Elle débute sa carrière en tant que coordinatrice des Nouvelles Technologies du Gouvernement de Navarre. À partir de 1994, elle se consacre exclusivement au cinéma. Ses films, courts comme longs métrages, reçoivent le soutien de la critique, du public, et obtiennent de nombreux prix dans les festivals nationaux et internationaux. En 2000, elle réalise son premier long métrage, Yoyes, un des films espagnols les plus primés internationalement la même année. Sa deuxième réalisation est un documentaire, Extranjeras, produit par sa propre maison de production, Lamia Producciones, qui aborde le sujet des femmes immigrées à Madrid.
Elle remporte ensuite un grand succès avec La Buena nueva (2006), adaptation du récit autobiographique d'un jeune prêtre qui fut nommé dans un village rouge en 1936, alors que la guerre civile bat son plein. A travers cette évocation historique, la réalisatrice met au centre de son récit le choix individuel et politique de ses personnages avec un grand sens des nuances.
Helena Taberna aime inscrire son travail dans la lignée des cinéastes dont l'engagement politique fort se traduit dans des oeuvres cinématographiques facllement accessibles et populaires, tel Costa-Gavras. Elle est aussi particulièrement attachée à défendre l'image des femmes. Ce militantisme n'est pas forcément réducteur : dans La Buena nueva, le héros est un prêtre qui s'oppose aux Franquistes de son village, mais autour de lui, de nombreuses figures féminines apparaissent et chacune, même lorsque leurs apparitions sont brèves, ont une présence forte qui échappe aux clichés./p>