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Après 39 ans de vie commune, George et Ben décident de se marier. Mais, au retour de leur voyage de noces, le couple se retrouve à la rue.
Après 39 ans de vie commune, George et Ben décident de se marier. Mais, au retour de leur voyage de noces, George se fait subitement licencier. Du jour au lendemain, le couple se retrouve à la rue, contraint de vendre leur appartement new-yorkais. Dans l'attente d'un nouveau logement, George et Ben vont devoir vivre séparés l'un de l'autre, logés chez leur famille ou des amis. Cette nouvelle vie qui les éloigne bouleverse les relations qu'ils entretenaient avec leurs proches. Un nouveau délicat portrait des tensions familiales, par le réalisateur de "Keep the Lights On" et "Brooklyn Village".
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" Sans doute quelques spectateurs reconnaîtront-ils dans Love Is Strange une belle ascendance, celle de Leo McCarey, dont le Pla
" Sans doute quelques spectateurs reconnaîtront-ils dans Love Is Strange une belle ascendance, celle de Leo McCarey, dont le Place aux jeunes (1937) traitait d’un sujet similaire : la séparation physique obligée, pour des raisons économiques, de deux époux vieillissants. (...) les deux jeunes mariés vont devoir déménager et se séparer en attendant de trouver une solution. Leurs proches les accueillent volontiers, mais la promiscuité prolongée entre générations, les petites manies de chacun finissent par peser sur les nerfs.
Love Is Strange n’est pas un brûlot politique (même si l’on aura compris qu’il contient dans ce qu’il raconte une bonne dose de critique sociale). C’est plutôt un mélo pudique baigné de comédie, qui décrit une période de flottement malvenue (les deux héros ne sont plus tout jeunes) au sein d’un couple qui souhaitait seulement que l’Etat reconnaisse la cellule sociale qu’ils représentaient depuis quatre décennies. C’est donc un film triste, souvent drôle, drôle comme les films de Woody Allen et donc aussi triste qu’eux.
Un film triste, c’est-à-dire sans outrance dans sa représentation : des conflits parfois très violents (psychologiques) apparaissent entre les personnages mais ils se résolvent la plupart du temps dans la douceur, qui n’exclut jamais les blessures. Parce que les deux héros fatigués n’ont plus que le fatalisme à opposer à l’injustice.
Des tentations se présentent à eux (scènes souvent très drôles de fiestas endiablées), mais même de cela ils n’ont plus envie, et elles ne font qu’accroître la peine de la séparation, leur solitude absurde.
Alors oui, Ira Sachs (Forty Shades of Blue, Keep the Lights on) en fait parfois un tout petit peu trop dans les clichés (sympathiques) sur les gays cultivés, mais c’est aussi pour mieux montrer combien l’amour de la culture peut résorber bien des bleus à l’âme. Et puis le plaisir pris au film, à sa mise en scène élégante, humaniste et classieuse, est tel qu’on lui pardonnerait tout, tant il exprime d’affection pour tous ses personnages sans exception. C’est un film tendre et triste, oui, automnal, et totalement déchirant."
" (...) Hannah et ses soeurs, de Woody Allen, est l'une des sources d'inspiration revendiquées par le réalisateu
" (...) Hannah et ses soeurs, de Woody Allen, est l'une des sources d'inspiration revendiquées par le réalisateur. On retrouve, de fait, outre ce Manhattan d'artistes et d'intellos, un peu de la causticité du maître, de son adresse à révéler l'envers de la bien-pensance à travers les conversations quotidiennes. Autonomes, George et Ben étaient adorés par leurs proches. Dépendants, ils le sont moins. L'un et l'autre découvrent sous un nouveau jour ceux qui les dépannent : « Quand on vit chez les gens, on finit par les connaître plus qu'on ne le voudrait. »
Mais le film ne reste pas cette comédie acide « à la manière de ». Depuis le superbe Forty Shades of blue (2005), Ira Sachs manifeste un penchant romanesque à peine contenu par une certaine froideur mélancolique. La même alchimie était à l'oeuvre dans Keep the lights on (2012), où il racontait sa passion triste pour un garçon devenu fumeur de crack (Bill Clegg, qui a, lui, tiré un roman de cette histoire). Dans Love is strange, mélo en sourdine, le portrait de groupe new-yorkais est peu à peu mis en perspective par le passage des saisons. Les événements racontés prennent une signification imprévue, et d'abord la séparation temporaire du couple.
Alfred Molina et John Lithgow (le grand-père dans Interstellar, rien de moins), excellents, jouent les deux maris à l'épreuve, chacun à un bout de la soixantaine. Des figures de gays rares à l'écran, avec des questions déchirantes (« Si je ne vends jamais aucune toile, tu m'aimeras encore ? » demande Ben, peintre sans succès, à son compagnon), mais aussi un humour à toute épreuve, et, derrière eux, une vie de combats et de changements de société. En montrant, côte à côte, sous un même toit, plusieurs générations — dont un adolescent, petit-neveu de Ben —, le cinéaste capte les échos qui se propagent de l'une à l'autre. Il interroge la possibilité de transmettre un peu de soi : un apparent dialogue de sourds peut porter ses fruits au bout de longs mois...
Après Allen, Ozu à Manhattan, en 2014 ? Pas exactement. Mais une réflexion fine, et finalement tendre, sur la famille dans ses acceptions les plus contemporaines, et sur l'amour au sens le plus large."
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