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Le quotidien d'un village géorgien, vu à travers les yeux de Zuriko, orphelin élevé par sa grand-mère bougonne et deux voisins, Iliko et Illarion.
La succession des jours dans un village géorgien, vue à travers les yeux de Zuriko, orphelin élevé par sa grand-mère bougonne et deux voisins, Iliko et Illarion. Tous les hommes sont partis à la guerre. Zuriko et Cira s'aiment depuis longtemps. Mais Zuriko doit partir à la ville pour étudier...
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Réalisé en 1962, Moi, grand-mère, Iliko et Illarion est une chronique du kolkhoze qui commence par aligner des petits épisodes de la vie quo
Réalisé en 1962, Moi, grand-mère, Iliko et Illarion est une chronique du kolkhoze qui commence par aligner des petits épisodes de la vie quotidienne, des anecdotes de l’enfance insouciante. L’ancrage est fort, le caractère local souligné, les traditions valorisées et les chants nombreux à s’intercaler. L’unité ne s’y trouve que sur la durée, celle du film et celle du récit conté qui, bien que l’on ne s’en aperçoive pas réellement, s’étend sur plusieurs années. Le cinéaste est un adepte de la rupture de ton mais il laisse éclater une évidente joie de vivre du début à la fin. A l’écran, rien ne semble devoir assombrir l’horizon et l’on est tout étonné de se retrouver à un moment donné en temps de guerre (celle de 1940). Certes des drames ont lieu mais les sourires restent sur les visages. Même s’il en est parfois teinté de noir, l’humour est donc permanent. L’histoire est celle d’un apprentissage, celui du jeune héros Zuriko qui passe du village à l’université de Tbilissi, entraînant tout le film de la gaieté enfantine vers la conscience plus amère du temps qui passe. Ce glissement, étrangement, est redoublé par un autre, lié lui à la forme même. Abouladze signait là seulement son troisième long métrage de fiction mais faisait déjà preuve de maîtrise.
Toute la première partie, les aventures de Zuriko accompagné par sa grand-mère, son oncle et son vieux voisin, est placée sous le signe de la qualité picturale soviétique acquise depuis le glorieux temps du muet (le film y renvoie par l’usage du burlesque comme par les plus remarquables de ses plans). Les personnages s’agitent sous des cieux immenses dont l’image en noir et blanc ne manque pas de faire sentir l’intensité du bleu. Le travail sur la perspective est poussé, comme sont admirables les compositions à base de nature frémissante. Mais l’héritage du passé n’empêche pas l’inscription dans le présent du cinéma. Pour que la caméra préserve la pudeur d’un baiser amoureux, un regard complice lui est lancé directement, des plans-tableaux figent des expressions douloureuses pour dire le déchirement de la guerre, des plans-séquences impeccables captent des mouvements de foules naturelles, le tournage se fait la plupart du temps en extérieurs réels...
Avec le déplacement temporaire à Tbilissi et le dévoilement plus intime du personnage principal, le film prend pleinement sa place dans le mouvement des "nouveaux cinémas" du début des années 60. Sans doute inégal sur sa durée (comme le sont les suivants), Moi, grand-mère, Iliko et Illarion reste intéressant pour une autre raison : la façon dont il épouse l’idéologie soviétique. Chantant les louanges du collectif, préservant l’espérance par-delà les drames de la vie et les changements de générations, le film fait passer cette adhésion par son humour (plus ou moins fin mais omniprésent jusqu’à laisser percer parfois des pointes d’ironie par rapport à ce qui est représenté), par sa vigueur et par son souffle rieur.
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