En 1948, Edith Piaf offre sa première caméra à Charles Aznavour. Elle ne le quittera plus. Jusqu’en 1982 Charles filmera des heures de pellicules qui formeront le corpus de son journal filmé. Aznavour filme sa vie et vit comme il filme. Partout où il va, sa caméra est là, avec lui. Elle enregistre tout. Les moments de vie, les lieux qu’il traverse, ses amis, ses amours, ses emmerdes.
Ce documentaire suit le quotidien de Jon, éleveur de rennes au dessus du cercle polaire. Corto Fajal suit un nomadisme étonnant où la vie traditionnelle et moderne se côtoient en permanence. Au-delà du portrait d'une vie en pleine nature, le film dépeint cette quête d'équilibre entre progrès technologiques et savoirs millénaires, et dont le sens et l’humilité nous interpellent aussi.
Joaquim Pinto a contracté le Sida et l'hépatite C il y a vingt ans. Depuis c'est une lutte perpétuelle pour sa survie. Pour vivre au calme, il a choisi de quitter Lisbonne et de s'exiler à la campagne avec son compagnon Nuno et leurs chiens. Ingénieur du son (Monteiro et Oliveira) et réalisateur, Joaquim Pinto signe le journal filmé, pudique et élégiaque de sa lutte contre la maladie. Magnifique.
Suraj Baba est un sâdhu, un saint homme hindou. Il a renoncé aux biens terrestres en se retirant vivre dans une grotte à 3000 mètres au cœur de l’Himalaya. Après huit ans d’isolement et de méditations, il prend le risque de s’exposer à nouveau au monde.
Un homme sans attaches, rescapé d'un long périple, collecte des images ivres, morceaux épars d'une identité atomisée comme les territoires qu'il parcourt. Il s'épuise dans l'étrangeté de signes, de lieux, de langues insondables. Il n'y a pas de dieu ou d'indulgence dans ses nuits, mais l'acceptation qu'il n'y a que la chair.
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