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Un vaisseau extraterrestre s'écrase en pleine campagne. Le professeur Solmi, sa fille, et son assistant se rendent sur place et se font capturer par les aliens.
Un vaisseau extraterrestre s'écrase en pleine campagne. Le professeur Solmi, sa fille, et son assistant se rendent sur place et se font capturer par les aliens. Les extraterrestres veulent les emmener vers leur planète, mais le trajet spatial ne se déroulera pas comme prévu...
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Joyeusement foutraque et partant dans tous les sens, Destination Planète Hydra est une grosse friandise estampillée "60&
Joyeusement foutraque et partant dans tous les sens, Destination Planète Hydra est une grosse friandise estampillée "60’s" et qui sera appréciée par le spectateur pour ce qu’elle est. Inutile de chercher ici un scénario cohérent ou la moindre logique, tout est improbable, pour notre plus grand plaisir.
Passant sans prévenir d’une introduction digne des Envahisseurs à la Soupe aux choux, le film de Francisci se veut en phase avec son époque : des extra-terrestres en plastique se rendent sur Terre, découvrent l’amour et se rendent compte que les humains ne sont pas si mauvais que ça, malgré la bombe atomique, les vilains Chinois qui veulent à tout prix rattraper leur retard technologique, etc.
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... un titre emblématique du cinéma Bis qui va faire le bonheur des adeptes du genre. Également connu sous d’autres appellations dans divers pays comme Stars Pilot, Os Monstros do Planeta Hidra et même Alien IV, on doit cette petite pépite au réalisateur italien Pietro Francisci, célèbre pour avoir mis en scène Les Travaux d’Hercule (1958) et Les Travaux d’Hercule(1959) avec Steve Reeves dans le rôle principal.
Oeuvre hybride entre la comédie et le film de science-fiction alors en vogue, Destination Planète Hydra est quasiment inclassable. On passe allègrement d’une séquence digne des Envahisseurs (l’ouverture donne le ton) au tournage d’une publicité fellinienne dans les studios de Cinecittà reconstituant La Naissance de Vénus de Botticelli, jusqu’à une visite éclair des monuments de Rome (en voiture puis en hélicoptère). Mais aussi de la découverte d’un astronef (en polystyrène), bourdonnant et haletant, enseveli dans une campagne italienne paumée, pour ensuite se propulser dans l’espace « magnifiquement » représenté par un drap noir sur lequel ont été accrochés des éclairages électriques de sapin de Noël. La sortie hors de l’astronef, au ralenti avec les acteurs rebondissant sur des trampolines, reste à ne pas manquer. Résumer alors Destination Planète Hydra prendrait des heures car l’histoire est improbable, à l’instar des décors et des costumes excentriques (mention spéciale aux aliens déguisés en raviolis pékinois), mieux vaut le voir pour le croire.
Toujours est-il que les acteurs font le travail et semblent véritablement investis dans cette La Soupe aux choux transalpine : les aliens découvrent ici l’amour et se rendent compte que la race humaine - hormis les méchants et les chinois sournois qui veulent rattraper leur retard sur l’Occident - n’est peut-être pas si désespérante, malgré leurs bombes atomiques responsables de l’extinction progressive d’Hydra. Les extra-terrestres (que n’aurait pas reniés Ed Wood) et les êtres humains sont faits pour être libres et égaux en droit, unir leurs cultures et leurs races, mais aussi leurs rayons laser pour détruire des hommes-singes, puis se nourrir d’un plat de macaronis dans l’Espace, même si tout a commencé par deux bastons homériques où les coups pleuvent à cinquante centimètres de leurs cibles.
Ce gloubi-boulga, rempli d’aventures et d’humour, fonctionne à merveille. D’autant plus si le spectateur est préparé à accepter ce récit qui part dans tous les sens grâce à un montage vif et foutraque, toujours illustré par une musique en complet décalage. À (re)voir sans restriction, autant en version originale qu’en français avec un doublage sensationnel et délicieusement kitsch.
Réalisé en 1966, le film semble vouloir faire partie de la tendance bien connue du cinéma bis italien de ces ann&eacut
Réalisé en 1966, le film semble vouloir faire partie de la tendance bien connue du cinéma bis italien de ces années-là, à reprendre à bon compte les ingrédients à succès du cinéma mieux pourvu financièrement, et à en accentuer les aspects les plus vendeurs (ici donc : l’argument de science-fiction et les tenues vaporeuses de ses actrices) pour faire un carton commercial.
Aux commandes de celui-ci, Pietro Francisci est un choix moins étonnant qu’il n’y paraît : auteur de plusieurs péplums parfaitement fréquentables – même si souvent fauchés –, le réalisateur, novice en SF, n’a pas à se forcer pour transposer dans Destination : planète Hydra des éléments narratifs finalement assez neutres (voyage au long cours en tant que prisonnier, affrontement avec des périls en chemin, réorganisation idéologique du groupe…), qui pourraient tout aussi bien sortir d’un Maciste ou d’un Hercule. Il ne s’agit donc pas de changer grand-chose, sinon l’habillage esthétique – et c’est indéniablement là que se singularise Destination : planète Hydra, tout d’abord avec des effets spéciaux spatiaux pour le moins naïfs (les protagonistes filmés rebondissant sur des trampolines au ralenti pour simuler l’apesanteur…).
Pourvue quant à elle d’une garde-robe à l’exotisme extra-planétaire enviable (et accompagnée d’hommes de main aux uniformes « SF sixties » très convaincants), la sévère Leonora Ruffo pâlit cependant devant la débauche de tenues délirantes réservées à Leontine May, héroïne un rien gourde mais manifestement en quête d’un conjoint dans tous les coins de l’écran. Si le film se concentre sur son personnage – et revêt par là même les oripeaux d’une friandise bis et kitsch, il convient de fureter plus précautionneusement au second plan du film.
Nourri aux classiques du genre des années 1950, Destination : planète Hydra cite à tout va (...) se rattache plus volontiers au roman de Pierre Boulle qu’au film de La Planète des singes, à l’époque encore à venir (...) un film boiteux, à la marge, magnifié une VF résolument – et peut-être volontairement – calamiteuse (et disponible dans cette édition pour les bisseux gourmets).
Pourtant, à découvrir le film en V.O., on se prend à s’interroger sur les intentions réelles de Pietro Francisci, tant transparaît par moment le fatalisme déprimé inhérent au genre de la science-fiction – un genre qui ne regarde vers le futur que pour jeter un œil navré en arrière, sur la folie des humains. L’espace d’une séquence, où une protagoniste empoisonne le reste de l’équipage, l’assemblage hétéroclite de Destination : planète Hydra prend une tonalité sinistre, désabusée, et prenante – mais non. L’effet n’était que temporaire, tous se réveillent, le finale se permet une utopie libre et pacifiste – à 50 ans de distance, on ne saurait trancher : naïveté débordante, respect et connaissance du genre dissimulé en film à la rentabilité assurée. Probablement les deux : du cinéma bis comme on l’aime, en somme.
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