Le monde selon Has
Ses films étaient des chocs cinéphiliques — La Clepsydre, Le Manuscrit trouvé à Saragosse —; ils sont devenus cult1
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Pawel sort de camp de concentration lorsqu'il recroise Lidka, la danseuse qu'il a aimée dans sa jeunesse. Entre-temps,la jeune fille en a épousé un autre.
Pawel, jeune étudiant révolté contre son milieu, rencontre Lidka, une danseuse. Ils passent quelques jours dans une auberge près de Varsovie puis la Guerre éclate... Quand ils se retrouvent après le conflit, Pawel a connu le camp de concentration à Oswiecim et Lidka s’est marié à un aristocrate opportuniste, le comte Mirek et cousin de Pawel. Pourtant, ils semblent encore attirés l’un par l’autre...
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Film insolite et fort étrange que ces Adieux de Wojciech Has, jeune réalisateur de 35 ans dont on ne connaît rien par ailleurs. Film inégal
Film insolite et fort étrange que ces Adieux de Wojciech Has, jeune réalisateur de 35 ans dont on ne connaît rien par ailleurs. Film inégal et déroutant, plein d'idées bizarres (...) l'œuvre (...) s'étire sur cinq années (de 1939 à 1945) et comporte une suite de scènes dont chacune vaut par son originalité propre (...) Un garçon rencontre une entraîneuse. il s'instaure entre eux une curieuse liaison plus intellectuelle que sensuelle ; il la retrouve cinq ans plus tard, mariée à un comte désargenté et qui collabore plus ou moins avec les Allemands : mais le film est inracontable... Il y a dans cette œuvre d'excellents moments mi-poétiques, mi-baroques (...) un tempérament véritablement cinématographique."
"Projeté pour la première fois en France, par la cinémathèque : Les Adieux, éternel romantisme polonais, et satire nostalgique du paradis s
"Projeté pour la première fois en France, par la cinémathèque : Les Adieux, éternel romantisme polonais, et satire nostalgique du paradis socialiste."
— Je sais bien qu'il ne faut jamais en demander trop les jours de fête— même à nos amis cinéphiles des revues spécialisées, qui sont habituellement à la fois nos Saint-Just, nos guides et nos consciences... Mais n'est-il pas révoltant de se retrouver seul au banc des critiques pour la première en France du beau film de W. J. Has — Les Adieux —, sous prétexte qu'Henri Langlois a eu la naïvetè de supposer la curiosité pour le cinéma polonais plus forte que la tentation du week-end de Pentecôte ? Quelles que soient les raisons de cet absentéisme, il ne reste plus aux animateurs des « Films Polski » à Paris que d'organiser bientôt une seconde projection de ce film, à l'intérieur d'un panorama des autres films de Has, dont l'œuvre est pour le moins aussi importante que celle de Wajda et de Munk, et certainement moins académique que celle d'un Aleksander Ford !
De W. J. Has nous ne connaissons (quand je dis nous, j'entends le public habituel de la Cinémathèque ou des festivals) que ce passionnant « Manuscrit trouvé à Saragosse », présenté rue d'Antibes lors des derniers jours de la rencontre de Cannes, dont j'ai déjà vanté l'originalité, et la maîtrise d'un baroque délirant au moment du festival. Les Adieux, qui date de 1960, se veut une comédie sentimentale, d'après la définition même de son auteur qui en est à la fois le réalisateur, et le coscénariste (...) Si l'on n'en reste qu'à l'anecdote, Les Adieux serait une mouture polonaise du Blé en herbe, avec de surcroît quelques accents tchékhoviens.
En fait, le film de Has va beaucoup plus loin que les prolongements psychologiques et affectifs de son intrigue. « L'Adieu » en question, ne consomme pas simplement l'aventure sans lendemain d'une femme de quarante ans avec un adolescent issu d'un autre milieu social, mais plutôt l'adieu d'une certaine Pologne de jadis à sa vie, à sa « Weltanschauung » d'avant-guerre.
Ce n'est évidemment pas un film réactionnaire, dans la mesure où la satire n'est pas tendre à l'égard des anciens hobereaux nostalgiques du passé. Mais la satire ici n'épargne guère plus le monde dit nouveau, mis sur pied par le régime socialiste avec maintes outrances et maladresses. A cet égard, la liberté d'esprit de Has, sa finesse, sa verve sont autant de gages de l'indépendance étonnante dont a toujours su faire preuve dans le choix de ses sujets, et son style, le cinéma polonais. En réalité, Les Adieux est une complainte — sourire aux lèvres — sur le thème de la dépossession. Et ce que Has met admirablement en lumière, ce ne sont pas les mesures arbitraires du régime en matière de propriété, par exemple, mais ses intolérables empiétements dans la vie privée des gens.
A cet égard, la phrase que prononce l'héroïne, au moment où elle se trouve forcée de quitter une maison dont elle avait hérité, et où elle remet ses clefs à ses anciens domestiques, n'est pas le cri de y douleur d'un être spolié, injustement privé de ses biens matériels, mais la plainte d'une femme sensible qui constate qu'il lui est impossible de préserver du moins « le souvenir d'un coin qui puisse lui manquer, partout où elle se rendrait par la suite... »
On le voit, Les Adieux est un film dont le retentissement ne s'arrête pas aux frontières de la mélancolie pure ; avec Has, nous tenons le premier film polonais qui s'interroge sur le monde nouveau surgi de cette période de mutations douloureuses imposées par un régime installé par l'Armée Rouge, et tant bien que mal revu et corrigé par les Polonais, qui n'ont jamais abdiqué les exigences de leur culture et civilisation propre.
Comédie sentimentale pour les Polonais, Les Adieux se présente indirectement a nos yeux comme un film de témoignage. Et si l'on en juge par le drame permanent qui a secoué la vieille génération et les classes naguère privilégiées, on s'aperçoit que pour Has le sujet reste — sans aucun doute — le heurt de deux formes de sensibilité, et le choc entre deux mondes : celui de la tradition, et celui qui s'engage — sans regarder en arrière — vers un avenir qui souffre de moins en moins les parenthèses nostalgiques.
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