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Wang Bing filme trois jeunes sœurs qui vivent, seules, dans les montagnes du Yunnan, une région rurale et isolée, loin du développement des villes.
Trois jeunes sœurs vivent dans les montagnes de la Province du Yunnan, une région rurale et isolée, loin du développement des villes. Alors que leur père est parti en ville pour chercher du travail, Ying, 10 ans, s’occupe seule de ses sœurs Zhen, 6 ans, et Fen, 4 ans. La camera de Wang Bing observe et accompagne durant plusieurs mois leur vie quotidienne.
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"Si les images de Wang Bing sont sublimes, et elles le sont absolument, c'est surtout parce qu'en aucune manière elles
"Si les images de Wang Bing sont sublimes, et elles le sont absolument, c'est surtout parce qu'en aucune manière elles n'ont vocation à l'être. Rien n'est plus navrant en effet que le cinéma qui s'essouffle à copier la peinture, et d'un même élan s'avilit alors qu'au contraire le cinéma est grand quand il s'incline devant le réel, et en toute humilité se place à son service. Ce que Wang Bing a réussi déjà, à plusieurs reprises. (...)
Les fillettes lancent parfois à la caméra des regards qui vous clouent sur place, et dans ces moments-là le silence lui-même est grand. Il fait songer que le film ne donne pas à entendre une note de musique, sinon celles venues de la télévision, et cette absence est une bénédiction. Cette Chine est celle d'aujourd'hui, loin de Shanghai, loin de Pékin, si loin de celle qui est en passe d'acheter le monde entier. Le cinéma de Wang Bing, comme celui de Jia Zhang-ke, filme les soutiers de cette Chine et les porte à la dimension de héros tragiques, qui n'ont de prise sur leur propre destin à aucun moment."
"A sa manière habituelle, Wang Bing scrute patiemment cette réalité avec une sidérante ampleur du regard,
"A sa manière habituelle, Wang Bing scrute patiemment cette réalité avec une sidérante ampleur du regard, une intelligence de ce qu’il filme, un sens inouï à faire surgir la douceur face à tant d’indigence et de rudesses.
La capacité d’effacement de sa caméra est à la mesure de la beauté de ces quelques plans où sa présence se refait soudain sentir, au détour d’un regard ou au son d’un essoufflement de celui qui la porte – Wang Bing lui-même, atteint par le mal des montagnes, et alors plus perméable que jamais au fourmillement d’un réel que l’on voudrait croire prélevé sur un autre temps que le nôtre."
"L'âpreté du film, qui n'élude rien de leurs conditions de vie moyenâgeuses, évite toute d&eac
"L'âpreté du film, qui n'élude rien de leurs conditions de vie moyenâgeuses, évite toute dérive misérabiliste par une sensibilité suraiguisée : les carences affectives ou matérielles dont pâtissent les petites filles ne ligaturent jamais leur immaturité que la caméra saisit tout du long avec une grâce rassurante. Un documentaire essentiel."
Guillaume Loison"En refusant le morcellement pour, très concrètement, laisser la vie couler à l’écran, Wang Bing fai
"En refusant le morcellement pour, très concrètement, laisser la vie couler à l’écran, Wang Bing fait un peu plus que de seulement synchroniser le flux de l’image avec le déroulement de la vie : il instaure, comme a son habitude, un rapport direct au monde. (...)
Les Trois Sœurs du Yunnan offre une réalité sans médiation ou artifice – un espace comme confié plutôt qu’imposé au spectateur –, bien que toujours présentée avec une légère distance pudique (Wang Bing n’est notamment pas un adepte du portrait en gros plan très serré).
Ce discret ancrage de plain-pied dans la réalité rend la beauté formelle des plans brumeux ou des séquences intérieures au coin du feu encore plus puissante parce qu’elle est habitée – et que, comme toujours chez le cinéaste chinois, c’est l’humain qui fait la somptuosité des plans et non l’inverse. D’ailleurs, malgré le fait que Wang Bing fut photographe avant de se lancer dans le cinéma, il faudrait moins parler de la beauté plastique des Trois Sœurs que de sa beauté organique : encore une fois, le documentariste ne cherche pas à s’imposer en esthète, mais à prélever directement une esthétique du monde – accidentelle et informe : vivante en somme."
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