VIDÉO [24’|2022] À la matière documentaire accumulée pendant les années passées au contact d’un crew de cross bitume, Lola Quivoron a mélangé une bonne dose de rêve et d’artifice pour livrer un film « sur-naturaliste ». Scope, photographie ténébreuse et reggaeton distordu pour la bande son sont autant de moyens de nager en plein réel fantasmé, tout en jouant avec les postures et les identités à la suite d’un personnage féminin qui fonce tête baissée dans un milieu ultra masculin. Support explosif de cette navigation entre les genres, Julie Ledru, issue de cet univers et repérée sur Instagram, crève l’écran et les stéréotypes. Lola Quivoron revient sur les multiples influences qu’elle a injectées dans son premier long métrage, de La Fureur de vivre aux rappeurs français et américains d’aujourd’hui, rêvant à ce que serait un équivalent de « Booba au féminin ».
Entretien
Lola Quivoron : "C'est surnaturaliste."