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Un soir, Margaret, qui vit seul, porte secours à Joe, une petite frappe de 17 ans qui va entrer dans sa vie et la bouleverser...
Margaret, quadragénaire divorcée, vit seule à Dublin. Elle tente de faire face à la disparition inquiétante de son fils, qui a fugué. Un soir, après le travail, elle porte secours à Joe, une petite frappe de 17 ans. L'adolescent entre peu à peu dans sa vie et la bouleverse.
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"A défaut d’explications, le film sème des indices, nous transforme en scrutateurs moyennement rassurés. Lentement, irrémédiablement, il nou
"A défaut d’explications, le film sème des indices, nous transforme en scrutateurs moyennement rassurés. Lentement, irrémédiablement, il nous amène à vérifier que nos pires craintes pouvaient être fondées, comme l’on tâche de révéler l’indicible sans le nommer, comme l’on impose l’impensable au moment même où il effleurait l’esprit. Au fil de ses plans d’eau tour à tour mutiques, oublieux, mortifères, suicidaires, subtilement équivoques, puis lourdement équivoques et pour finir sans équivoque aucune, Margaret se déroule selon un timing diabolique magistralement étudié qui nous enserre puis nous emprisonne pour mieux nous infliger l’âpre leçon du réel : toute mère n’est pas suffisamment bonne au sens où l’entendait Mélanie Klein. Toute part maternelle comporte sa part d’ombre. Et c’est tout le mérite du film de Rebecca Daly de savoir se dresser devant celle, immense, qui cache l’un des plus grands tabous, et de le faire sans méconnaître la différence entre incestueux et incestuel.
Révélée en 2011 à la Quinzaine de Réalisateurs avec The Other Side of Sleep, la cinéaste irlandaise Rebecca Daly peaufine ainsi son art d’interroger nos zones d’ombre comme celui de diriger au plus juste ses acteurs sur le fil de leurs fêlures. La grande comédienne australienne qui interprétait Muriel, ou Brenda dans Six Feet Under dévoile ici un étonnant registre d’ambiguïté, aux côtés de l’étonnant Barry Keoghan tout juste sorti de son rôle de patriote dans Dunkerque et d’ado dans Mise à mort du cerf sacré.
A la différence du film Home de Fien Troch qui affrontait un sujet semblable en se plaçant délibérément du côté des ados, Margaret vise plutôt l’étude psychologique, plaçant son personnage principal comme un sujet d’observation sous l’œil d’une caméra sans parti pris, sans pathos, sans effet de mise en scène. Âpre, parfois rude, sans concession, il délivre une forme de cinéma objectif offrant une vision sans jugement, un espace à la possibilité d’admettre à défaut de comprendre même l’impensable.
Margaret “is a love story” affirme Rebecca Daly, celle d’une mère qui essaie d’aimer trop tardivement son fils et ce faisant, laisse entrevoir l’étendue des sentiments, des émois et des désirs plus ou moins ambigus qui peuvent l’habiter, la traverser, la dominer et nous interroger, avec une bouleversante sincérité."
"Le récit ne fait pas mystère que trois hommes avaient compté dans la vie de Margaret, dont son fils qui a fugué et un locataire parti préci
"Le récit ne fait pas mystère que trois hommes avaient compté dans la vie de Margaret, dont son fils qui a fugué et un locataire parti précipitamment, lui laissant sa voiture en guise de caution. Mais qu’en était-il des relations entre ces trois-là ? Et l’on reste longtemps dubitatif quant aux intentions de Margaret quand elle propose à Joe de l’héberger : cherche-t-elle un geste humaniste, un substitut d’attention maternelle ou une aventure amoureuse ? D’aucuns estimeront que la cinéaste, à force de non-dits et d’ellipses, esquive le caractère implicitement sulfureux du scénario, encore que les interrogations du public trouvent en partie réponse dans des scènes sans équivoque. Ce serait lui faire un faux procès, tant son étude psychologique s’avère subtile, la réalisatrice parvenant à faire monter la tension avec une économie de moyens : un plan sur un regard soupçonneux, ou celui sur un chat s’approchant d’un bébé abandonné suffisent à distiller un malaise qui contribue à la réussite de l’œuvre."
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