Né en 1975, il vit entre le Guatemala et le Mexique et les six films qu’il a réalisés en moins de dix ans de carrière ont remporté 56 prix dans différents festivals.
Après des études à l’Université Rafael Landivar au Guatemala, il suit des cours de réalisation au Centre de formation cinématographique de Mexico et réalise trois courts-métrages.
Son univers esthétique et formel trouve sa source dans des influences variées qui vont de la culture du Do It Yourself des groupes de punk et de Garage, en passant par la photographie stylisée des films de Sergio Leone et par l’apparente simplicité de ceux de Robert Bresson ou d’Abbas Kiarostami.
Cinéaste des marginalités, qui veut rester en dehors du système et en phase avec les réalités sociales de son pays il déclare : « J’aime l’idée de réaliser mes films avec mes mains et mon imagination, et de résoudre les problèmes de budgets en étant créatif. Au Guatemala, il me semble grossier de réaliser un film à plusieurs millions quand les hôpitaux manquent de médicament ».
Il puise son inspiration dans ses souvenirs et dans ses émotions. Le cadre est souvent le point de départ de ses films qui se libèrent du scénario : « Je préfère improviser et enrichir mon histoire avec la voix et le corps des acteurs. Je termine mon scénario pendant le montage. Je sais que mon cinéma n’est pas parfait, et il ne le prétend pas non plus, j’aime me sentir comme les membres de ces groupes de rock, qui font des choses parce qu’ils aiment partager avec leurs amis. Je préfère que mon cinéma ait une âme à ce qu’il soit technique. »
Gasolina (2008) a remporté le Prix Horizontes du Festival de San Sebastián;Las Marimbas del infierno (2010) le Grand Prix Coup de Cœur au festival Cinélatino de Toulouse 2011; Hasta el sol tiene manchas (Même le soleil a des taches, 2012), Mention spéciale du jury au FID Marseille en 2012; Polvo (2013) le Prix Coup de Cœur au festival Cinélatino de Toulouse en 2013; Te Prometo anarquia (Je te promets) le César mexicain, l'Ariel, du Meilleur réalisateur 2016 et le Prix spécial du jury au festival de Locarno 2015
En 2017, Atras hay relampagos (Derrière, la foudre) est situé au Costa Rica, où le cinéaste capte l’énergie d’une certaine jeunesse de San José où des jeunes femmes luttent contre les cases où la société conservatrice voudrait les enfermer.