Le réalisateur Philippe Aractingi n'a eu de cesse de filmer les siens. Il a continué quand il a fallu quitter une nouvelle fois le Liban en guerre en juillet 2006. Le cinéaste s'était déjà exilé mais il était seul. Ce départ est vécu plus cruellement...
À Beyrouth, au Liban, le couvre-feu est imposé aux travailleurs syriens, qui construisent un gratte-ciel, à partir de 19h. Tout contrevenant est puni par la loi. Alors qu'ils participent au renouveau de la capitale, les maisons dans leur pays en guerre tombent les unes après les autres...
Beyrouth est une ville formidable. On se croirait au centre de tout. À Beyrouth, entre 1975 et 1990, il y avait une guerre civile, c'est-à-dire tout le monde voulait exterminer tout le monde. Aujourd'hui, la guerre est finie. Elle s'est arrêtée, comme ça, après avoir gangrené nos vies. J'ai voulu filmer le vide qu'elle a laissé. Sa présence fantomatique. Cette plaie...
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