Schlomi Elkabetz : "Il faut changer les lois en Israel"
A la Quinzaine des réalisateurs, un grand film, passionnant et maîtrisé : Gett-Le Procès de Viviane Amsalem. Auteu1
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Saul, la quarantaine, rend visite à son père qu’il n'a pas vu depuis cinq ans et qu’il tient pour responsable de tous ses maux. L'espoir d'une vie nouvelle ?
Saul, la quarantaine, rêveur et mélancolique, court chaque fois qu'il ne va pas bien, chaque fois qu’il veut fuir sa vie. Sur un coup de tête, il décide un jour de rendre visite à son père qu’il ne voit plus depuis cinq ans et qu’il tient pour responsable de tous ses maux. A Haïfa, en quelques jours, de chutes en déconvenues, entre drame et burlesque, il découvrira un père transformé, un monde réinventé et, peut-être, l'espoir d'une vie nouvelle ...
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"Le cours étrange des choses c'est, déjà, l'itinéraire de Raphaël Nadjari, cinéaste ho
"Le cours étrange des choses c'est, déjà, l'itinéraire de Raphaël Nadjari, cinéaste hors concours qui avait disparu depuis sept ans, après avoir affirmé une singularité jamais démentie, donc précieuse, donc chère à notre cœur. (...)
On entrevoit un profil : nature inquiète, toujours en mouvement, dans la recherche. Une belle sensibilité accompagne la course. Ce parcours tarabiscoté s'accorde avec une économie tirée au cordeau et une certaine idée de la droiture. En un mot comme en cent, le cinéma de Raphaël Nadjari est un cinéma de l'arrachement. Aux habitudes, aux convenances, à la résignation.
Un penchant qui se paie cash, surtout par les temps qui courent. Tout cela pour dire quoi ? Qu'il vaut mieux voir, dans l'absolu, son nouveau film en le rapportant à ce moment particulier de son itinéraire, comme une sorte de discrète tentative de relance, de moment ténu, de fragilité exposée. (...)
La qualité de la mise en scène tient à la manière dont elle évite, pour commencer, qu'ils y sombrent. A sa sobriété, son resserrement, sa condensation. A sa façon de n'aller ni au superflu ni à l'essentiel, mais d'accompagner le mouvement sur la pointe des pieds, le plus légèrement, délicatement du monde. On pense à une caresse, à un sourire sous cape, à un haïku.
Et quelle forme plus adéquate, si l'on y songe, pour raconter l'histoire d'une réparation morale ? (...) Médecine douce, stratégie des petits pas, réduction du territoire de la lutte : une leçon à la fois intime, politique et cinématographique à méditer lorsque le temps se gâte."
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" ... le plus formellement original, le premier film entièrement en hébreu de Raphaël Nadjari, cinéaste né à Marseille en 1971 mais qui, après sa trilogie new-yorkaise (The Shade, I am Josh Polonski’s Brother, Apartment #5C), puis une carrière israélienne (Avanim, Tehilim, Une histoire du cinéma israélien), nous entraîne à Haïfa sans pour autant changer son univers, celui de la confusion, de l’incertitude, du basculement des sens.
Un scénario réduit à l’état de matière à improvisation travaille une nouvelle fois la question de la famille liée à la judéité. Saul, la quarantaine, court dès qu’il ne va pas bien. Il rend visite à son père (l’étonnant Moni Moshonov) pour renouer avec lui alors qu’il le tient pour responsable de tout ce qui a pu un jour lui advenir. Notre héros au physique peu avenant, avatar de Buster Keaton, va découvrir que le monde a changé et que peut-être – happy end plein d’espoir malgré une fin ouverte – le soleil brillera enfin un jour. Le film a été salué, en mai, à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes et mérite d’être soutenu.."
" Raphaël Nadjar (...) sait tirer d'un possible désenchantement un film simple, attachant dans son humilité. (.
" Raphaël Nadjar (...) sait tirer d'un possible désenchantement un film simple, attachant dans son humilité. (...) mise sur l'improvisation de ses acteurs, et il épouse l'arythmie de son héros en crise, entre élans brisés et accès de lassitude.
Si intimiste soit le film, il croise pourtant un phénomène contemporain massif, largement disséqué par les sociologues : le dépit inavouable éprouvé par les enfants quadras face au regain d'énergie de leurs parents, plus libres que jamais. En l'occurrence, le père septuagénaire déborde d'activités et file le parfait amour avec une dame inconnue, également alerte. D'où quelques gags acides.
Un conflit qui s'exacerbe, une blessure qui finit par s'inscrire dans le corps du fils, pour se dissiper en partie juste après : Le Cours étrange des choses raconte, légèrement, une réconciliation impromptue avec soi au contact des autres. Et propose, pour tout happy end, une convalescence incertaine, un boitillement accepté.
... Saul ira au bout de sa trajectoire, comme une bille rebondissant dans le billard électrique de ses affects, de son pass&ea
... Saul ira au bout de sa trajectoire, comme une bille rebondissant dans le billard électrique de ses affects, de son passé, de ses fantasmes. Il faudra en attendre l’issue pour savoir si elle était dérive calamiteuse ou parcours de retrouvailles avec soi-même et les autres, mais la réponse importe moins que le parcours dans lequel le film entraine, aux côtés de ce maladroit chronique, tour à tour horripilant et attendrissant.
Raphaël Nadjari s’essaie au genre délicat du burlesque dépressif, il réussit cette comédie tout en faux-pas et faux-plats, inventant une dynamique de la désorientation, une chorégraphie empêchée et sincère, qui intrigue d’abord, dérange parfois, finalement séduit et émeut. C’est la seule justesse de la mise en scène, portée par une sorte de délicatesse instinctive et modeste, qui permet à cette sarabande boiteuse de trouver son élégance dans sa claudication même, dans le trouble qui émane de ce personnage malheureux mais vivant.
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