que peut-on établir comme dialogue absurde et abstrait entre l’homme et son besoin de travailler ? Peintres, menuisiers, nettoyeurs, ouvriers. Si leurs gestes sont répétitifs, les produits, eux, sont tout à fait concrets.
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" Entre ses films plus narratifs (Curling, Vic + Flo ont vu un ours), le Québécois Denis Côté s’est t
" Entre ses films plus narratifs (Curling, Vic + Flo ont vu un ours), le Québécois Denis Côté s’est toujours ménagé un espace libre pour réaliser des petits essais expérimentaux, à mi-chemin entre la fiction et le documentaire. Il y eut ainsi Carcasses ou Bestiaire : des films courts, incisifs, circonscrits à un lieu unique (une décharge, un zoo), dont l’auteur exploitait les multiples ressources fictionnelles à la faveur d’une écriture élusive et d’inventifs effets de montage. Tourné en urgence, dans une économie ultralégère, Que ta joie demeure s’inscrit dans cette lignée passionnante de films de poche.
Le lieu visité est ici une usine, ou plutôt un agrégat d’usines indifférenciées (belle idée, créant un monde ouvrier à la fois total et abstrait), à partir duquel le réalisateur raconte le lien qui unit les hommes à leur travail. Reprenant dans une superbe première partie le procédé poétique de Bestiaire, il fixe les machines industrielles, monumentales et effrayantes, dans de longs plans-séquences qui créent leur propre dramaturgie, libérant ici un imaginaire de film de monstre, là une piste cyberpunk.
Mais ce captivant système formel est malheureusement vite entravé par l’irruption de personnages, hommes et femmes qui témoignent de leur rapport au travail dans des dialogues déclamatifs et bizarrement artificiels. On retrouve là une forme d’allégorisme un peu fléché, un vouloir-dire qui constitue l’habituelle faiblesse des films narratifs de Denis Côté, dont le cinéma s’épanouit surtout lorsqu’il fait l’économie du scénario. "
" Le plus expérimental des cinéastes canadiens revient avec une allégorie sur le travail. Avec son titre aux acce
" Le plus expérimental des cinéastes canadiens revient avec une allégorie sur le travail. Avec son titre aux accents bibliques, cette « étude » (au sens behaviouriste et musical du terme) atteint une vraie transcendance. Fidèle à sa méthode éprouvée de la rencontre (Les Etats nordiques), Denis Côté imagine un nouveau dispositif réflexif où l'altérité s'éprouve une nouvelle fois, grâce à une caméra délicatement scrutatrice.
Le réalisateur est parti explorer les forces qui circulent dans des lieux de travail. Il observe les gestes répétitifs des ouvriers, la relation à leurs machines. La mécanique se fait partition, sous l'influence d'un prodigieux travail sur le son. Cliquetis, grondements, souffles, les postes de travail déshumanisants vibrent d'une vie étrange et sourde.
Cette bande son bruitiste, née à la faveur d'un faisceau d'images très composées, nous immerge dans un environnement industriel où les aspirations individuelles s'échouent sur la dure réalité du travail. "
" Dans Bestiaire, Denis Côté montrait des animaux que regardaient des êtres humains. Ici, il filme des machines
" Dans Bestiaire, Denis Côté montrait des animaux que regardaient des êtres humains. Ici, il filme des machines qu'utilisent, plusieurs heures par jour, ces mêmes êtres humains dans le drôle de rituel qu'est le travail. Certains d'entre eux sont très attachés à leur machine ; d'autres, pas du tout. Le réalisateur fait du boulot quotidien une activité quasi hypnotique, où se succèdent gestes machinaux, agressions sonores et pauses réparatrices. Son film n'est pas un pamphlet, mais un constat, terrifiant dans sa banalité même. On est moins convaincu, en revanche, par les moments où le documentaire s'efface, où des comédiens énoncent des idées toutes faites sur le monde ouvrier. Tout ce qui était volontairement abstrait devient alors artificiel. "
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