Avi Mograbi : "Je sais, d’expérience, le prix de ces moments spontanés qu’on ne peut pas rejouer..."
Le cinéaste revient sur son amitié avec Ali Al-Azhari, les souvenirs de leur amitié ayant donné lieu au matériau q1
Navigateur non compatible. Veuillez utiliser un navigateur récent
Fantasme d'un ancien Moyen-Orient dans lequel les communautés ne sont pas séparées par des frontières ethniques, religieuses ou métaphoriques...
“Dans un jardin je suis entré” fantasme un ancien Moyen-Orient dans lequel les communautés ne seraient pas séparées par des frontières ethniques et religieuses, un Moyen-Orient dans lequel même les frontières métaphoriques n’auraient pas leur place. Avi (Mograbi) et Ali (Al-Azhari) - son ami palestinien d’Israël - entreprennent un voyage vers leurs histoires respectives dans une machine à remonter le temps née de leur amitié. Le Moyen-Orient d’antan, où ils pouvaient coexister sans mal, refait surface... Prix Spécial du Jury au Festival It’s All True (Brésil - 2013) - Prix spécial du jury Festival DocLisboa 2013
Le lecteur n'est pas installé ?
Pour votre information, la lecture en mode hors-ligne n'est pas compatible avec le système d'exploitation Linux
"Exit les adresses face caméra ou les séquences dans le plus pur style du cinéma direct, Mograbi fait ici table rase des procédés qui ont fo
"Exit les adresses face caméra ou les séquences dans le plus pur style du cinéma direct, Mograbi fait ici table rase des procédés qui ont fondé sa renommée au profit d’une refonte sur un ton plus personnel. Le cinéaste israélien ne se met plus en scène de manière aussi ostensible, et quitte son costume de trublion, véhicule habituel d’une mise à distance du réel. (...).
Dans un jardin je suis entré vient donc clore un chapitre qui, de Comment j’ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon jusqu’à Z32, faisait de l’irruption de l’ennemi (le leader du Likoud, un soldat israélien) au sein de la diégèse une matière à confrontation, un moteur de questionnements éthiques. Ici, ce sont deux consciences alliées, l’une israélienne, l’autre palestinienne, qui agissent comme deux versants d’une même entité. Deux personnages miroirs, qui se renvoient un passé en commun, celui de leur amitié, pris dans le tourbillon d’une Histoire faite de séparations. (...).
Mograbi, en choisissant d’aborder ce film avec la limpidité d’une œuvre qui s’élabore à mesure qu’elle se tourne, sans reformulations ni contorsions du récit, n’a cette fois-ci plus de tours de passe-passe narratifs pour échapper à l’inéluctable réalité du terrain. Mograbi ne joue plus au Don Quichotte ; il ne s’attaque plus au réel comme à une chimère qui doit rendre gorge pour révéler ce qu’elle cache en son sein. Il réussit enfin à capter, sans filtre, la simple et abasourdissante réalité de son pays. Le principe de confrontation sonne alors plus comme un constat qu’un cri de révolte, une forme de lassitude et de dégoût plus que de colère. Et même si l’ensemble n’est pas exempt de quelques longueurs et digressions superflues, Dans un jardin je suis entré révèle malgré tout, derrière ses atours parfois facétieux, sa triste certitude : nous avons face à nous deux hommes vieillissants, qui sont au bout d’un combat, et se retournent – peut-être pour la dernière fois ? – vers le champ de bataille pour en contempler les cendres. Après le cri de désespoir lancé par Jafar Panahi lors de la dernière Berlinale, le film d’Avi Mograbi constitue un nouveau signe inquiétant d’affaissement d’un cinéaste animé par des idéaux libertaires – des hommes engagés, mais broyés par des convictions de justice que leurs gouvernements respectifs ne veulent pas entendre. Et c’est pourtant à travers ce fragile et précieux désarroi qu’on leur prête, plus que jamais, une oreille attentive.é
"Repéré pour ses documentaires, fictions et autofictions, l’Israélien Avi Mograbi pratique un cinéma de petits moyens axé sur la critique vi
"Repéré pour ses documentaires, fictions et autofictions, l’Israélien Avi Mograbi pratique un cinéma de petits moyens axé sur la critique virulente de la politique de son pays, les interactions entre vie sociale et vie privée dans une région en état permanent de conflit larvé et de paranoïa, sur un ton parfois non dénué d’humour, arme ultime des pessimistes.
Dans un jardin je suis entré réunit une bonne part de ces ingrédients. Le film est avant tout l’histoire d’une amitié au long cours entre le cinéaste et un certain Ali Al-Azhari, professeur palestinien. (...). C’est toute la beauté et l’intelligence de cette relation : les vicissitudes politiques n’empêchent pas une puissante amitié, incarnée par une belle séquence sur une plage face au coucher de soleil ; au contraire, elles rendent peut-être cette amitié plus riche et complexe. Si le dialogue et la paix sont possibles entre deux individus, ils doivent être possibles entre deux peuples."
"Comme dans tous les documentaires du cinéaste israélien, il est ici question du « conflit ». Sauf que cette fois, Mograbi n’est pas parti
"Comme dans tous les documentaires du cinéaste israélien, il est ici question du « conflit ». Sauf que cette fois, Mograbi n’est pas parti « d’un antagonisme ou d’une colère, mais d’un désir que ça change ». (...)
Depuis que Mograbi tourne des documentaires (c’est le douzième depuis 1989), jamais, et de loin, il n’a autant été question d’amour. Et, même si lui nie avoir eu cette intention, le spectateur ressent, magnifiquement incarnée par la superbe voix de la femme qui écrit, une nostalgie déchirante. Dans sa dernière lettre : « Les Palestiniens ont été expulsés d’une géographie, de leur pays. Nous, les juifs arabes, nous avons été déracinés du temps, nous ne pourrons jamais revenir »."
Nos offres d'abonnement
BASIQUE ETUDIANTS
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 4,99€ /mois
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
1 | € |
le 1er mois(1) |
SANS ENGAGEMENT puis 6,99€ /mois
PROMO : 3 MOIS POUR 1€ AVEC LE CODE BEAUXJOURS24*
* puis 6,99€ par mois, annulable à tout moment
PREMIUM
9 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
15 | ,99€ |
/mois |
SANS ENGAGEMENT
*A l'exception des films signalés
BASIQUE ETUDIANTS
49 | ,99€ |
/an |
Sur présentation d'un justificatif(2)
BASIQUE
69 | ,99€ |
pour 1 an |
PREMIUM
99 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
CINÉPHILE
175 | ,99€ |
pour 1 an |
* A l'exception des films signalés
Vous devrez fournir un justificatif de scolarité (carte étudiante ou certificat, en .pdf ou .jpg).
UniversCiné se réserve le droit d'annuler l'abonnement sans possibilité de remboursement si la pièce
jointe envoyée n'est pas conforme.
Offre valable 12 mois à partir de la date de l'abonnement
_TITLE