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Avec les années, la routine et la banalité se sont installées dans les rapports de Frannie et Hank. A la suite d'une dispute orageuse, le couple se sépare...
Après cinq ans de vie commune, la routine et la banalité se sont installées dans les rapports de Frannie et Hank. À la suite d'une dispute orageuse, le couple se sépare. Ils partent alors à la découverte de nouveaux visages et d'idylles au charme doux-amer...
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" On oublie parfois que le cinéma est avant tout l’art de l’image, et que ce que l’on attend des metteurs en
" On oublie parfois que le cinéma est avant tout l’art de l’image, et que ce que l’on attend des metteurs en scène, c’est qu’ils imposent un décor. Loin de se limiter à reproduire une succession de photographies, ils doivent proposer un ensemble d’éléments qui exprime une vision du monde. Le dernier film de Francis Coppola a été fraîchement accueilli aux États-Unis précisément parce que son souci principal est d’exhiber un décor, au détriment de l’analyse psychologique des personnages. Il y a un malentendu.
(…) Ce chassé croisé d’idylles, que certains qualifient d’histoire à l'eau de rose, a pourtant laissé des blessures. Coup de cœur a beau se conjuguer aux couleurs de l’arc-en-ciel, il n’en apparaît pas moins comme un film sur l’échec et le renoncement. Les amants ne peuvent y vivre l’un sans l’autre, mais ils savent désormais que les contes de fées sont impossibles, qu’ils devront se contenter d’un bonheur modeste, ponctué de crises et de lassitudes, abîmé par les coups de griffes du quotidien.
C’est précisément parce que les réflexes de tous les jours, la difficulté d’être vingt-quatre heures sur vingt quatre sur la même longueur d’ondes vous fait mener une vie de chien que Francis Coppola a refusé de filmer le monde tel qu’il est. A grand renfort de néons scintillants, de couleurs de juke box, de toiles peintes en graphisme pop, d’arabesques électroniques évoquant les chromos dingues des musicals d’antan, il nous plonge dans un paradis où tout est faux. Dès le générique (superbe), la caméra nous enivre. Elle monte, descend, caresse une multitude d’enseignes lumineuses, de temples en stuc, de lettres géantes et psychédéliques qui vantent un Club, un Palace, un Eden. Le cliquetis d’une roulette nous avise d’emblée que nous sommes à Las Vegas (entièrement reconstituée par le talentueux Dean Tavoularis en studio), la ville du jeu, où tout peut arriver. Et jusqu’au bout, Coppola nous ensorcelle. Bercés par la voix rauque de Tom Waits, ce disciple de Kerouac qui célèbre un monde nocturne de bars enfumés et de motels crasseux, et par celle, plus pointue, de Crystal Gayle, nous découvrons un feu d’artifice visuel, une vertigineuse symphonie musicolore, entre Meliès et Averty.
Par la magie de ce Barnum de la vidéo, la nuit devient un théâtre hanté par des démons de la danse, traversé par de rutilantes bagnoles décapotables, éclairé par les lumières de dancings rococo. L’horizon est brusquement illuminé par les clignotements d’un paquebot digne de Fellini, le ciel tout à coup investi par un Boeing factice qui rase les têtes et déclenche une pluie d’amertume. Lorsque l’amour frappe à la porte, les feux de la rampe s’allument, et l’on regarde un Don Juan entamer un tango furieux, ou une petite étoile danser sur un fil.
Ce monde à l’image de nos rêves est aussi le monde du Rêve américain. Et les lettres qui vantent ces splendides évasions en disent long sur la fatalité d’une époque. Coup de cœur c’est la victoire de la lumière sur le noir, de la cité étincelante sur le désert. C’est le combat du Rouge (la robe de Teri Garr) et du Vert (la chemise de Frédéric Forrest), c’est-à-dire de la révolte et de l’énergie contre l’instinct de conservation et le fatalisme.
(…) Coup de cœur évoque donc à la fois le triomphe d’une civilisation, et son cadavre. Grâce au génie de son opérateur Vittorio Storaro, et fort de ce style particulier d’enchaînement des séquences, de chevauchements d’images, Francis Coppola réussit à imposer une esthétique audacieuse, un sentiment de la beauté moderne. Il filme jusqu’au délire ce que Louis Aragon appellait « l'obsédante beauté des inscriptions commerciales ». Cet éblouissant déploiement satanique qui nous rend à la fois conquérants et esclaves."
Y-Paris au sujet de
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